Tlemcen cité des arts et de l'histoire

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Qui etait Cheikh Senoussi? [169]

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Posté le : 06/07/2005 à 11:26 (Lu 6596 fois)
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Commentaire :  Fondateur de la Senoussya (Ordre fondé en 1250 H. (1835 J.-C.)




SI MOHAMMED-BEN-ALI-BEN-ES-SNOUSSI,
DIT CHEIKH-SNOUSSI
(Ordre fondé en 1250 H. (1835 J.-C.)

Si-Mohammed-ben-Si-Ali-ben-Snoussi-el-Khettabi-el-Hassani-el-Idrissi-el-Medjahiri, naquit l’an 1206 de l’H.(1791-92 de J.-C.), non loin de Mostaghalem.. Sa famille, comme toutes celles des Ouled-Sidi-Abd-Allah ,se disait d’origine chérifienne et prétendait descendre du Prophète par Hassan, fils de Fathma, puis par Idriss, fondateur de la dynastie actuelle du Maroc. Aussi, dans ses ouvrages, Si Mohammed-ben-Ali-ben-Snousi joint-il à son nom les qualificatifs de El-Hassani, El-Idrissi ; mais l’usage a prévalu de dire simplement, Cheikh Snoussi. Cette appellation n’implique en rien un rapport d’origine avec la tribu des Beni-Snouss, de la banlieue de Tlemcen, ni une parenté quelconque avec le célèbre soufi du XVe siècle, Si Mohammed-ben-Youcef-ben-Amerben-Chaïb-es-Snoussi, décédé en odeur de sainteté l’an 895 de l’H. (en mai 1490 de J.-C.), et dont le tombeau, situé à El-Eubbad, est resté un lieu de pèlerinage vénéré. Si le grand-père du fondateur de l’ordre des Snoussya se nommait Snoussi, cela tient simplement à ce que, en mémoire du saint d’El-Eubbad, ce nom de Snoussi est extrêmement usité dans toute la région ouest de l’Algérie.Cheikh-Snoussi-el-Medjahiri montra, de très bonne heure, cheikh Senoussi fréquenta d’abord les écoles son pays et eut pour maître : à Mostaghalem, Si Mahied-Din-ben-Chehla, Si Abd-el-Halim, Si Bel-Gandouz ; à Mazouna, Si Bou-Taleb et Sid Mohammed-ben-Ali-ben-Charef-el-Mazouni ; puis à Mascara, le célèbre Bou-Ras. En 1237 de l’H. (1821-22 de J.-C.), un de ses cousins germains, Mohammed-bel-Atrech, avec qui il était en procès, furieux de s’entendre condamner par le medjelès, le frappa d’un soufflet devant l’assemblée des Eulema. Indigné de ce traitement, Si Mohammed-ben-Ali-ben-Snoussi, alors âgé de 30 ans, quitta son pays d’origine et se rendit à Fez où il resta sept années, étudiant sous les maîtres les plus en renom dans la ville. C’était l’époque de l’expédition d’Alger, Cheikh-Snoussi lui-même racontait « qu’il passait dans le Sahara algérien quand Alger fut pris. »Ce fut donc en 1830 qu’il quitta Bou-Saâda,.Quand il partit de Bou-Saâda, il n’était encore ni chef d’ordre, ni même moqaddem, mais ce n’était déjà plus le simple taleb voyageur ; le maître s’affirmait, et le professeur faisait l’expérience de l’ascendant qu’allaient bientôt lui donner,sur ses coreligionnaires, sa parole éloquente et sa science théologique.Ce fut donc en enseignant et en ranimant la ferveur religieuse des populations qu’il continua son voyage. Il passa à Temacin, traversa le Djérid tunisien, la Tripolitaine, la Cyrénaïque et arriva en Égypte. Dans les prolégomènes de sa « Frasa », Cheikh-Snoussi a, lui-même, raconté cette époque de sa vie, pendant laquelle il noua des amitiés solides et des relations qui, plus tard, le servirent pour la diffusion et la propagation de son enseignement panislamique.Il avait d’abord eu l’intention de s’arrêter au Caire, où il comptait compléter son instruction à la djemaâ El-Azhar ;mais, dans ce milieu semi-officiel d’uléma, ayant des charges à la cour du khédive ou inféodés aux Osmanlis, il ne rencontra ni le genre d’enseignement qui répondait à ses aspirations mystiques et puritaines, ni les satisfactions d’amour-propre qu’il avait auprès des tolba du Sahara. Ayant même voulu, un jour, professer en public, il effraya les chefs de la mosquée par la hardiesse de ses doctrines intransigeantes, et le cheikh El-Hanich, un des grands personnages religieux du Caire, lança contre lui un véritable anathème, le dénonçant au peuple musulman comme un novateur et un réformateur religieux. On ajoute même qu’il essaya de le faire empoisonner,et que ce ne fut que par miracle que Si Snoussi s’échappa du Caire. Aussi, ce dernier conserva-t-il, toute sa vie, une haine invétérée contre les Égyptiens.

Arrivé à La Mecque, Cheikh-Snoussi prit, pour maître de charia (ou loi extérieure), le mufti de cette ville, Moulay-Abd-el-Hafid-ben-Mohammed ; et il trouva, dans Si Mohammned-ben-Idris-el-Fassy, supérieur général de l’ordre des Khadirya depuis trente-trois ans, le maître éducateur que, jusqu’alors, il avait vainement cherché Cheikh-Snoussi s’attacha sincèrement à Si Mohammed ben-Idriss-el-Fassy, et quand celui-ci, en butte à la haine des ouléma de La Mecque, dût se réfugier à la Sobia, il le suivit dans son exil, et il resta son disciple de prédilection. Plus tard,dans ses écrits, Cheikh-Snoussi n’a cessé d’exalter les mérites de ce maître vénéré et de proclamer, en toute occasion, son respect pour les doctrines des Khadirya. En 1835, à la mort de Si Mohammed-ben-Idris-el-Fassy, Cheikh-Snoussi se trouva en compétition avec Si Mohamme-Salah-et-Megherani, pour l’héritage spirituel du maître commun, et les Khadirya se partagèrent en deux branches rivales et ennemies. Un certain nombre de disciples se groupèrent autour d’El-Megherani ; ils établirent leur zaouïa à La Mecque, à Dar-Khaizaran, et affectèrent d’abord de se dire Idrissiin ; mais, la majeure partie des Khadirya se rangea sous l’autorité de Cheikh-Snoussi, qui, voulant lui aussi que le chef-lieu de l’ordre fût à La Mecque, éleva sa première zaouïa sur la montagne d’Abou-Kobaïs.
De 1835 à 1843, Cheikh-Snoussi résida à La Mecque, dans cet établissement ; pendant ce temps, Si Mohammed-Salah-el-Megherani, par ses compromissions habiles et politiques vis-à-vis des uléma de La Mecque, avait réussi à faire revenir les chefs du pays à des sentiments plus conciliants vis-à-vis des Khadirya-Idrissiin, qui, à sa mort, changèrent leur nom en celui de Soualiah et proclamèrent son fils grand-maître de l’ordre. Le crédit, dont jouissait officiellement la zaouïa de Dar-Khaizaran, ne porta cependant pas préjudice à celle d’Abou-Kobaïs, où la supériorité de l’enseignement de Si Snoussi, son indépendance absolue vis-à-vis des grands de la terre, attirèrent toujours un nombre considérable de disciples sérieux et, aussi, un groupe important de mécontents, ayant plus ou moins à se plaindre des autorités turques ou arabes de La Mecque.
Mais la situation personnelle de Cheikh-Snoussi devenait difficile : l’inflexibilité de ses doctrines intransigeantes,ses relations personnelles avec les fils de son maître Si Mohammed-ben-Idris, restés à Sobia, en pays wahabite, l’extrême vénération dont il jouissait, tout contribuait a entretenir
l’hostilité contre cette personnalité hors ligne, dont la supériorité exaspérait les demi-savants, et dont les allures, un peu hautaines, choquaient les détenteurs du pouvoir politique.
Aussi, en 1843, la position n’étant plus tenable, Cheikh-Snoussi dut se résigner à quitter La Mecque.
Il quitta La Mecque, en 1843, laissant à un de ses moqaddem la direction de la zaouïa d’Abou-Kobaïs.Il alla d’abord à Ben-Ghazi, ou plus exactement, à la Zaouïa de Refa, à 20 kilomètres de cette ville ; il n’y resta que fort peu de temps et se rendit dans le Djebel-Lakhdar, où il construisit, à El-Beïda, sa première zaouïa, qui fut le véritable berceau de sa grandeur.Mais il ne s’en tint pas à cette seule construction, et, le nombre de ses serviteurs religieux illettrés augmentant chaque jour, il continua à les employer à bâtir des zaouïa, partout où il fut en mesure d’envoyer un moqaddem et un petit groupe de tolba.
En peu d’années, le Djebel-Lakhdar fut littéralement couvert d’établissements. Snoussi entreprit alors de nouvelles constructions : dans le reste de la Tripolitaine, dans le sud de la Tunisie, dans la Marmarique, en Égypte, en Arabie, à Mourzouk, à In salah, au Touat, chez les Touareg et jusque dans le Soudan. Chaque jour son influence grandissait et, vers la fi n de sa vie, maître de 22 zaouïa, dont 18 dans le district de Ben-Ghazi, il était devenu le véritable souverain de tout l’immense pays que limite, au Nord, le littoral méditerranéen d’Alexandrie à Gabès, et qui s’étend, dans le Sud.

On peut donc dire que sa supériorité morale et intellectuelle s’imposait à tous les Musulmans qui l’approchaient, car, l’austérité de ses doctrines puritaines, son caractère sombre et silencieux, sa sévérité envers tous et envers lui-même, n’étaient pas de nature à lui attirer de bien nombreuses sympathies.
Il se montrait peu en public ; son abord était froid et, lorsqu’il donnait une audience, il avait sa montre à la main,pour n’accorder aux gens qu’il recevait que le temps qu’il leur avait fixé d’avance. Cependant, il accueillait toujours avec une bienveillance marquée les étudiants originaires de son pays natal ou des environs de Mostaghalem. C’était, d’ailleurs, un homme de grande taille, à l’aspect imposant, à la parole facile et éloquente, ayant, en un mot, tout ce qu’il faut pour dominer les masses.
Vers 1855, se voyant de plus en plus en butte à l’inimitié des Turcs et des Uléma de Constantinople, d’Égypte et de La Mecque, il jugea prudent de quitter le Djebel-Lakhdar et d’établir son chef-lieu, plus loin de la côte, hors de la portée de ses ennemis. Ce fut alors qu’il créa la zaouïa de Djer’boub au sud-ouest et à deux ou trois journées de marche de l’oasis de Syouah. L’éloignement et l’isolement au milieu du désert augmentaient à la fois sa sécurité et sa tranquillité, sans nuire en rien à l’exercice de sou autorité spirituelle.

Ce fut à Djer’boub que mourut, en 1859, Si Mohammed-ben-Ali-ben-Es-Snoussi. C’est là que repose, sous un riche mausolée, objet de la vénération de tous les Musulmans, cet homme remarquable qui, sans effusion de sang et par la seule force de son génie, créa, dans l’empire Ottoman, un véritable état théocratique, absolument indépendant, et dont les limites sont chaque jour reculées par ses successeurs.Il avait eu pour collaborateurs, dans cette oeuvre immense,quelques hommes remarquables dont il est juste de faire mention. Tel fut son moqaddem Si Abdallah-Sunni, qui vivait encore en 1877 et qui, sous ses ordres, fit construire, dans le district de Tripoli, les sept zaouïa de Mezrata, Mezdha,Amamra, Ourfellah, Haraba, Sinaoun, Matrès et Tounen.Tel fut aussi le moqaddem Si El-Hadj-Ahmed-Touati,qui dirigea les constructions des zaouïa de Mourzouk, de Zouila, Gatrouna et Ouaou-Ech-Cheouf, ces trois dernières au Fezzan.
Il y avait encore un autre homme du Touat, nommé Si Abdallah, qui était son disciple de prédilection et qu’il avait même désigné pour être son successeur spirituel. Mais cet homme fut tué en 1851, à Safra, près de Médine, et, à la mort de cheikh Snoussi, la succession échut à l’aîné de ses fils, Si El-Madhi-ben-Si-Mohammed-ben-Si-Ali-ben-Si-Snoussi, dénommé cheikh Snoussi par les Européens, et cheikh El-Mahdi ou Imam-el-Mahdi par les Musulmans.
Cheikh El-Mahdi et son frère, Si Mohammed-Chérif, étaient fort jeunes alors (El-Mahdi avait 13 à 14 ans), mais ils trouvèrent, pour les diriger, des hommes choisis par leur père,et notamment les moqaddem Si Ahmed-Ghomari et Si El-Madani-ben-Mostefa-ben-Ahmed-et-Tlemcani ; ce dernier fut leur tuteur et resta leur conseiller.
On cite aussi Si Ali-ben-Abd-el-Moula, originaire de la banlieue de Tunis, Si Amran-el-Trabelsi et Si Ahmed-er-Rifi ,originaire des Guellaya Marocains. Ce qui est certain, c’est que ces enfants furent bien conseillés et que l’oeuvre de leur père ne périclite pas entre leurs mains. Rien ne fut changé aux errements suivis ni à la ligne politique observée du vivant du fondateur de l’ordre. Cheikh El-Mahdi a, aujourd’hui, la haute direction des affaires générales ; mais c’est son frère Si Mohammed-Chérif, qui est chargé de l’enseignement religieux. Ce dernier serait un jurisconsulte et un théologien hors ligne. Quant à cheikh El-Mahdi,il a un immense prestige dans tout le monde musulman. Son nom, son âge, rapprochés de certaines prophéties, le désignent aux yeux des masses ignorantes, comme devant être le Mahdi qui doit régénérer le monde au commencement du XIII° siècle.On ajoute que, comme preuve de sa mission, il porte entre les deux épaules « le signe des prophètes », c’est-à-dire un nævus (ou envie) rond et bleuâtre, signe « qui existait à la même place sur les corps de Moïse, Jésus-Christ et Mohammed. »

Les doctrines professées par Cheikh-Snoussi et ses fils sont celles des Soufis .« Les principes dogmatiques fondamentaux », sur lesquels elles s’appuient, « sont ceux développés dans les différents ordres mystiques des rites orthodoxes. »Les Snoussya ne sont ni des novateurs, ni des réformateurs: ce qu’ils prêchent, c’est d’abord l’observance du «contrat primitif, » c’est-à-dire les doctrines du Coran et de la Sonna, dépouillées de toutes les innovations et hérésies qui ont été introduites, soit par les détenteurs des pouvoirs politiques,soit même par les cheikhs de plusieurs ordres religieux,qui se sont écartés des règles tracées dans le Livre de Dieu et observées par les vrais soufis .En somme, les doctrines des Snoussya ne sont autre chose que le retour au Coran et au soufisme des premiers siècles de l’Islam ; ce qui revient à dire qu’elles affirment la nécessité de « l’Imamat » comme gouvernement, et l’excellence absolue de la vie contemplative et dévote.
Nous avons dit déjà que la Loi musulmane entendait par « Imamat » « la théocratie panislamique » et c’est, en effet, vers ce but, gigantesque et redoutable pour tous les gouvernements musulmans, que tendent tous les actes et toutes les prédications des Snoussya.
Seulement, en gens intelligents et convaincus de l’excellence de leur cause, les Snoussya ne demandent ni à la violence,ni aux excitations révolutionnaires, la réalisation de leurs espérances. Ils poursuivent leur but froidement, sans jamais avoir recours à des coups de force qui pourraient compromettre ou retarder le résultat qu’ils cherchent, et sans jamais avoir la moindre compromission, ou le moindre engagement politique, avec les gouvernements musulmans ou chrétiens dont ils veulent la destruction. C’est le coin qui s’enfonce, lentement et sûrement, dans le vieil édifice vermoulu de l’empire ottoman, et c’est la barrière qu’au nom d’Allah, l’Islam régénéré voudrait opposer aux sataniques innovations de la civilisation européenne et de l’esprit moderne.
Les Snoussya sont certainement l’ordre religieux qui affecte le plus de se tenir en dehors des choses politiques, et cependant c’est, en matière politique, celui dont l’influence est la,plus dangereuse.
Tout, chez lui, est exclusivement fait dans un but religieux: Dieu seul est son objectif, tous ses actes sont inspirés par l’idée religieuse dégagée de toute considération humaine ou temporelle ; l’Ordre suit, avec une inflexible logique, la même ligne de conduite. Il estime que ce n’est pas par la guerre que doit se reconstituer l’Imamat universel des premiers khalifes.


































Re: Qui etait Cheikh Senoussi?

Arslane

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Posté le : 25/11/2008 à 09:19 (Lu 6515 fois)
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l'"invité" du post précedent c'était moi..

Tlemcen: Cheikh Es-Senouci: une légende méconnue par Khaled Boumediène

Dédié à l'esprit et à la mémoire du célèbre Cheikh Sidi Mohamed Es-Senouci, le colloque national ayant pour thème «l'érudit Cheikh Es-Senouci, entre vue scientifique et monde spirituel», dans sa première édition a connu un éclat particulier, notamment dans le thème choisi.

Un colloque sur cette personnalité qui était: savant, ascète et théologien, est organisé du 24 au 26 du mois en cours, par le ministère des Affaires religieuses et du Wakf avec le concours de la wilaya de Tlemcen, dans l'auditorium de la faculté de médecine Dr. Benzerdjeb de l'université de Tlemcen.

«cette rencontre culturelle a pour objectif de faire connaître, aux étudiants et aux participants, la vie et l'oeuvre d'un des grands personnages mystiques à savoir: Cheikh Sidi Mohamed Es-Senouci et de mettre en lumière l'équilibre entre la vie matérielle et celle spirituelle pour lesquelles cet homme pieux a consacré ses efforts intellectuels et éducatifs», nous dira, M. Mohamed Hamdaoui, directeur du centre islamique d'Alger et professeur d'anthropologie sociale et culturelle.

Et d'ajouter: «a son époque, Tlemcen était un haut lieu des sciences rationnelles où le cheikh a consacré toute sa vie à des travaux de recherches et d'enseignement de la philosophie, des mathématiques et de ce qu'on appelait «Attaâlim», c'est-à-dire la géométrie arithmétique, la musique et l'astronomie» Cheikh Es-Senouci, a-t-il dit, avait assimilé tout le savoir de son époque et surtout a mis l'accent sur «Ilm El-Taouhid». Il a, durant toute sa vie, lutté pour la pureté d'El-Akida et s'est imposé comme l'ennemi farouche des «firak islamia» dans lesquels il voyait le phénomène le plus nuisible à la force de l'Oumma qui fait sa grandeur et son épanouissement, et qui lui réserve sa place première parmi les autres nations.

La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence de nombreuses personnalités politiques, historiques ou intellectuelles telles que M. Rachid Aïssat (conseiller du président de la République), M. Ali Mokrani (P/du haut conseil de la langue arabe), M. Abderrahmane Hadj Salah (grand linguiste), M. Mohamed Tikia (ex-ministre), M. Mohamed Chérif Gahar (prof. d'université), M. Mahfoudh Smati (prof. d'université), M. Mostefa Hachmaoui (ex-ambassadeur), M. Mohamed Korso (historien et ex-sénateur), Hakim Miloud directeur de la Culture de la wilaya de Tlemcen ainsi que des cheikhs de zaouïa, Imams, étudiants et des autorités civiles et militaires de la wilaya de Tlemcen.

A noter que Cheikh Mohamed Es-Senouci ou El-mama Es-Senouci est né à Béni-Snous (d'après le défunt Pr. Meziane), une localité proche de Tlemcen, en 830 de l'hégire dans une famille lettrée et conservatrice. Son père lui a donné les premiers enseignements puis il s'est déplacé à Tlemcen où il a côtoyé les grands penseurs de l'époque, chacun dans sa spécialité (philosophie, théologie et mathématiques), jusqu'à ce qu'il devienne un des plus grands sinon le plus grand penseur de son époque. Il mourra à Tlemcen, en 895 de l'hégire.

La vie de l'imam Es-Senouci a illuminé l'histoire de Tlemcen, il est considéré parmi les pionniers à avoir redonné vie à la pensée «Achaarit» qui, de son époque commençait à disparaître du fait de l'ignorance qui avait pris toute la place dans la société, meurtrie par les guerres qui sévissaient et qui ne s'arrêtaient pas.

L'imam Es-Senouci, de par son appartenance à cette école réputée pour son penchant vers la science et la philosophie, une école qui incite des disciples à aller au fond des choses et de ne pas se suffire par le côté superficiel qui dans la plupart du temps génère des thèses fragiles démunies de fondement. Signalons, enfin, que ce colloque a trouvé un large écho auprès des participants formés, en majeure partie d'une pléiade de chercheurs, d'hommes de philosophie, de droit, d'histoire, de chariâa islamia et des passionnés de la civilisation arabo-islamique.

«Ce type de rencontre est en mesure de combler un vide culturel longtemps occupé par des courants importés et incompatibles avec le fonctionnement de notre société. Il est grand temps pour cette génération de renouer avec leur patrimoine culturel qui, autrefois, a été à l'origine de la civilisation de l'Occident», nous dira un professeur de droit à l'université de Tlemcen.



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