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Tlemcen Forum - Economie : Un choix de société.

Arslane

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Posté le : 26/11/2006 à 11:17 (Lu 329600 fois)
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Commentaire :  Paysage économique et diversification des entreprises privées et nationales.


Benachenhou et le débat sur le secteur économique privé

Sans y être formellement invité, Abdelatif Benachenhou a dû «briller» par sa présence, ce week-end, dans les salons du patronat privé algérien. Et pour cause ! L’ancien ministre de l’Economie s’est livré, jeudi à Paris, à un procès en règle des entreprises du secteur. Une attaque frontale dont la teneur a, selon toute vraisemblance, fait le tour d’Algérie, répercutée par les appels téléphoniques et le courriel.

Invité par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP) pour animer une conférence en marge de la remise des diplômes aux premiers lauréats de l’Ecole supérieure algérienne des affaires, l’ancien argentier du pays a ouvert le feu sur le secteur privé. Comme il ne l’avait jamais fait auparavant.

Sous les yeux surpris d’un parterre qui était loin de s’attendre à une communication à l’allure de réquisitoire, Benachenhou a brossé un portrait peu flatteur du secteur. S’adressant à des acteurs fraîchement auréolés d’une formation spécifique, il a reproché aux entreprises du secteur non étatique de souffrir de lacunes avérées en management. Avant de se lancer dans son procès, le ministre a indiqué avec ironie qu’il aurait aimé le faire «en présence de mon ami Issad Rabrab». Selon le programme initial des organisateurs, le patron du groupe Cevital était annoncé à la cérémonie festive en l’honneur de la première promotion de l’ESAA en sa qualité d’un des sponsors de l’opération.

«La plupart des entreprises privées, pour ne pas dire toutes, ont un déficit de management», a affirmé l’ancien argentier. Avant de préciser: «Y compris les plus riches». D’aucuns dans la salle y ont vu, à titre de supposition, une allusion à peine voilée au patron du groupe Cevital. Sans marquer de pause, l’ancien ministre a alourdi la charge d’une autre critique. Le tissu privé national souffre, a-t-il déploré, d’un «déficit d’organisation juridique».

Fonctionnement familial

Il en veut pour argument la déclinaison des entreprises du secteur. Elles reposent «toutes» sur un mode d’organisation «familial». En témoigne, à ses yeux, la façon dont la plupart des ces entités se sont déployées dans le paysage économique national. «On a commencé par faire du commerce, puis du gros commerce, avant de passer à (l’étape) de l’entreprise». Un cheminement, observe le conférencier, qui ne prédispose pas au management.

Cette carence organisationnelle impose, selon l’ancien ministre, de «faire une mutation» dans le registre juridique des entreprises. Or, fait-il remarquer dans la foulée, «nous n’avons pas une seule entreprise qui accepte d’ouvrir son capital» dans le cadre d’une société anonyme. Abdelatif Benachenhou y voit la «garantie de transparence».

Autre reproche énuméré par l’ancien ministre pour la circonstance: le peu d’empressement des entreprises du secteur privé à s’essayer à la mise à niveau. Cette critique, ajoutée à l’opposition ouvertement déclarée de Benachenhou à l’amnistie fiscale, a provoqué des murmures dans une salle visiblement acquise, en majorité, à la culture d’entreprise privée. La réaction ne s’est pas fait attendre. Dès la première demande de micro pour les besoins d’un débat, la controverse s’est dessinée. Slim Othmani, des Nouvelles conserveries algériennes (NCA, Rouiba), a choisi à dessein de croiser le verbe avec l’ancien ministre.

«95 % des entreprises actives dans le monde relèvent de l’économie familiale», s’est-il lâché, comme pour invalider, d’une formule, la critique juridique de Benachenhou. L’opérateur de l’agro-alimentaire retrouve dans la charge de l’ancien argentier du pays l’illustration de «la crispation de l’Etat» à l’endroit du privé. Un constat partagé, dans les coulisses de la pause-café, par nombre de présents à la conférence.

Amnistie fiscale

Se déclarant favorable à l’amnistie fiscale - «elle est indispensable» -, Slim Othmani a opposé aux griefs de Benachenhou la part des pouvoirs publics dans la situation vécue par le secteur privé. Une somme de problèmes, au premier rang desquels les «écueils bureaucratiques» et la «pression fiscale».

Le représentant des Nouvelles conserveries algériennes a manifesté son courroux en se plaignant du parcours du combattant auquel se livrent les entreprises sur le terrain de l’administration fiscale. «Même lorsque vous étiez ministre, M. Benachenhou», a fait remarquer Slim Othmani. Histoire de rappeler que le gouvernement, un moment représenté par Abdelatif Benachenhou, n’est pas indemne de reproches quand il s’agit de faire le bilan du cheminement des réformes.

Inattendu, le procès de l’ancien ministre l’était à l’évidence. D’autant qu’il a pris soin de rappeler au premier conférencier, le Français Thierry Coville, qu’il fallait «donner des raisons d’être positif». Professeur associé à Negocia, une des écoles commerciales parisiennes les plus prisées, spécialiste des pays à économie pétrolière, Coville a souligné la dépendance de l’économie algérienne des recettes d’hydrocarbures. A titre de comparaison avec deux autres contrées pétrolières, le poids de l’enveloppe énergétique est encore plus pesant en Algérie qu’en Arabie Saoudite et en Iran. «L’environnement macro-économique algérien est très lié à l’évolution du marché pétrolier. Il faut toujours l’avoir en tête», estime Thierry Coville. Aux yeux duquel, «sans le niveau actuel des cours pétroliers», le taux de croissance aurait été en deçà de ce qu’il a été tout au long des années de flambée.

Conséquence d’une telle articulation du paysage économique national, la diversification de l’économie et l’ancrage des réformes structurelles s’imposent «plus que jamais» comme une nécessité. Il ne peut pas en être autrement, aux yeux de Thierry Coville qui, pour autant, prévoit une évolution de l’économie algérienne. A la manière du cas d’espèce indonésien.

Le problème de l’Algérie, réplique Benachenhou, «ce n’est pas de construire la diversification, mais de lui donner de la qualité». Le problème de l’Algérie, ce n’est pas non plus le bien-fondé des réformes. «Ce n’est pas le principe de l’ouverture par l’Etat qui est en cause». Ce dont il est question dans l’esprit de l’ancien ministre, c’est «la qualité de l’ouverture». Or, la qualité et le rythme de l’ouverture économique «dépendent de l’action de tous les acteurs, dont l’Etat». Dans ce processus, ce dernier a vocation «à faire de la bonne privatisation». A-t-il réussi dans ce registre ? «Des efforts ont été faits et d’autres restent à faire pour transférer des actifs publics vers le privé», s’est contenté de répondre l’ancien ministre.

La réforme «n’est pas une soirée de gala» !

A contrario d’un discours officiel servi à mesure des successions présidentielles et gouvernementales, Abdelatif Benachenhou quantifie de manière nuancée l’âge des réformes économiques. Tout compte fait, selon lui, l’Algérie ne comptabilise que «quatre années» d’ouverture. «On a eu dix années de terrorisme durant lesquelles on ne pouvait pas faire de l’ouverture économique, a-t-il commenté en guise de réplique contre les critiques de lenteur périodiquement émises par des consultants algériens et étrangers. «C’est maintenant qu’il faut parler d’ouverture économique», estimant, au passage, que les réformes sont loin d’être «une soirée de gala» ! Il faut, rappelle-t-il, «se taper les syndicats».

Autre acteur impliqué dans le processus de la réforme, les entreprises étrangères qui émargent au registre des grands groupes. Elles n’ont pas échappé, elles aussi, au procès de Benachenhou. Qui a manifesté une préoccupation sur «notre incapacité commune à construire des effets industrialisants». Soucieux de se faire plus concret, il a rappelé l’»expérience malheureuse» avec une société suédoise, «Eriksson, pour ne pas la nommer», a-t-il ironisé. Le partenariat devait se traduire par la mise en place, dans la wilaya de Tlemcen, d’une entreprise spécialisée dans le matériel des télécommunications. L’expérience a vite avorté, la firme scandinave à «plié bagage» sans que l’effet tant recherché sur le tissu industriel local ne soit vérifié à l’épreuve du terrain.

«C’est insupportable», s’irrite l’ancien argentier. Il faut, selon lui, que «nous discutions des effets induis par les grandes entreprises sur le tissu économique local industriel».
Le conférencier fait référence aux «grandes commandes» - au menu du plan présidentiel de relance économique - et leur «impact» sur le paysage économique national. «Grande problématique», selon lui, elle ne peut faire l’économie d’un débat.

Source: Quotidien d'Oran.

Benachenhou..un gars de chez nous
Abdelatif Benachenhou est Professeur Agrégé en Sciences Economiques, lauréat du concours d'économie politique de l'université de Paris, diplômé de Sciences Po Paris. Il a été Ministre des finances de son pays après avoir dirigé l'Institut de Sciences Economiques d'Alger et fondé le Centre de Recherche en Economie Appliquée. Acteur économique et politique de premier plan, il viendra parler de la transition de l'Algérie d'une économie administrée à une économie ouverte, donnant libre jeu à la concurrence et à l'innovation dans les entreprises. Il traitera plus particulièrement de l'impératif de gestion dans l'économie algérienne actuelle. Une expertise recueillie par Zahir Yanat, Professeur responsable du Département Ressources Humaines de Bordeaux Ecole de Management.
Auteur de nombreux ouvrages sur l'analyse économique algérienne, la coopération internationale et l'environnement, "L'Algérie aujourd'hui : un pays qui gagne" est le titre de sa dernière publication. Sa venue à Bordeaux Ecole de Management s'inscrit dans le cadre de l'année de l'Algérie en France.






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Edité le 26/11/2006 à 11:22 par Arslane

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Edité le 07/05/2008 à 09:38 par Arslane

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Edité le 07/05/2008 à 09:41 par Arslane

Re: Tlemcen Forum et Economie..un choix de société. [3445]

Arslane

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Posté le : 07/05/2008 à 09:34 (Lu 318004 fois)
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Des pépiniéristes et des jardiniers de l'APC d'Oran bientôt à Bordeaux
par L.T.

Dans le sillage du jumelage entre les villes d'Oran et de Bordeaux, il est prévu, durant les prochains jours, un sage de perfectionnement dans la ville d'Alain Juppé au profit de certains pépiniéristes et jardiniers de la ville d'Oran, apprend-on de sources proches de l'APC d'Oran. Notre source précise que des groupes de 10 personnes rejoindront Bordeaux à tour de rôle pour des sessions de perfectionnement. Oran, en effet, manque d'espaces verts, en dépit de l'intérêt que porte le simple citoyen pour le jardinage et l'espace vert qu'il pratique dans ses intérieurs.



Re: Tlemcen Forum et Economie..un choix de société. [3446]

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Posté le : 07/05/2008 à 09:43 (Lu 318001 fois)
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Tlemcen: Le développement durable en débat
par Khaled Boumediène

Sous l'égide de la faculté des sciences de l'université Aboubekr Belkaïd de Tlemcen et de la Société algérienne de chimie (SAC) se tiendra la «conférence internationale sur la thermodynamique de l'environnement et de développement durable», du 6 au 8 mai 2008, à l'auditorium de la faculté de médecine «Docteur Benzerdjeb».

Plusieurs pays prendront part à cette manifestation: Tunisie, Maroc, France, Belgique, Canada, Liban, Suisse, etc. Près de 300 participants sont attendus. Les intervenants et orateurs sont représentés par des grands noms de la physique des différents pays francophones. Selon Pr Latifa Negadi, membre du comité d'organisation, les sujets sont divers et porteront sur la séquestration du CO2 par voie chimique, l'approche thermodynamique, la thermodynamique des solutions dans le traitement de la pollution de l'eau et de l'air, la déposition des asphaltènes du pétrole, le mécanisme d'inhibition et le contrôle de morphologie du dépôt. L'objectif de cette manifestation est de permettre à un maximum de participants, à nos jeunes étudiants, de se recycler, de parfaire leurs connaissances. Deux conférences plénières, dix-huit conférences orales, dix conférences thématiques et études multicentriques, soixante-dix posters, du matériel up to date meubleront le programme des journées.



Re: Tlemcen Forum et Economie..un choix de société. [3447]

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Posté le : 07/05/2008 à 09:45 (Lu 318000 fois)
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Les marchés pour les étrangers, la sous-traitance pour les locaux: Le coup de gueule des entrepreneurs
par Z. Mehdaoui

Qui est derrière la flambée de certains produits de construction et la pénurie très souvent dénoncée par les opérateurs exerçant dans le secteur?

Depuis des années, les entrepreneurs, en particulier les privés, dénoncent régulièrement tantôt la hausse des prix du ciment, tantôt la cherté du rond à béton qui a connu des augmentations sur le marché mondial.

De leur côté, les autorités publiques, à leur tête le ministère de l'Habitat, n'ont eu également de cesse d'expliquer et d'assurer qu'il n'y a jamais eu d'augmentation des prix du ciment dans les cimenteries relevant du secteur public. Et pour ce qui est des produits importés, comme le rond à béton par exemple, l'Algérie doit se plier, à l'instar de tous les autres pays, aux fluctuations des prix dictés par le marché, nous dit-on du côté des officiels qui assurent, toutefois, que « l'Etat prendra sur son compte le surplus » pour permettre, dans un but évident à toutes les entreprises privées ou publiques, d'être au rendez-vous de 2009.

En fait, la question de la spéculation et de la hausse des prix des matériaux de construction a été tellement « rabâchée », ces derniers temps, que le ministre de l'Habitat, Nordine Moussa, a évité de répondre quand la question a été posée par une journaliste lors d'une conférence de presse organisée après l'inauguration du salon BATIMATEC en début de semaine.

C'est justement au niveau de ce salon, qui prendra fin jeudi, que nous avons rencontré plusieurs exposants et entrepreneurs dans le BTPH.

Ce qui est frappant, c'est que la version des opérateurs, relevant du secteur privé, est aux antipodes de celle du secteur public, alors que les deux exercent souvent sur les mêmes chantiers. Exemple, l'Union nationale des entreprises du bâtiment (UNEB), qui est présente au salon de BATIMATEC, est catégorique sur le sujet. Selon ses membres que nous avons rencontrés, faire aujourd'hui une étude des prix, avant de soumissionner pour un projet quelconque, est un véritable « casse-tête chinois » à cause de la spéculation entretenue, disent-ils cycliquement autour de certains produits.

Selon le président du bureau de l'UNEB à M'Sila, la situation est devenue tellement kafkaïenne que, récemment, un projet de réalisation de 300 logements dans cette wilaya n'a vu aucun soumissionnaire faire une offre de marché.

Il soutiendra que devant l'absence « d'indices de révision des prix qui tiennent réellement compte des augmentations des prix des matériaux de construction, aucun entrepreneur n'a voulu s'aventurer dans le projet ».

Pour un autre membre de cette organisation, le ciment est produit en quantité suffisante dans les cimenteries, sauf lors de périodes où surgissent des problèmes techniques ou d'entretiens à l'intérieur des usines. Le problème réside, souligne-t-il encore, dans la gestion puis la distribution de ce produit. Ainsi, explique-t-il, très souvent les demandes des entrepreneurs ne sont satisfaites que deux mois après, alors que les chantiers ne peuvent pas attendre autant.

Il affirmera que 70% des entreprises algériennes du bâtiment du secteur privé ne font plus de demandes au niveau des cimenteries, ce qui fait qu'elles se rabattent, « pour faire vite » sur les revendeurs. Ces derniers, soutient notre interlocuteur, ne trouvent, par contre, aucune peine pour « satisfaire » les demandes.

« Il y a une mauvaise organisation à l'intérieur des cimenteries et une très mauvaise distribution de ce produit », dira, pour sa part, le président du bureau de l'UNEB à Alger, M. Cherifi, qui soulignera qu'il faudrait instaurer des cahiers des charges et veiller scrupuleusement à leur application.

En fait, précise-t-il, le problème réside dans l'application de la réglementation qui régit ce secteur.

« Des textes existent mais ils ne sont pas appliqués », se désole-t-il en soulignant que cet état de fait ouvre la porte à tous les spéculateurs ce qui, du coup, provoque des tensions périodiques.

Mais le problème, qui semble « irriter » l'Union nationale des entreprises du bâtiment, c'est les entreprises étrangères qui ont accaparé les meilleurs chantiers avec, disent-t-ils, les meilleurs prix, à savoir 32.000 DA le mètre cube de béton, alors que les entreprises locales sont maintenues dans les anciens prix qui dépassent rarement les 22.000 DA pour la même quantité de béton réalisée.

« Bien sûr qu'on ne peut pas être compétitifs devant les entreprises étrangères si les prix ne sont pas pareils pour toutes les entreprises », a déclaré M. Cherifi.

Les membres de l'UNEB étaient unanimes pour dire, qu'en réalité, ce sont les entreprises algériennes qui réalisent les chantiers « raflés » par les compagnies étrangères. Ces dernières, déclarent nos interlocuteurs, très souvent acculées et dépassées, n'hésitent pas à faire de la « sous- traitance » avec des entreprises locales moyennant 22.000 DA le mètre cube de béton, alors que la réglementation interdit strictement cela.

Pour « GESI- TP », une filiale du groupe GENI SIDER, présente également au salon de BATIMATEC, le problème des matériaux de construction ne s'est jamais posé à la société.

Avec un effectif de 1.630 employés et un chiffre d'affaires de 1.833 millions de DA réalisé en 2006, cette entreprise a connu un essor important, ces dernières années, à la faveur des innombrables chantiers lancés dans le cadre du plan de relance économique.

Selon le directeur du développement et de l'ingénierie de GESI- TP, M. Achabou Mohamed, le problème de la disponibilité des matériaux de construction ne s'est jamais posé à l'entreprise.

La seule perturbation qui a eu lieu, dit-t-il, concernant le ciment notamment, c'est lors des pannes survenues dans les chaînes de production de certaines cimenteries, il y a de cela trois mois.

« Tout le matériel nécessaire pour la construction est disponible », a-t-il déclaré, en soulignant toutefois qu'il existe une certaine spéculation autour de l'acier qui est cédé à 8.500 DA le quintal chez les revendeurs.

Concernant le rond à béton, le responsable de cette entreprise publique, qui ambitionne de devenir leader sur le marché national, affirme qu'il est disponible entre 8.000 et 9.000 DA le quintal alors que certains entrepreneurs affirment qu'il a atteint les 12.000 DA.

« Nous utilisons une moyenne de 70 tonnes par mois de béton armé et nous n'avons jamais connu de problèmes majeurs qui puissent affecter nos chantiers », a-t-il affirmé, en précisant que son entreprise s'approvisionne dans les mêmes cimenteries et les mêmes points de vente que le privé.

Le plus difficile, poursuit-il, c'est de décrocher des marchés et de respecter les conditions fixées par le maître de l'ouvrage.

En tous les cas, le salon de BATIMATEC a permis de constater les avancées dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et de la construction.

La quasi-totalité des produits et autres matériaux de construction sont disponibles, indique-t-on. L'un des problèmes est de s'adapter à chaque fois aux fluctuations des prix.

Re: Tlemcen Forum et Economie..un choix de société. [3455]

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Posté le : 11/05/2008 à 10:19 (Lu 317672 fois)
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Le Consul général de France en visite
par Belhadri Boualem

Le conseil général de France, établi à Oran, va effectuer une visite dans la wilaya d'Aïn Témouchent.

Le représentant du gouvernement français a-t-il des opportunités à proposer aux investisseurs et hommes d'affaires de la région témouchentoise? La réponse à cette question intéresse la communauté des investisseurs et autres opérateurs économiques.

Le président de la chambre de Commerce et d'Industrie (SUFAT) M. Saïdi n'a pas voulu, d'emblée, se prononcer sur ce qui va se dégager à l'issue de la visite qu'entamera le consul général de France, à partir d'aujourd'hui.

Le porte-parole du SUFAT n'a pas précisé la composition la délégation française conduite par le représentant du gouvernement français.



Re: Tlemcen Forum et Economie..un choix de société. [3464]

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Posté le : 15/05/2008 à 09:00 (Lu 317295 fois)
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Les Allemands veulent aider à promouvoir les exportations algériennes
par B. Mokhtaria

Les Allemands veulent promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures. C'est dans ce créneau qu'ils veulent participer, dans le but de redresser un peu la barre des exportations qui penche à plus de 90% vers le pétrole et ses dérivés. Pour avoir accès à ce marché européen, un guide a été élaboré entre la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie) en partenariat avec la coopération technique allemande (GTZ). Il s'agit d'une publication adressée aux petites et moyennes entreprises hors hydrocarbures et qui comporte toutes les données sur les entreprises allemandes avec adresses et contacts en Allemagne et qui apporte aussi un soutien et assistance pour la promotion des exportations algériennes.

Cette nouvelle vision des Allemands a eu, certes, un écho favorable auprès des opérateurs économiques de l'Ouest mais à voir la lourdeur des procédures administratives, commentent certains, la concrétisation de cette vision reste otage de cette bureaucratie. Le représentant de AHK Algérie, M. Sebastian Metz, venu, hier, à la chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO) pour présenter ce guide aux opérateurs économiques, a insisté sur la nécessité de sensibiliser les entreprises algériennes et de développer leurs capacités d'exportation pour pouvoir conquérir le marché allemand. «Nous avons identifié neuf marchés qui ont besoin d'être exploités par les exportateurs algériens. Le premier secteur concerné est l'agriculture et l'agroalimentaire et notamment les produits bio, l'électricité et la sous-traitance automobile, le textile...». Selon le conférencier, la sous-traitance du textile est la nouvelle tendance qui fait son apparition dans les pays africains. Ce sont les grandes entreprises de renom qui s'installent et sont présentes sur le marché.

Comment promouvoir les exportations ? Les représentants de AHK voient en l'élaboration d'une stratégie de promotion et la participation dans les manifestations économiques qui sont organisées en Allemagne et d'autres pays européens, un moyen de développer cette activité et faire le marketing de leur produit. «L'acheteur ne vient pas de lui-même, il faut que l'opérateur fasse un effort pour le séduire», souligne M. Sebastian, qui estime que pour attirer les investisseurs en Algérie, «les conditions cadres ne sont pas réunies. Elles sont moins attractives que d'autres pays voisins».

Il évoquera dans ce contexte l'absence d'organismes de certification algériens des produits agroalimentaires et le recours, de ce fait, aux analyses de certification tunisiennes. Concernant le niveau des échanges entre les deux pays, le même interlocuteur indique que 1,8 milliard de dollars est le montant des exportations allemandes vers l'Algérie. Sur la présence des Allemands en Algérie, il indique que 160 entreprises activent actuellement dans différents secteurs.



Economie : Un choix de société. [3486]

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Posté le : 29/05/2008 à 10:25 (Lu 316061 fois)
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Les tensions sociales en Algérie : une gouvernance à revoir

Abderrahmane Mebtoul *

Dans ces mêmes colonnes du Quotidien d’Oran, depuis plus de trois années, j’ai attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’urgence d’éviter le divorce Etat-citoyens, du fait d’une relative aisance financière et une relative régression économique et sociale avec une nette détérioration du pouvoir d’achat et une corruption socialisée remettant en cause la cohésion sociale : un Etat riche, mais une population dans sa majorité de plus en plus pauvre, fruit de l’incohérence des politiques économiques et sociales de l’indépendance à nos jours, croyant que le développement s’assimile aux dépenses monétaires et aux réalisations physiques sans se préoccuper des coûts et des véritables impacts.(1)

Du point de vue culturel, nous avons assisté successivement à la naissance du Rai qui exprimait le désespoir de la jeunesse en chansons, puis des tristes spectacles des hittistes (ce qui portaient les murs), puis aux harraga, et comme suite logique aux violences sociales. Ce qui s’est passé à Ghardaïa et à Oran, sans préjuger de certaines manipulations et de certaines destructions injustifiées, traduit le désespoir de la jeunesse face à un avenir de plus en plus incertain, alors que certains responsables se complaisent dans une autosatisfaction en déphasage totale avec les réalités sociales. Les discours souvent contradictoires traduisant une cacophonie dans l’information gouvernementale, la télévision officielle (les trois chaînes étant des copies conformes) et les institutions mis en place continuent de fonctionner sur les vieux schémas du passé, minimisant les mutations tant internes de la société algérienne et que les nouvelles mutations mondiales (1). Or, à vouloir perpétuer les comportements du passé, l’on risque de reproduire une vision périmée avec des tensions sociales croissantes. Le problème essentiel, de mon point de vue, c’est que les pouvoirs publics algériens n’ont jamais abordé d’une manière sereine, alors qu’il est déterminant pour l’avenir du pays, le rôle de l’Etat à travers des réseaux nouveaux crédibles, les dernières élections tant locales que législatives ayant traduit une très forte démobilisation, plus de 70 % des populations ne faisant pas confiance aux partis et à leurs réseaux, souvent des appendices instrumentalisés, dits de la société civile. Cela renvoie à la problématique de la refonte de l’Etat, le juridisme devant pas être une fin en soi, les pratiques sociales pouvant contredire des textes si louables soient-ils, devant prendre en considération le couple contradictoire, préservation de la rente/approfondissement des réformes à travers la stratégie des différents acteurs politiques, économiques et sociaux tant internes qu’externes durant cette période difficile de transition. Car, l’économie algérienne n’est actuellement ni une économie étatisée, ni une véritable économie de marché étant dans l’interminable transition depuis plus de 30 années expliquant les difficultés de la régulation tant politique, sociale qu’économique. Car le compromis des années 2008/2015 devra donc concilier l’impératif de productivité et la cohérence sociale, les principes d’une société ouverte et le devoir de solidarité, en un mot l’efficacité et l’équité. C’est dans ce cadre que le rôle de l’Etat important en économie de marché est double : favoriser l’efficacité économique pour une croissance durable reposant sur l’entreprise, atténuant le poids de la rente, Sonatrach, pouvant être assimilée à une banque, et garantir le principe de justice sociale.

Mondialisation et nouveau rôle de l’Etat

La nouvelle politique économique devra être marquée en ce début du XXIème siècle par l’innovation, évitant qu’une économie qui produit la richesse ne détruise les liens sociaux dans un univers où la plupart des structures d’encadrements (familles, religion, svndicats) sont faibles, surtout en Algérie, où bon nombre d’organisations sont des appendices bureaucratiques sans impacts de mobilisation, mais monnayant leurs soutiens contre une fraction de la rente. La nouvelle politique socio-économique devra tenir compte de l’adaptation aux mutations mondiales irréversibles. Les négociations futures avec l’Organisation mondiale du commerce et les Accords pour une zone de libre-échange avec l’Europe, applicable depuis le 01 septembre 2005, doivent correspondrent aux avantages comparatifs des pays du Maghreb dans leur ensemble. Car je pense fermement que l’Algérie ne dispose pas d’autres alternatives que l’adaptation à la mondialisation dont, comme je l’ai souligné en introduction, les espaces euro-maghrébins, arabo-africains et euro-méditerranéens constituent son espace naturel(2). Prétendre que la mondialisation aliène le développement du pays et les libertés, c’est ignorer une évidence : sans insertion dans l’économie mondiale, l’Algérie serait bien davantage ballottée par les vents des marchés avec le risque d’une marginalisation croissante. C’est que la nouvelle politique économique doit être marquée par l’adaptation à l’universalisation de l’économie de marché, le commerce international n’étant pas un jeu à sommes nulles.

L’ouverture peut être douloureuse à court terme car elle impose des changements mais elle est bénéfique à moyen et long terme. Il s’agit de prendre en compte cette nouvelle économie dominée par le consommateur mondial et arbitrée par les marchés financiers. La compétition dans une économie globale fait que chacun a le monde pour marché et tous les consommateurs pour clients. La traduction d’un monde ordonné autour de la production est largement dépassée. Et l’introduction en lice de l’Inde et surtout de la Chine dans le commerce mondial représente une vraie révolution, caractéristique de l’unification des conditions de production dont la valeur ajoutée augmente mais dont les distances entre la production et la consommation diminuent avec la révolution dans le domaine du transport et des télécommunications. La libéralisation des mouvements de capitaux transgresse les frontières géographiques.

Il y a lieu de revoir les concepts erronés de politique industrielle et d’imaginer une nouvelle politique de l’industrie, voire de l’entreprise. Car à l’intérieur des entreprises, se mettent en oeuvre de nouveaux modes d’organisation éloignés du taylorisme, des grosses sociétés avec leurs lourdeurs bureaucratiques, fondés sur le raccourcissement des chaînes hiérarchiques, sur l’amélioration de la qualification, sur l’implication des personnes, sur la décentralisation interne et la gestion prévisionnelle des compétences. La conception passée sur une superposition forte entre secteur public, entreprise publique, monopole, activité limitée du territoire national doit faire place à l’efficacité de gestion, à la concurrence des services collectifs. Il s’agit de soumettre l’Etat au principe d’efficacité par une plus grande rigueur budgétaire, lutter concrètement contre la corruption démobilisant la société qui n’a plus de repères de valeur, en lui imposant dans son organisation, ses méthodes et son fonctionnement des changements pour éviter la dégradation relation Etat-Citoyens.

Le devoir de l’Etat : la cohésion sociale
à travers de nouveaux réseaux

Actuellement, l’Etat dépend trop des corporations rentières, ce qui conduit à un éparpillement et un accroissement des dépenses de l’Etat qui ne sont pas proportionnelles à leur efficacité. Cependant, pour éviter les effets pervers du marché, l’action régulatrice de l’Etat est nécessaire pour assurer la cohésion sociale. La pérennité de l’Etat implique de nouvelles formules et n’y a pas de citoyens sans projet social. Performance économique et contrat social implicites ou explicites sont liés afin de réduire le fossé entre le fonctionnaire et le citoyen, l’élu et le citoyen, en impliquant davantage les organisations de la société civile et introduire un dialogue social permanent avec toutes les organisations représentatives. C’est que la société algérienne a vécu sur un modèle égalitaire simple, l’Etat propriétaire gestionnaire régentant l’ensemble de l’activité économique et sociale, réduction des inégalités, développement des prestations sociales pour tous, bien que certains contestent que ce modèle ait été équitable. Mais d’une manière générale, ce compromis est remis en cause avec l’évolution d’une société plus ouverte, plus individualiste exigeant des traitements plus personnalisés, avec comme toile de fond une croissance plus sélective. De ce fait, cela remet en cause le traitement statistique global qui correspond de moins en moins à la réalité plus complexe, supposant d’ailleurs une structure d’information indépendante du Gouvernement. La société de marché incitant naturellement à plus d’efforts et de dynamisme et la solidarité dans la compétition implique de cesser d’exclure sous peine de devenir une société de décadence. Ainsi, les problèmes doivent être absorbés différemment, et cela passe par une réflexion collective sur la justice au sens sociétal. Car le lien est fort entre justice et équité afin de dépasser la conception commune aujourd’hui qui prédomine d’injustice, encore qu’il n’existe pas de justice et d’équité absolue. L’universalité de la justice n’existant pas, elle dépend du moment daté et du mouvement historique. Une société dynamique en forte croissance offre des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu’une société dont l’économie en stagnation où l’avenir est incertain. Paradoxalement, en dynamique, certaines inégalités à court terme profitent aux plus défavorisés à moyen terme si l’on respecte les droits fondamentaux.

Dans un tel contexte, il faut identifier les inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d’inégalités nécessaires pour assurer le dynamisme de l’économie. Il ne sera plus question de la simple égalité d’accès à des prestations banalisées mais l’équité par la discrimination positive privilégiant le renforcement des relations professionnelles, la relance des négociations collectives branche par branche grâce à de nouvelles méthodes de travail fondées sur l’innovation continue. Dans ce cadre, afin de réaliser la symbiose entre l’efficacité économique et l’équité, il me semble important d’agir sur trois leviers complémentaires à savoir une politique axée sur une nouvelle politique de l’emploi et des salaires liés à une éducation de qualité qui doit être la priorité des priorités (flexibilité et sécurité) ; une nouvelle politique de la protection sociale et enfin une nouvelle politique fiscale.

En ce qui concerne l’emploi, la politique passée et actuelle a été de préférer la distribution de revenus (salaires versés sans contreparties productives) à l’emploi, c’est-à-dire contribuant implicitement à favoriser le chômage, en n’oubliant jamais cette règle économique d’or que c’est l’entreprise qui créée des emplois à valeur ajoutée. Aussi s’agit-il de modifier les pratiques collectives et réduire les à-coups sur l’emploi en accroissant la flexibilité des revenus et des temps de travail par une formation permanente pour permettre l’adaptation aux nouvelles techniques et organisations. La solution la plus sûre est de s’appuyer sur la qualification, la professionnalité des salariés allant de pair avec la spécialisation internationale de l’économie. L’avenir est dans les gisements importants d’emplois sur les activités de services, des emplois de proximité ce qui impliquera le développement important dans les années à venir des services marchands rendus nécessaires par l’élévation du niveau de qualification. Pour cela, une place importante doit être donnée à la négociation collective où l’Etat se confinera à son rôle en matière de minima de salaires et de grilles de classifications professionnelles et d’introduire des incitations comme celui d’abaisser les cotisations sur les bas salaires afin de diminuer les coûts relatifs des emplois. Cependant, en allégeant les charges, il faudra mesurer le prix de cet effort de redistribution par les actions ciblées de solidarité nationale en évitant de décourager les activités économiques. D’une manière générale il y a urgence d’un système d’éducation évolutif s’adaptant à la nouvelle conjoncture internationale par des réformes depuis le primaire jusqu’au supérieur, en passant par la formation professionnelle par une formation permanente afin d’éviter des diplômés chômeurs avec la baisse du niveau, et donc améliorer la qualité : c’est que la majorité des salariés n’ont pas à ce jour bénéficier de formation professionnelle. Dans le cadre de l’amélioration de la qualité qui s’est nettement détériorée, il est souhaitable une décentralisation de la gestion de l’éducation d’une manière globale, afin de faire jouer la concurrence régionale et son adaptation aux besoins de la société. Le deuxième axe celui d’une nouvelle gestion de la sécurité sociale favorisant l’emploi et la cohésion sociale. Car force est de reconnaître, qu’avec la baisse de la salarisation due à l’accroissement du chômage, cela pèse sur le compte de la sécurité sociale et par la présence à la fois des dépenses de transfert et leur mode de financement, le déficit étant couvert par des prêts à moyen terme qui sont supportés sur les générations futures. Aussi, la pérennité du système risque d’être menacée à moyen terme et nécessite de profondes réformes structurelles. Le non paiement des retraites les années passées et peut-être futures, si la panne dans le développement persiste, doit nous faire réfléchir par des mesures pérennes et non conjoncturelles. D’une manière générale, ce n’est pas un changement d’assiette des prélèvements qui résoudra les problèmes, mais dans la maîtrise de la dépense aussi bien la dépense globale que la dépense remboursée, car dans cette sphère spécifique, celui qui consomme n’est pas celui nécessairement celui qui finance, et cela n’est pas neutre pour l’activité productive. Aussi, l’ensemble des dépenses de la sécurité sociale ne doit pas croître, en volume, plus vite que la croissance du produit intérieur brut (PIB). Cette rationalisation des dépenses ne saurait signifier restriction aveugle afin de permettre de couvrir les besoins des plus démunis, supposant des enquêtes ciblées sur le terrain, l’actuelle politique étant inefficace malgré que 10 % du PIB soient consacrés aux transferts sociaux. Enfin, dernier axe, une nouvelle politique fiscale car le système d’impôt est au coeur même de l’équité, mais l’impôt pouvant tuer l’impôt, car il modifie l’allocation des ressources réalisées. Le niveau de l’impôt direct dans une société mesurant le degré d’adhésion de la population, il s’agit d’imaginer un système fiscal efficace qui doit trouver le moyen de prélever des recettes en perturbant le moins possible les mécanismes qui conduisent à l’optimum économique et s’articuler autour des prélèvements faiblement progressifs sur des assiettes larges, ce qui n’altérerait pas nécessairement leur caractère redistributif.

En bref, l’handicap majeur de toute société est l’intervention autoritaire, vision du passé, des pouvoirs publics avec une bureaucratisation croissante. Or, le but du bureaucrate est de donner l’illusion d’un gouvernement même si l’administration fonctionne à vide, en fait de gouverner une population infime en ignorant la société majoritaire. Nous aurons ainsi une triple conséquence : 1ère conséquence : une centralisation pour régenter la vie politique, sociale et économique du pays ; 2ème conséquence : l’élimination de tout pouvoir rival au nom du pouvoir bureaucratique ; 3ème conséquence : la bureaucratie bâtit au nom de l’Etat des plans dont l’efficacité sinon l’imagination se révèle bien faible. Or, le passage de l’Etat de « soutien contre la rente » à l’Etat de droit « basé sur le travail et l’intelligence » et la démocratisation centrale et locale tenant compte de notre anthropologie culturelle est un pari politique majeur pour éviter cette société anomique et ce cycle descendant analysé minutieusement par Ibn Khaldoun. En fait, concilier l’efficacité économique et une profonde justice sociale dans le cadre d’une économie ouverte et d’une réelle décentralisation (la régionalisation économique) et non déconcentration, la maîtrise du temps étant le principal défi des gouvernants au XXIème siècle en cette ère de mondialisation irréversible, constitue en fin de parcours, le défi principal de l’Algérie. Cela implique une réorientation urgente de toute la politique économique et sociale actuelle, et donc le mode de gouvernance qui a montré ses limites, la vertu des grands dirigeants étant de reconnaître leurs erreurs et de se corriger, la fuite en avant étant suicidaire.


* Expert International
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1) La mauvaise gouvernance frappe à toutes les portes, Quotidien d’Oran septembre 2005 - La corruption socialisée Algérie Quotidien d’Oran juin 2006, contributions reproduites sur le site international www.google.fr. La refonte des institutions en Algérie a été abordée dans une longue contribution de Abderrahmane Mebtoul à la revue internationale africaine Cafrad (organisme sous l’égide de l’Unesco) à paraître juin 2008 -


http://ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=AFE00003973



Re: Economie : Un choix de société. [3494]

Arslane

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Posté le : 03/06/2008 à 11:11 (Lu 315677 fois)
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Dégâts et pillages lors des émeutes: Qui payera la facture ?
par Salah C.

Qui paiera les dégâts matériels occasionnés lors des journées d'émeutes qu'a connues Oran la semaine dernière ? C'est la question que se posent de nombreux commerçants dont les biens ont été saccagés et leurs marchandises pillées. Certains vont même jusqu'à affirmer, se basant sur de simples rumeurs, qu'ils seront pris en charge par la collectivité locale. A ce sujet, un élu affirme que cette option n'a jamais été évoquée à l'hôtel de ville et que l'APC d'Oran a du pain sur la planche pour réhabiliter ses propres équipements dégradés. A rappeler que pour la réfection des biens publics endommagés, le wali d'Oran a tranché en décidant de dégager une enveloppe financière à partir des financements accordés pour les différents projets inscrits. La réparation des préjudices occasionnés aux particuliers est une autre paire de manches.

Ainsi, un commerçant sis à l'avenue de Choupot et spécialisé dans la vente de vêtements hommes déclare que son «magasin a été ciblé par une bande de jeunes qui, après avoir défoncé le rideau en lames métalliques, se sont introduits à l'intérieur pour emporter avec eux tout ce qui leur est tombé sous la main». Le magasin a été pillé en quelques minutes et aujourd'hui, ce même commerçant se retrouve dans une situation difficile. Il n'est pas près de reprendre son activité.

A Maraval, une agence de la Société Générale Algérie (SGA) a subi des dégâts. Selon le sous-directeur régional de cette banque, la fermeture de l'agence durera une dizaine de jours et pour ne pas pénaliser les clients, ces derniers pourront s'orienter vers les autres agences pour accomplir les différentes opérations. Questionné sur l'assurance des biens, notre interlocuteur avance qu'aussi bien la structure que les différents équipements sont totalement assurés et leur indemnisation ne dépend que de l'expertise qui se fera incessamment.

Une autre entreprise, Mobilink, l'opérateur du réseau Oria de publiphones, qui a également été la cible des actes de violence avec des dizaines d'équipements endommagés qui devront être réparés où dans la plupart des cas remplacés. L'entreprise devra débourser une importante somme d'argent pour les remettre en service en plus du préjudice financier engendré par leur non-fonctionnement. Selon la juriste de cette entreprise activant en collaboration avec Algérie Télécom, tous les équipements sont assurés et son entreprise devra être indemnisée après l'évaluation des dégâts.

Pour plusieurs commerçants touchés par les actes de vandalisme et de pillage, la question de l'assurance des biens matériels se pose en termes de leur évaluation. Ils sont unanimes pour affirmer qu'ils sont parfois dans l'impossibilité de justifier par des factures la marchandise dont ils disposent du fait que même leurs fournisseurs ne jouent pas toujours franc jeu. Du coup, ils n'ont d'autre alternative que de renforcer les différents accès à leurs magasins et de placer des alarmes de dissuasion.

Du côté des assureurs publics et privés, on déplore l'absence de la culture d'assurance. Les citoyens ne souscrivant généralement que pour les polices d'assurances couvrant la responsabilité civile (RC). «Cette situation a fait qu'aujourd'hui, la participation du secteur des assurances dans le produit intérieur brut (PIB) ne représente que moins de 1 % en Algérie, alors qu'il atteint en Tunisie 3 et au Maroc près de 5», nous a précisé Salim Aït Mehdi, directeur régional de la compagnie d'assurance et de réassurance Trust Algeria. A titre illustratif, citons l'assurance CAT-NAT (catastrophe naturelle), rendue «obligatoire», après le séisme du 21 mai 2003 qui a ébranlé la région Centre du pays. Aujourd'hui, à l'exception de ceux qui souscrivent à cette assurance pour l'obtention du registre du commerce ou lors d'une transaction immobilière, une majorité ne semble nullement se soucier des risques encourus. L'assurance automobile constitue le gros de l'activité de la majorité des compagnies d'assurances.

Un responsable d'une compagnie publique relève qu'il faudrait faire de l'assurance des biens, aussi bien en cas de catastrophe naturelle qu'en cas de vol, notamment dans un pays où l'émeute est généralement suivie d'actes de pillage, une obligation.



Re: Economie : Un choix de société. [3636]

Arslane

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Posté le : 30/05/2009 à 10:20 (Lu 266619 fois)
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Les commerçants tunisiens et marocains en tête en Algérie
par S. M.

L'Algérie continue à attirer les sociétés étrangères en dépit de la récession mondiale et du renforcement des conditions de commerce extérieur décidé par le gouvernement. 2008 a connu en Algérie une croissance soutenue du nombre global des sociétés et commerçants étrangers installés en Algérie. Elles sont passées ainsi de 5.386 sociétés étrangères en 2007 à 6.454 en 2008, selon les dernières données du Centre national du registre du commerce (CNRC).

Le nombre des personnes physiques de nationalités étrangères était de 1.468 en 2008 contre 4.986 personnes morales, dont 127 succursales. Les Tunisiens arrivent en tête des personnes physiques installées en Algérie avec 35,08%, talonnés par les Marocains (27,04%), les Syriens (12,13%) et les Chinois (6,88%). Le nombre total des nationalités dont relèvent les commerçants étrangers (personnes physiques) installés en Algérie sont de 36 nationalités. Pour les personnes morales, les nationalités des gérants, directeurs ou président du conseil d'administration les plus répandues sont française (19,17%), syrienne (12,64%), chinoise (11,37%) et égyptienne (7,88%). Le nombre de nationalités des sociétés étrangères installées en Algérie est de 74. Par secteur d'activité, les sociétés étrangères préfèrent investir dans la production industrielle (30%) et le BTPH (29%). L'import-export intéresse le quart des étrangers (25,2%). Concernant les personnes physiques, la majorité des étrangers investissent dans le commerce de détail (72%) contre 17% dans les services.

Le bilan du CNRC revient aussi sur le bilan 2008 des inscriptions au registre du commerce des entreprises algériennes et étrangères dans leur globalité. Au total, 139.441 immatriculations ou créations de nouvelles entreprises ont été enregistrées au cours de 2008 contre 134.676 en 2007, soit une hausse de 3,5%. Il s'agit de 125.989 personnes physiques (88,1%), de 13.452 personnes morales ou sociétés (11,9%). Sur les 13.452 entreprises nouvellement créées ou immatriculées, le CNRC fait ressortir que 30,85% de ces entités économiques opèrent dans l'import-export, 27,93% dans les services, tandis que l'industrie/BTPH détient 25,73%. Ce bilan fait le point sur le tissu économique en Algérie jusqu'à fin 2008 et donne également des informations sur toutes les activités soumises à l'inscription au registre du commerce à l'exception des professions libérales, de l'artisanat et des activités agricoles.

Pour ce qui est des activités les plus sollicitées durant l'année écoulée, le CNRC note que plus de 93% de ces activités étaient dominées par les trois créneaux du commerce de détail (44,37%), des services (37,48%) et BTPH-industrie (16,38%).

Le reste étant constitué par le commerce de gros et la production artisanale respectivement à hauteur de 3,55% et 0,22%. A propos de la répartition géographique des enregistrements au registre du commerce sur le territoire national, le CNRC souligne que le Centre du pays continue à accaparer la première position en se taillant 37,8% du total national, suivi par la région Est avec 31,8%.



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