Tlemcen cité des arts et de l'histoire Les malades mentaux en Algérie [2397] |
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Posté le : 10/10/2006 à 09:24 (Lu 1069 fois) | | | Commentaire : Les Lits de la Nation octroyés à l'Aliénation.
150.000 malades mentaux en Algérie
Quelque 30 mille malades mentaux sont soignés dans des hôpitaux universitaires, des centres spécialisés et dans les secteurs sanitaires, a souligné le docteur Nacéra Magi, vice-directeur chargée de la santé mentale au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à la veille de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale.
S’appuyant sur des donnés de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Magi a estimé le nombre des malades mentaux en Algérie à 150 mille, notamment dans les grandes villes. Le docteur a indiqué dans le même contexte que «le ministère de la Santé a redynamisé le programme national de prise en charge de la santé mentale pour les 4 années prochaines (2006-2009) et l’ouverture de nouveaux centres de proximité et des services au niveau des secteurs sanitaires afin de rapprocher la santé des citoyens et de soulager les familles atteintes par cette maladie, tout en dotant les wilayas de Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, Batna et la daïra de Sour El-Ghozlane de 444 lits, qui s’ajoutent à 4.722 autres existants au niveau national». «Le taux de 1,43 lit pour 10 mille habitants s’avère insuffisant au niveau national et le ministère prévoit au titre du programme national de doter les secteurs sanitaires de lits d’urgences pour alléger la pression sur les grands centres hospitaliers», a indiqué le docteur. Concernant les médecins spécialistes, Mme Magi a affirmé que le pays compte 378 médecins spécialistes, soit 1,13 pour 100 mille habitants, et 2.128 infirmiers, soit 6,44 pour 100 mille habitants, estimant que «ce chiffre ne couvre pas les besoins des populations dans cette spécialité et que le ministère a formé des médecins généralistes et des paramédicaux dans 108 centres intermédiaires à travers 46 wilayas pour la prise en charge des malades».
En ce qui concerne les malades mentaux qui vagabondent dans les grandes villes, le docteur Magi a souligné que «leur prise en charge demande la coordination des efforts des ministères de l’Intérieur, de la Solidarité nationale et de la Santé publique». Le ministère de la Santé a élaboré une directive à caractère juridique portant sur la prise en charge des malades mentaux en situation de vagabondage, mais elle ne sera opérationnelle qu’après leur recensement par les communes, a-t-elle indiqué. Concernant les médicaments destinés à ces malades notamment les calmants, le docteur a souligné qu’ils «sont offerts gratuitement au niveau des hôpitaux, affirmant des interruptions momentanées, mais le nouveau programme vise à réorganiser leur distribution et les rendre disponibles dans l’ensemble des centres».
De son côté, le professeur Farid Kacha, le chef de service des maladies mentales à l’hôpital psychiatrique de Cheraga, a indiqué que 30 à 40% des cas de suicide en Algérie sont dus aux dépressions nerveuses. Selon les données pathologiques, le taux de suicide en Algérie est de 2 sur 100.000 habitants notamment chez les hommes d’un âge avancé, et ceux qui souffrent des problèmes de la solitude, des problèmes sociaux, de l’anxiété et des troubles de la personnalité. Pour les tentatives de suicide, le professeur Kacha dira que ce phénomène dépasse de 15 fois les cas de suicide soit 34,1 sur 100.000 personnes chaque année notamment chez les adolescents. Selon le même spécialiste, «les personnes âgées et les adolescents sont les plus exposés aux dépressions et au suicide faute de soutien familial, d’écoute et de prise en charge». «76% des cas de suicide en Algérie sont enregistrés chez les adolescents dont les trois quarts chez les femmes et 6% chez ceux qui récidivent après une tentative», a affirmé le professeur Kacha qui cite une enquête élaborée en collaboration de collègues. L’adolescent est «souvent fragile de personnalité et sensible face aux échecs et aux dépressions, ce qui l’incite à se suicider» en utilisant différents moyens, notamment les produits chimiques comme les détergents nocifs, avant de recourir en dernier ressort à se couper les veines», a poursuivi M. Kacha.
Synthèse : R. N.

http://www.jeancoutu.com/francais/sante/guide_sante/main.cfm?rv_id=42
    
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Edité le 10/10/2006 à 09:27 par Arslane
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Re: Les malades en Algérie |
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Posté le : 11/10/2006 à 08:32 (Lu 1057 fois) | | | TLEMCEN
Union des handicapés :
des locaux mal adaptés
Avec un rayon d’action englobant toute la wilaya de Tlemcen, soit près de 1.000 handicapés, l’union des handicapés de Tlemcen, créée en octobre 1984, occupe une infrastructure pour le moins inadaptée. Ses locaux situés à proximité de l’ex-cinéma « Luxe », qui accueillent mensuellement plus de 400 personnes, tous âges confondus, se trouvent depuis de longues années dans un état lamentable et ne répondent point aux exigences actuelles de l’espace handicapé dans une société démocratique. En effet, les murs d’enceinte de cette ancienne bâtisse datant de l’époque coloniale ne sont pas sécuritaires, les toitures sont trouées. Les circulations et les portes d’entrée extérieures et intérieures du centre n’offrent guère des caractéristiques minimales permettant l’accès de personnes handicapées. Le sol est en terre, ce qui n’aide pas à garder la propreté. Les handicapés dans leur grande majorité s’assoient à même le sol en raison du nombre insuffisant de chaises et de bancs. D’un autre côté, les conditions hygiéniques et sanitaires des locaux sont déplorables et insalubres. Les bureaux, surchargés, sont mal aérés et mal éclairés. Les toilettes sont inexistantes. « Cette situation inexplicable pèse beaucoup sur le moral des handicapés », explique Abdelkader Chekroun, président de l’union des handicapés de la wilaya de Tlemcen, qui indique que les handicapés ont toujours les plus grandes difficultés à trouver du travail, à se loger, à se déplacer, et même à se soigner. Selon M. Chekroun, pour sa grande majorité, c’est une population qui n’est jamais tout à fait sortie de son statut d’exclusion sociale. Pour les handicapés, souligne M. Chekroun, la question de l’emploi est déterminante dans le processus de réinsertion. Mais la majeure partie des employeurs restent hostiles à embaucher, à maintenir au travail de la main-d’oeuvre handicapée. Elle est considérée comme peu productrice. Elle « coûte » plus cher qu’une main-d’oeuvre classique (formation, aménagement des postes de travail, accessibilité des locaux, communication avec le collectif de travail, probabilité de l’accident du travail...).
En outre, ajoute M. Chekroun, avoir une scolarité normale pour un handicapé tient de la gageure, entre les problèmes de santé et l’inadaptation de l’institution scolaire ou de formation professionnelle. Se déplacer ? Les transports publics sont rarement accessibles, les signaux sonores quasi inexistants des services publics. « Les handicapés dans ce monde ont encore des combats longs et difficiles à mener », conclut-il.
Khaled Boumediène

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