Tlemcen cité des arts et de l'histoire

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pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2187]

tlemcen13

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tlemcen13

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Posté le : 18/09/2006 à 17:22 (Lu 10709 fois)
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Je crois qu'on devrait creer une rubrique "pesonnalités" sur ce forum.
J'entends par la parler des differentes personnalités tlemceniennes qui ont contribué à faire de la cité ce qu'elle est par l'intermediaire de la culture,la musique...etc
Des hommes comme Messali,le cheikh Redouane, Mohammed Dib..etc meritent qu'on leur rende l'hommage qui leur est du.
Vous me direz ce que vous en pensez.
Toutes les initiatives sont les bienvenues.

Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2196]

Arslane

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Posté le : 18/09/2006 à 18:47 (Lu 10704 fois)
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Honneur aux dames
d'abord Lalla Setti :


Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2197]

Arslane

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Posté le : 18/09/2006 à 18:50 (Lu 10703 fois)
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Après Sidi Boumediène :

http://www.algerie-culture.com/sidi_boumediene_tlemcen.htm

Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2198]

Arslane

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Posté le : 18/09/2006 à 19:00 (Lu 10702 fois)
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Quelques grands personnages :

El Okbani : Jurisconsulte éminent, professeur, il remplissait la fonction de juge à Tlemcen. Il avait fait ses études sous la direction de son grand père Quacim et d’autres grands maîtres, parmi ses disciples Abou’l Abbès el Ouenchericy célèbre théologien. Il mourut le 26 juillet 1467 et est enterré à Tlemcen.

El Aboly : Mohamed ben Ibrahim ben Ahmed el Abdéry plus connu sous le nom d’El Aboly est né à Tlemcen. C’est un mathématicien éminent, il a enseigné à Tlemcen, et dans divers cours royales du maghreb. Parmi ses disciples le très savant el Maquarri.

El Habbak : Mohamed Ben Ahmed Ben Abou Yahia plus connu sous le nom d’El Habbak. Eminent arithméticien, versé dans le code des successions, il excellait dans la science de l’Astolabe. Il a composé un poème intitulé " Objet des désirsdes étudiants touchant la science de l’astrolabe ", il est aussi l’auteur d’un commentaire sur le Telkhis d’Ibn El Benna et d’une mise en vers de la Rissala sur l’astrolabe. Il mourut selon El Ouenchericy en 1462.

Es Senouci : Mohamed Ben Youssouf Ben Choaib Es Senouci El Haceny Et Tlemceny naquit à Tlemcen, dont il fut le savant, l’homme pieux, l’ascète et le grand personnage. Il apprit la science de l’Astrolabe sous la direction d’ El Habbak et les sciences coraniques sous la direction de divers savants. Son oeuvre est immense, on peut citer :
1- Son grand commentaire sur la Haufiya intitulé " Ce qui rend accessible et facile l’étude du livre d’El Haufy et épuise les questions qui y sont traitées " c’est un gros volume rempli d’érudition qu’il écrivit à l’âge de dix neuf ans.
2- L’article de foi majeur : Appelé aussi article de foi unitariste.
3- L’Article de foi moyen
4- L’article de foi mineur. Il est suivi d’un commentaire et comprend, avec celui ci, six cahier. C’est l’un des des plus beaux traités sur la matière.
5- Un admirable précis de logique contenant des additions aux questions traitées par El Khounedjy.
6- Un commentaire du poème d’El Habbak sur l’Astrolabe.
7- Un commentaire sur l’Isagoge de Porphyre.
8- Un commentaire de l’Introduction à l’étude de l’algèbre et l’équation par Ibn Yasmin.
9- Un commentaire du traité de logique intitulé : Le Sommaire par El Khounedjy.
10- Un commentaire d’un poème d’Ibn Sina sur la médecine.
11- Un commentaire du Djawahir el ‘ ouloum (joyaux des sciences) qui est un traité de théologie scolastique composé par Adhed-ed-Din selon la méthode des philosophes.

Cet illustre savant mourut le 9 mai 1490.

Ibn Merzouk el Hafid
:

Abouabdallah ech cherif Tlemeceny
http://www.univ-tlemcen.dz/savants.htm



Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2202]

tlemcen13

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tlemcen13

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Posté le : 18/09/2006 à 19:21 (Lu 10698 fois)
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alors arslane on commence par qui?
je veux du travail serieux et une doc complete.pas de palce a l'anarchie.

Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2203]

Arslane

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Posté le : 18/09/2006 à 19:46 (Lu 10696 fois)
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Ben propose un sondage?
Boubou peut le faire?
Commence par les femmes illustres de Tlemcen!

Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2208]

tlemcen13

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tlemcen13

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Posté le : 19/09/2006 à 00:32 (Lu 10618 fois)
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les femmes illustres de tlemcen..
moi perso chui fan de tetma..
mais la doc sur tetma je suis pas sure d'en trouver des masses.
ce'est un bon defi!!

Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2217]

Arslane

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Posté le : 19/09/2006 à 09:11 (Lu 10611 fois)
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Cherche tu trouveras d'autres trésors ..de femmes sublimes tlemcéniennes (pas les drabte el atta bel.. are abe! )

MUSTAPHA BADIE [2245]

rizlene

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Posté le : 21/09/2006 à 15:50 (Lu 10605 fois)
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Mustapha Badie
Mission accomplie

Le réalisateur de La nuit a peur du soleil et de L'incendie a été porté à sa dernière demeure hier au cimetière de Ben-Aknoun.

On se croit préparé à recevoir sans chanceler la nouvelle de la disparition d'un être que l'on a aimé, apprécié, admiré ou simplement connu, le sachant atteint d'un mal sévère, la réalité nous prend toujours de court. À la dernière apparition publique de cet homme, dont le nom est indissolublement lié à une production artistique de haut niveau, mais en même temps très proche du grand public, on le sentait très fatigué. C'était il y a quelques semaines, dans ce théâtre qui a vu ses débuts sur les planches, il y a près d'un demi-siècle. L'hommage que lui ont rendu les membres de l'émouvante équipe, avec laquelle il a peuplé La Grande Maison de Mohammed Dib, s'adressait au prodigieux réalisateur qu'il était, cet artiste "colossal" pour reprendre le terme de Chafia Boudraâ, qui a su user de tous les moyens d'expression pour donner la pleine mesure de son génie.

Pour tous les Algériens, le nom de Mustapha Badie évoque essentiellement ce long métrage tourné en 1964 et présenté deux années plus tard, La nuit a peur du soleil, une fresque historique dédiée aux artisans du retour à la souveraineté nationale, puis l'inénarrable Évasion de Hassan Terro, où il a su tirer parti de la verve et du talent de Rouiched, et, surtout, une dizaine d'années plus tard, l'inoubliable feuilleton télévisé L'incendie, adapté de la célèbre trilogie de Dib. S'il est vrai que ces productions furent autant de grands moments du parcours créatif de Mustapha Badie, elles n'ont représenté que des étapes importantes de l'itinéraire de cet homme-orchestre qui ne saurait se résumer à ces ½uvres si prestigieuses et mémorables soient-elles.

En effet, Mustapha Badie, de son vrai nom Arezki Berkouk, a fait irruption dans l'histoire artistique algérienne dès le milieu des années 40. À dix-huit ans, ce natif de La Casbah d'Alger faisait ses premiers pas dans la réalisation cinématographique avant de bifurquer vers le théâtre qui lui permettait, dans sa forme radiophonique comme sur les planches, de s'inscrire dans l'action nationaliste. Aux ELAK (émissions en langues arabe et kabyle) de

Radio-Alger, où il réalise des dramatiques, comme à l'Opéra d'Alger où il fait

partie de la troupe de Mahieddine Bachetarzi, il déploie une créativité inlassable, faisant preuve d'imagination et de professionnalisme. Il sera de ceux qui, en 1957, si l'on en croit ses compagnons de l'époque, procéderont clandestinement, dans les studios de la radio, à l'enregistrement de Qassamen que venait de composer Moufdi Zakariya. Il est certain que son engagement en faveur de la libération du pays ne sera pas étranger à son arrestation en 1957 par les autorités françaises

et à son incarcération jusqu'à l'indépendance.

Son retour à la liberté dans un pays libre sera le point de départ d'une nouvelle carrière au cours de laquelle il sera reconnu dans l'univers de la télévision et du cinéma comme un metteur en scène exceptionnel, dont le savoir-faire professionnel, tout d'exigence et de rigueur, se combine avec des qualités humaines de manière à ce que techniciens et acteurs soient toujours heureux de tourner sous sa direction. Hors du plateau, son caractère bon enfant, son humour difficile à ébranler "voisinent" avec une culture solide et un vécu artistique d'une extrême richesse. C'est cette grande culture et la haute idée qu'il se faisait du devoir des hommes de culture de son pays qui l'ont conduit à accepter, à la fin des années 70, la fonction de directeur des arts et lettres au ministère de la Culture et d'y renoncer, trois années plus tard, déçu de n'avoir pu convaincre la hiérarchie de mettre en ½uvre l'ambitieux programme de relance qu'il avait proposé.

Presque septuagénaire, à la veille de l'aggravation du mal qui devait triompher de son extraordinaire vitalité, Mustapha Badie trouvait encore assez d'énergie pour réaliser une dramatique télévisuelle en plusieurs parties. La mort l'aura empêché de donner suite à de nombreux projets dont parlaient encore mezzo voce ses compagnons venus nombreux le conduire à sa dernière demeure hier, vendredi, après la prière du dohr. Des compagnons qui auront beaucoup appris de l'homme et de l'artiste, qui savait faire partager ses enthousiasmes et avait le secret des mots et attitudes qui désignent l'activité des hommes de culture moins comme un métier que comme une mission.

Puisses-tu reposer en paix, Mustapha Badie et puissent de nombreux jeunes artistes algériens avoir ce feu sacré et cette ambition que tu as eus à c½ur de mettre au service de tes concitoyens, au mépris des obstacles et des difficultés.

M. A.


Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [2293]

Arslane

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Posté le : 28/09/2006 à 09:13 (Lu 10566 fois)
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Aboubeker Belkaïd :
"un humaniste qui avait l’Algérie au c½ur"

Par Chems Eddine Chitour

«A ceux qui sont morts pieusement pour la patrie, il faut qu’à leur chevet la foudre vienne et prie»
(Victor Hugo)

Si on doit rendre hommage à tous ceux qui sont tombés pendant cette décennie noire, il me paraît moral d’évoquer aussi un autre enfant de l’Algérie en la personne d’Aboubeker Belkaïd qui avait une certaine idée de l’Algérie.

Qui se souvient, en effet, du combat d’Aboubeker Belkaïd? Qui peut témoigner de son passé révolutionnaire, de ses années de prison, de son engagement dans la «Septième Wilaya»? Tout ce qui nous reste c’est le nom donné à l’université de Tlemcen qui, à bien des égards, a respecté son contrat en étant la seule université algérienne classée parmi les 7.000 retenues. L’hommage est donc venu de l’extérieur.

J’ai eu le privilège de collaborer avec lui dans la gestion du secteur de l’Enseignement supérieur. Il nous répétait souvent qu’il était invité de la famille de l’enseignement supérieur et qu’il était là pour dynamiser une synergie des bonnes volontés.

Aboubeker Bekaïd avait compris très vite qu’il fallait stabiliser le ministère de l’Enseignement supérieur en tentant de ramener la sérénité après 1988, dans une époque de contestation à outrance, où tout le monde se mettait en grève pour un oui ou un non. Belle époque du printemps de la liberté de la parole qui permettait des débats épiques avec une efflorescence d’idées.

Quand un partenaire social dépassait les limites de la bienséance, voire était carrément de mauvaise foi. Aboubeker était patient à l’extrême et arrivait par le dialogue ferme sur les principes à amener les partenaires à ses vues. Devant mon impatience et ma tentation à être, certaines fois, expéditif dans mes jugements, dans de telles situations, il me disait: «tu peux te faire plaisir, mais ensuite il faudra gérer, et là tu ne vas pas rigoler, alors encaisse pour le bien de l’institution que tu as l’immense privilège de mener à bon port». Aboubeker Belkaïd n’avait pas son pareil pour dégoupiller des situations inextricables. Il me fut donné d’apprécier son énorme capacité de travail. Il disait toujours: «moi je cours, que celui qui peut tenir la distance avec moi me suive». Ou encore que la «marche est une succession de chutes évitées». C’est dire qu’il faut toujours être sur ses gardes quand on accepte de marcher... debout. C’était aussi un homme d’ordre et de dossiers. Il s’était entouré, au fil des ans, d’une équipe de collaborateurs compétents et dévoués à l’extrême, et d’un département ministériel à un autre, il y avait «ses invariants» qui lui permettaient d’être rapidement opérationnel.

De ses différents passages dans la haute administration, il a toujours laissé l’image d’un homme d’Etat qui savait écouter, qui prenait tout son temps pour convaincre avec une force de persuasion sans égale, mais qui savait prendre les décisions qui s’imposaient après s’être assuré par des consultations multiples, en les assumant.

Qui se souvient d’Aboubeker Belkaïd comme directeur de l’ENA à qui il a imprimé un style de rigueur connu et reconnu, comme secrétaire général, comme ministre de l’Habitat?

Repose en paix, cher Aboubeker, ton sacrifice ne sera pas vain, l’Algérie sortira de son coma et se tournera résolument vers l’avenir. Cet avenir que tu nous décrivais avec passion, pétri des classiques. Tu ne détestais pas, pour autant, émailler ses propos de citations appropriées du terroir profond. Une anecdote parmi des centaines, pour décrire la modernité et le retard tragique des mentalités algériennes dû au colonialisme. « L’histoire de l’émigré qui acheta à Paris, un lustre lumineux qui l’avait... ébloui, avec, naturellement son interrupteur. De retour dans son village natal, il accroche tant bien que mal le lourd lustre au plafond, et l’interrupteur au mur. Appelant sa famille et ses voisins pour leur montrer la merveille, il appuie sur l’interrupteur et à son grand désespoir, il ne se passe rien, tragiquement rien. Avec son style imagé et son sourire entendu, Aboubeker Belkaïd nous parlait de la modernité du développement, de l’impossibilité d’y entrer par effraction, si ce n’est après un lent et long parcours initiatique fait de travail à marche forcée, de sueur, de privation, de nuits blanches et d’abnégation. «L’émigré n’a pas compris que derrière l’interrupteur, il y a l’électricité, les câbles haute tension, la centrale électrique, bref la maîtrise de la technologie et partant du savoir».

C’est tout le sens des défis auxquels est confrontée l’Algérie. Il s’agit de savoir comment offrir une perspective par-delà les politiques, à cette jeunesse pour qu’elle s’accepte, se sente bien, ne pense pas à émigrer. Nul doute que le plus dur reste à faire. Quelle perspective en termes de projet de société, multidimensionnel peut-on mettre en oeuvre pour être en phase avec le savoir, la science, tout en n’étant pas déraciné, ni du point de vue identitaire, ni du point de vue religieux? Sans nul doute la solution est en Algérie. Aboubeker Belkaïd disait qu’«on n’avait pas de patrie de rechange». Il a mille fois raison. Force est de constater cependant que nous ne prenons pas le chemin de la rédemption, nous sommes riches, mais tragiquement sous-développés. L’Algérie peine à se redéployer engluée dans des réflexes qu’elle a emportés avec elle en traversant le siècle.



http://www.univ-tlemcen.dz/conference.htm

BOU HAMEDI [2543]

rizlene

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Posté le : 02/11/2006 à 00:52 (Lu 10549 fois)
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Bou Hamedi
Bou Hamedi ou Bouhmidi est né dans la commune de Oulhaça (située à l'ouest de Beni Saf) au début du 19 éme siècle. Il fait ses études dans la zaouia Djazouli à Oulhaça. Les Oulhaça étaient à l'époque une des plus puissantes tribus de l'ouest algérien.

Dés le début de la révolte de l'Emir Abdelkader contre l'incursion française en Algérie en 1830, Bouhmidi rejoint les rangs de son armée; Il acquiert rapidement la confiance de l'Emir par son courage et sa loyauté et devient ainsi son bras droit.

C'est avec le concours de cet homme particulièrement dévoué et efficace, guide hors pair, que l'Emir sera, vers la fin de 1832, le maître incontesté de l'Oranie occidentale. Il le nommera, par ailleurs, comme son khalife pour Tlemcen.

Bouhmidi était un illustre théologien et un des meilleurs cavaliers de l'Algérie. Il avait de remarquables qualités militaires et maniait le sabre et le fusil avec une grande adresse.

Il devait trouver la mort, empoisonné dans une dernière mission auprès du sultan du Maroc. El Bouhmidi reposerait, dans un anonymat quasi-total, dans un mausolée à "Ghar El Baroud" à 4 km environ au sud de Beni Saf. On ne sait pas comment la dépouille de Sidi El Bouhmidi fut rapatrié du Maroc vers "Ghar El Baroud". Certaines sources soutiennent qu'il ne s'agirait, en fait, que du corps d'un des descendants de cet illustre homme qui serait enseveli à Ghar El Baroud".

Toutefois, pendant longtemps, les oulhaçis, fidèle au khalife, faisaient le déplacement sur 20 km , pour venir honorer sa mémoire.





Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [3438]

Arslane

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Posté le : 04/05/2008 à 11:13 (Lu 10474 fois)
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Tlemcen Le prix Mohammed Dib, la semaine prochaine
par Belbachir Djelloul

L'association culturelle «La Grande Maison» et l'université Abou Bekr Belkaïd organisent, les 10 et 11 mai, une cérémonie pour la remise du prix littéraire Mohammed Dib dans sa 3ème édition ainsi que le festival international de «Patrimoine et créativité».

Plusieurs manifestations culturelles sont au programme, en marge du prix qui sera remis cette année par le ministre de l'Energie et des Mines en présence des autorités de la wilaya.

Ensuite commenceront les travaux du festival: Patrimoine et créativité intitulé «Tlemcen ou le lieu de toutes les écritures», présidé par M. Saïdi Mohamed, professeur à la faculté des sciences humaines et sociales de Tlemcen.

M. Nadir Marouf, directeur du CEFRESS à l'université d'Amiens, interviendra sur «Patrimoine, patrimonialisme, patrimonialité. Panorama d'un concept en déshérence». Un autre communicant, Paul Pandolfi, professeur en anthropologie à l'université Paul Valéry (Montpellier III), présentera «Tradition(s) et patrimoine(s): interroger l'évidence». Une table ronde sera dirigée à l'université Abou Bekr Belkaïd par M. Paul Siblot, professeur à l'université Paul Valéry, autour du thème «Patrimoine et créativité: réflexion plurielle» avec la participation de plusieurs chercheurs dont Amin Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale, Jean Robert Henry (CNRS), Jacques Choukroun, spécialiste en histoire du cinéma (Montpellier), Arezki Metref, journaliste, et Abdessamad Chiali, maître d'oeuvre pour la restauration du Méchouar à Tlemcen. Les débats seront ouverts au public. Mme Sabeha Benmansour, présidente de l'association «La Grande Maison» et professeur à l'université Abou Bekr Belkaïd, annoncera: «S'inscrivant dans une logique de pérennisation de l'oeuvre de Mohammed Dib, ces deux journées seront l'occasion de réunir un jury pour le lauréat de la 3ème édition du prix littéraire Mohammed Dib. Dans la même optique, nous lançons une 4ème édition du prix littéraire. Une réflexion est conduite par les membres du jury concernant le profil de ce prix. Il est probable qu'il soit réformé et soit scindé en deux: un prix auteur et un prix d'encouragement de la jeune écriture. Tout dépendra, bien entendu, du financement et des impératifs. Cette 3ème édition est très encourageante, cela veut dire que ce prix a acquis ses lettres de noblesse. Il y a 29 dépôts de dossier. Mais le plus intéressant c'est de savoir que sur les 29, il y en a 15 qui peuvent retenir l'attention. Cela est dû en grande partie à l'exigence dans l'écriture. C'est ce qui laisse dire que l'on peut donner à ce prix un profil autre». Quant à la problématique du festival, Mme Benmansour dira: «Elle s'inscrit en droite ligne dans le travail que nous faisons et dans l'oeuvre qui l'inspire. Nous avons tous nos travaux sur la glorification du travail dibien mais aussi sur une possibilité de relève à partir de ce que peut inspirer ce même patrimoine. Il y a le prix dans cette optique mais aussi tous les travaux organisés en atelier au sein de l'association».


A Mohammed Dib...

Tu étais dans ton Ecriture, rares étaient les échos qui te parvenait dans ton Exil. Persister le Lien qui faisait de l'attachement à ton lieu d'écriture un continent disparu.
Tu continuais dans le silence de paroles oubliées à faire revivre à travers tes récits et personnages la pensée :
Que l'Homme est d'abord une histoire et Tlemcen une mémoire.

Adieu Dib:
Que de ta plume naissent de nouvelles vocations d'écrivains!



Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [3461]

Arslane

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Posté le : 14/05/2008 à 10:07 (Lu 10463 fois)
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Un lieu, un nom Le Docteur Mohamed Rahal : l'humaniste au service de la guerre de Libération nationale
par Ziad Salah

Le Docteur Mohamed Rahal fait partie de ces Algériens qui ont compris très tôt, l'enjeu de l'accession à la science sous le joug colonial. Il compte parmi ceux qui se sont employés à briser le stéréotype colonialiste, considérant l'indigène incapable d'assimiler le savoir et exceller dans les études les plus pointues.

Né en 1923 à Nédroma, M. Rahal accomplira ses études primaires et secondaires avec brio. Comme tous les enfants de son époque, il fera ses premières classes à l'école coranique. Il suivra le cycle primaire dans sa ville natale et les études secondaires à Tlemcen au collège Slam, grâce à une bourse qui lui a été octroyée pour son mérite. Il décrochera son bac série B et, une année après, la seconde partie du Bac série Mathématiques. Il se déplacera à Alger pour entamer des études en médecine entre 1945 et 1947. Durant son séjour dans la capitale, il participera à une présentation théâtrale anticolonialiste à l'opéra d'Alger en présence de Cheikh El-Ibrahimi. En 1947, il ira à Montpellier, en France, pour terminer ses études de médecine. Il se joindra à l'Association des musulmans nord-africains (AEMNA) étant donné qu'à cette époque, la spécialité des maladies infectieuses n'était pas encore née, il préparera un certificat sur les maladies tropicales. Contrairement à certains de ses concitoyens et amis maghrébins, il décide de rejoindre son pays et s'installa en tant que médecin à Sig, le 20 juin 1954.

Dès le déclenchement de la guerre de Libération nationale, il concoctera avec son ami Hadj Mokhtar Tayeb Brahim, propriétaire d'une ferme, un stratagème pour alimenter le maquis de la région de Mascara en médicaments pour premiers soins.

Sa participation à l'effort de guerre prendra dans un premier temps cette forme, puisqu'il approvisionnait régulièrement M. Elagag en différents produits pharmaceutiques destinés au soin des combattants. Par la suite, il va courir le risque de se déplacer en dehors de Sig pour soigner les blessés de guerre. Il prodiguera des soins et des calmants à Ahmed Bensadoune, blessé et devant être évacué sur le Maroc. Soulevant les soupçons des autorités françaises, il décida de quitter Sig et de s'installer à Oran en août 1958. Entre 1958 et 1963, il louera un petit appartement à M'dina Jdida, dont une partie lui servira de cabinet. Avec son ami Benharrat Ali Chérif, ils mettront en place une stratégie pour délivrer des congés de maladie à des travailleurs craignant les exactions de la sinistre OAS. Il a confectionné des ordonnances et des cachets humides pour donner un caractère sérieux à ces documents.

Mais à Oran, il sera contacté par Saâdia Bendoukha (une des martyres connues sous le nom des soeurs Benslimane). Quand cette dernière rejoint le maquis, elle lui envoya un autre contact pour récupérer les médicaments et les petits instruments de prise en charge. Sentant son heure arrivée, elle va le prier de veiller sur ses enfants. Sa fille, Samira, reconnaît qu'il s'est chargé de la fourniture des affaires scolaires à son frère, sa soeur et à elle tout au long de leur scolarité. Aussi, il leur a assuré le suivi médical jusqu'à leur maturité. « Le seul parmi tous les compagnons de ma mère et ma tante qui s'est occupé de nous », tient elle à souligner. Parmi les meilleurs cadeaux dont il se souvient toujours est l'emblème national que lui a remis un responsable de l'ALN. Sollicité d'urgence, il quittera son cabinet pour se retrouver dans une grange où il y avait des djounouds blessés. Il les soignera et sera obligé de passer la nuit sur place. Pour le récompenser, on lui offre un cadeau qui a une grande valeur symbolique à ses yeux et qu'il conserve jalousement jusqu'à présent. Parmi les événements dont il se souvient est l'explosion de la voiture piégée, attentat commis par l'OAS à M'dina Jdida. En tant que médecin, il participera au secours des blessés. Concernant cette période, il se remémore encore une explosion d'une bombe, alors qu'il se trouvait chez son coiffeur. Suite à la panique conséquente à la déflagration, le coiffeur décide de baisser le rideau de son salon. Ainsi, le Docteur Rahal sera obligé de rejoindre son foyer avec juste la moitié de son crâne rasé, ce qui ne manquera de provoquer le rire de ses voisins.

A l'indépendance, notre médecin sera partagé entre son cabinet transféré à la place Karguentah et les structures sanitaires publiques désertées par les médecins français. Il exercera dans plusieurs dispensaires de la ville d'Oran et ses environs immédiats. De même, il mettra avec son ami Medjbeur les premiers jalons de la médecine légale au CHU Oran. Il était médecin assermenté auprès de la Cour d'Oran à partir de 1963. Dans son cabinet, selon plusieurs témoins, il n'a jamais refusé d'ausculter et d'offrir des médicaments à un malade désargenté qui se présentait à lui. Réalisant son déclassement politique, il se tournera vers le mouvement associatif. Avec son ami de toujours, il ressuscitera la ligue de l'aviron, la voile, la plongée sous-marine et l'automobile club. Aussi, il sera parmi les membres fondateurs de la société de géographie et d'archéologie d'Oran, issue de la société de géographie, une des plus vieilles sociétés savantes de toute l'Afrique. Evoquant son passé militant, le Docteur Rahal a juste un papier certifiant son appartenance à l'Organisation civile du FLN (OCFLN). Pourtant, il garde tout un dossier sur l'état des services qu'il a rendu à la cause nationale, à commencer par les bons de ses cotisations.

Le Docteur Rahal fait partie de cette élite qui a été déclassée politiquement au lendemain de l'indépendance parce qu'exerçant une fonction libérale et acquise au libéralisme. Démunie de la légitimité des armes, elle ne pouvait pas faire valoir celle de la compétence scientifique. Déjà, le Docteur Rahal aura toutes les peines du monde pour garder son cabinet d'où des quantités appréciables de médicaments et d'instruments de chirurgie, collectés çà et là, ont été acheminées vers les maquis de la région. Pour compenser ce manque de reconnaissance, il tiendra à assurer le meilleur avenir à ses enfants. L'un d'eux, médecin spécialiste en ORL, occupe son cabinet. Mais son père, malgré son âge très avancé et des soucis de santé, continue de se rendre à son lieu de travail. Son fils dira de lui : « quand mon père ne lit pas, il bricole ». Dans ce sens, il nous confie qu'actuellement, il lit le livre autobiographique de Mohamed Harbi. Dans les milieux médicaux, Mohamed Rahal est connu pour sa grande culture. Durant son séjour en France, en tant que cruciverbiste, il publiait des grilles des mots croisés au journal Le Monde. Ce qui n'est pas à la portée du premier venu...



Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [3467]

ILONKA

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Heureusement qu'il a eu comme directeur d'école au primaire, Monsieur Baudet, les anciens de Nédroma s'en souviendront sûrement.

Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [3498]

Arslane

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Posté le : 04/06/2008 à 10:16 (Lu 10437 fois)
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Un lieu, un nom : Si Kadour Kadour Naïmi, (un des maîtres du colonel Lotfi )
par Ziad Salah

Cultivant le sens de l'authenticité jusqu'à l'extrême, Si Kadour Kadour Naïmi a refusé de prendre une autre identité que celle consistant à l'alignement de la filiation. Ce qui n'a pas manqué de lui poser quelques soucis vers la fin de sa vie. Donc son prénom est Si Kadour fils de Kadour fils de Naïmi.

A un de ses amis, il commenta son refus de prendre «le préfixe» Al Cheikh que l'administration française a attribué à tous les gens de sa tribu quand elle a imposé la carte d'identité, en disant «je ne suis pas une voiture pour qu'on m'inflige de ce préfixe». Les anciens se remémorent certainement que les immatriculations des voitures commençaient par ces deux lettres qui désignaient l'Algérie. Si Kadour est né en 1914, selon sa fille. Sa naissance, et surtout son enfance, avait coïncidé avec la période où la France, en prise avec les Ouled Sid Cheikh, décida d'adopter une autre démarche que celle de la confrontation militaire.

Elle passa un traité avec les notables de cette tribu qui a fait ses preuves sur le plan de la résistance. Le général Bedeau leur concéda par exemple le maintien du statut de «sbegh» des terres destinées aux pâturages. Ce principe consiste à reconnaître au premier venu d'exploiter la terre. D'autre part, la France décida d'ouvrir des écoles d'enseignement dans cette partie de l'Algérie, dans l'espoir de la pacifier. Si Kadour rejoint l'école à El-Abiod Sid Cheikh à un âge très avancé. Vers les treize ans, selon certains de ses connaissances. Auparavant, il apprit le Coran et les premières notions du fiqh. L'enseignement traditionnel dont il avait bénéficié lui permettra de brûler les étapes lors de sa scolarité. Après l'obtention de son brevet supérieur avec succès, il sera dirigé vers l'Institut des études islamiques d'Alger. Cet institut, qui était rattaché à l'université d'Alger, ne recevait que l'élite des lycées franco-musulmans (dits aussi médersa); au nombre de trois au niveau de tout le territoire national: à Tlemcen, à Alger et à Constantine. Il obtint son diplôme, l'équivalent de l'actuelle licence d'enseignement supérieur, en 1946. Il sera directement nommé en tant qu'enseignant à la médersa de Tlemcen.

Ce qui ne l'empêchera pas de préparer son agrégation en langue arabe dans la poésie antéislamique et la grammaire arabe. Vite, il prendra le poste d'Emile Janier, une sommité connue dans l'Hexagone, à la tête de cette institution scolaire. A partir de là et jusqu'à la date du déclenchement de la guerre de libération nationale, il se chargera de former des futurs cadres pour la révolution et pour l'Algérie indépendante. Parmi ses élèves, on cite Boudghène Benali, connu sous le nom du Colonel Lotfi.

Dans un article que Chafik Mesbah, l'éminence grise de l'ANP, a consacré à l'icône de la guerre de libération nationale, il cite l'influence de Si Kadour sur le futur colonel. Il parlera des «mouallaqât» (poésie antéislamique) que le cheikh présentait avec autorité. Parmi ses élèves qui ont occupé des postes de responsabilité, on cite Bedjaoui, le juriste mondialement connu, Boualem Bessayeh, l'actuel président du Conseil constitutionnel, Tahar Zerhouni ex-inspecteur de l'académie d'Oran, Cheikh Bouamrane, président du Haut Conseil islamique, Boualem Baki, un ancien ministre des Affaires religieuses. Durant la guerre de libération nationale, il ne renoncera pas à sa mission de formateur parce qu'il était persuadé que l'Algérie aura besoin de cadres une fois son indépendance acquise. Mais une dimension méconnue de ce militant du savoir qui a pu imposer le respect même des responsables français par sa rigueur et surtout son authenticité est sa collaboration étroite avec Hamza Aboubakeur, l'ancien recteur de la mosquée de Paris, son cousin germain. Les deux hommes ont beaucoup travaillé pour moderniser la langue arabe et surtout faire connaître le droit musulman.

Avec l'avènement de l'indépendance, il sera nommé inspecteur de l'académie de Tlemcen. Il restera en poste jusqu'à un accrochage avec Taleb El-Ibrahimi, devenu ministre de l'Education nationale. Ce dernier lui intima l'ordre de céder Dar El-Hadith, qui abritait un CEM, pour en faire un cercle au profit des adeptes du Cheikh El-Ibrahimi. Si Kadour sera révoqué de son poste et rentre à Oran où il avait acquis un pied à terre. Il décida de reprendre sa blouse d'enseignant au lycée Lotfi, dirigé par Bouziane, un de ses anciens élèves.

Ce qui mettra l'élève dans une grande gêne. Après, il sera nommé pour structurer la nouvelle académie de Saïda. En tant qu'inspecteur de la langue arabe, dont l'autorité couvrait tout l'ouest de l'Algérie, il présidera des commissions d'élaboration des programmes au niveau du ministère de l'Education nationale. Il décède le 25 septembre 1995 après une vie consacrée totalement à l'enseignement. De l'avis de ceux qui l'ont connu, Si Kadour n'a jamais couru derrière les postes de responsabilité. Il ne s'est jamais adressé à ses élèves, devenus tous de hauts responsables, pour demander un quelconque privilège. Ses satisfactions étaient ailleurs: dans le respect que lui témoignaient tous ceux qui l'ont connu, à commencer par ceux qui ont suivi son enseignement. Dans ce sens, on nous raconte que lors d'une rencontre conviviale, Boualem Baki n'a pas osé franchir le seuil de la pièce où se trouvait son ex-maître sans son autorisation préalable. L'autre satisfaction de Si Kadour est l'instruction qu'il a donnée à ses quatre enfants. Son fils est mathématicien et les filles sont médecins. Une de ses filles nous dira que son défunt père lisait énormément, recevait du monde chez lui dans sa demeure se trouvant à l'avenue Loubet. Mais elle ajoutera qu'«il nous a inculqué de ne pas tomber dans le piège de l'ostentation».

Certains de ses élèves parlent toujours de sa rigueur et de son sens aigu de la dignité. Il récusait par-dessus tout qu'on lui réponde pour lui faire plaisir, nous dira un ancien inspecteur de l'enseignement. Mais ce que la famille de l'enseignement regrette, c'est que jusqu'ici aucun établissement scolaire ou universitaire ne porte son nom. Ce qui est assimilé par certains comme une injustice ou un déni de reconnaissance...




Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup... [3502]

Diwane

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Diwane

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Posté le : 05/06/2008 à 22:13 (Lu 10432 fois)
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Je propose un hommage à toutes les grands mères!!! Des grands mères à qui on doit beaucoup dans la transmission de la mémoire...

Je t'embrasse ma Mouima, de là où tu es si tu nous vois !


Re: pour faire revivre la memoire de ceux à qui on doit beaucoup...

Arslane

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Posté le : 09/06/2008 à 09:31 (Lu 10424 fois)
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Tlemcen: Mémoire des Français dans la lutte de libération nationale
par Sid'ahmed Cheloufi

L'ECOLYMET (association des anciens élèves du collège et de la médersa de Tlemcen) a organisé, jeudi dernier à 17h30 au siège de la Fondation Mustapha Benkalfat (Mansourah), une conférence-débat animée par l'écrivain Dendane Sid Ahmed, intitulée «Participation des étrangers à la lutte de libération nationale». Tout d'abord l'auteur des cinq livres édités en Algérie et en France commença par rendre un vibrant hommage à M. Benhabib Omar, président de l'ECOLYMET, qui a réussi à «faire loger» cette association des anciens élèves dans un joli local de 500 m², cédé gratuitement par le mécène hadj Mustapha Benkalfat (que Dieu prolonge sa vie).

Cette belle salle de conférences, avec une vue à partir d'une terrasse sur les ruines de Mansourah, accueillera les adhérents qui viennent de toute l'Algérie et même de France, d'Espagne, pour des conférences programmées tous les quinze jours. Dendane Sid Ahmed a d'abord rendu hommage à Germaine Tillon, décédée à l'âge de 101 ans en 2007, ancienne déportée par les nazis en 1940 et conceptrice des CSE (Centres socio-éducatifs) en 1957 en Algérie et surtout auteur de l'ouvrage: «Le plus grand forfait de l'humanité c'est la traite des Noirs et la colonisation». Cette ethnologue, dira hadj Dendane, a dénoncé la torture, le code de l'indigénat et a démontré la clochardisation de l'Algérie lors de la commission internationale qui a enquêté en 1957 sur les prisons et a été reçue par le chef de la bataille d'Alger, Yacef Saadi. La deuxième partie de son exposé a été réservée à l'assassinat par l'OAS, le 15-3-1962, des six responsables des CSE (centres socio-éducatifs) à Château-Royal El-Biar: 1) Max Marchand (ancien inspecteur d'académie de Chlef et directeur des CSE, appelé «l'avocat des pauvres»), 2) Mouloud Feraoun (auteur du livre Le fils du pauvre), 3) Ali Hamoutène (instituteur), 4) Salah Ould Aoudia, 5) Marcel Basset, 6) Robert Aymard. Ces militants de la cause nationale, défenseurs des opprimés, ont été abattus de sang-froid par Roger de Gueldre, chef du commando Delta, avec 18 balles pour chaque martyr (extrait du livre de Philippe Ould Aoudia, fils de Salah).

Dendane, bien documenté, a cité d'autres grandes figures emblématiques qui ont aidé l'Algérie dans les moments difficiles tels que Henri Alleg (La Gangrène), Maurice Audin, Mandouze, Henri Maillot, Réseau de soutien Janson et tant d'autres anonymes. Francis Janson avait dit «Nous sommes l'autre face de la France !»

Bravo à l'ECOLYMET et son bureau de ranimer les mémoires et surtout dans un site aussi agréable que la Fondation Mustapha Benkalfat, un véritable jardin d'éden, près de la source de Mansourah et à côté de Béni Boublen, évoqué par Mohammed Dib dans le roman L'Incendie, sous le vocable «Les morts sur les vivants !» Le comité de l'association des anciens élèves doit penser aux vieux adhérents qui n'ont pas de voiture pour affréter un bus pour aller de la ville de Tlemcen au local de l'ECOLYMET à Mansourah, l'Office du tourisme et son sympathique président Abdellatif Mesli ne refuseront pas ce petit service ! Une autre recommandation, c'est d'inviter les étudiants et même les lycéens pour assister et se documenter en écoutant leurs aînés raconter l'histoire très riche de notre beau pays, l'Algérie. Les actes édités par l'ECOLYMET pendant ses huit années d'existence en sont une preuve tangible que cette association est dans la bonne voie, celle de «semer les graines de l'histoire» pour lutter contre l'amnésie.




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