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Re: Amitiés France_Algérie. [884]

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Posté le : 10/10/2005 à 22:20 (Lu 13905 fois)
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Merci !

Re: Amitiés France_Algérie. [923]

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Posté le : 17/10/2005 à 17:19 (Lu 13898 fois)
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Rassemblement pour l'abrogation de la loi " reconnaissant le rôle positif " de la colonisation

A l'occasion de l'anniversaire de la manifestation d'Algériens du 17 octobre 1961, réprimée dans le sang, au cours de laquelle plusieurs dizaines de personnes, voire centaines, selon les estimations, avaient trouvé la mort, une vingtaine d'associations devaient se réunir, lundi 17 octobre, pont Saint-Michel à Paris, et réclamer, une nouvelle fois, l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février, qui déclare que les "programmes scolaires reconnaissent le rôle positif" de la colonisation française.

Depuis huit mois, ce texte législatif suscite une vive controverse, ainsi qu'une forte émotion en Algérie (Le Monde du 15 avril 2005 et celui du 11 juin). Le gouvernement s'efforce aujourd'hui de minimiser son impact. "La loi du 23 février n'implique aucune modification des programmes actuels d'histoire qui permettent d'aborder le thème de la présence française outre-mer dans tous ses aspects et sous tous ses éclairages , affirme-t-on dans l'entourage du ministre de l'éducation nationale, Gilles de Robien. La recherche universitaire, qui se construit de manière indépendante, constitue la seule référence des contenus des manuels scolaires."

L'Elysée s'attache aussi à rappeler qu'"il n'y a pas d'histoire officielle en France" . La présidence de la République n'a cependant pas souhaité réagir à cette initiative parlementaire ­ que Jacques Chirac aurait qualifiée de "grosse connerie" , selon un conseiller ­ pour ne pas mettre de l'huile sur le feu alors que se prépare un traité d'amitié franco-algérien.

Le président s'exprimera d'ici à la fin de l'année sur la période coloniale, au moment de la signature du traité, dans la ligne de ses déclarations faites le 21 juillet à Madagascar ­ où il regrettait les "dérives" de la répression lors des décolonisations ­, et de celles de l'ambassadeur de France en Algérie, qui a qualifié de "tragédie inexcusable" les massacres du 8 mai 1945.

Mais, pour l'Elysée, il revient au Parlement, à l'origine de l'article incriminé, de prendre l'initiative de son abrogation.

A ce jour, seuls une quarantaine de sénateurs de gauche ont déposé une proposition de loi en ce sens.

Laetitia Van Eeckhout

Re: Amitiés France-Algérie. [924]

-les abrogés de l hi

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Posté le : 17/10/2005 à 17:29 (Lu 13897 fois)
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Aux futurs historiens du colonialisme,
(par Aïssa Kadri, Gérard Prévost, François Castaing)

A l'occasion d'un triste anniversaire, celui du 17 octobre 1961 [où une manifestation en faveur de l'indépendance algérienne fut réprimée dans le sang à Paris], la question de "la responsabilité des historiens face à l'histoire coloniale" a été une nouvelle fois posée par quatre historiens (Le Monde du mardi 20 septembre). La conclusion du texte, qui fait de la colonisation un "phénomène ambigu" , nous a heurtés. Sans doute est-il possible, et nécessaire, de considérer que ses effets n'ont pas été unilatéraux voire, pour certains, "ambigus" . Notamment du fait des résistances qu'elle a suscitées.

En revanche, en tant que phénomène politique, la colonisation n'a pas pour caractéristique l'ambiguïté. Il s'agit bien d'un phénomène de domination, d'oppression, et donc de répression. Les auteurs du texte ne l'ignorent pas et partagent même sans doute ce point de vue. Alors comment comprendre leur propos ?

Ils contestent à juste titre que la loi du 23 février 2005 [qui prône que les aspects positifs de la colonisation soient enseignés] tente d'instituer une histoire officielle placée sous l'influence des groupes "de nostalgiques de l'Algérie française" . Mais cette réserve doit-elle nécessairement conduire à une défense académique d'un pré carré ?

Ecrire que les historiens "ont en urgence à préserver l'indépendance de leur métier, menacée par des politiques et des idéologues qui veulent continuer indéfiniment leurs campagnes d'Afrique" est vrai. Mais cela n'autorise pas à renvoyer dos à dos tous ceux qui prennent position.

Peut-on accepter une démarche qui revient à condamner l'engagement des intellectuels ? Mettre sur le même plan la position des nostalgiques de l'Algérie française et celle des anticolonialistes (ramenée schématiquement à celle du pouvoir algérien), c'est concevoir l'historien comme un personnage situé au-dessus de tous ces débats.

Or le besoin, la nécessité même, d'aborder la complexité du passé colonial comme ses effets actuels n'implique pas que l'on fasse du retrait dans la tour d'ivoire un principe. Cela suppose que l'on suive une démarche toujours rigoureuse en commençant par appeler les choses par leur nom et que l'on parle de colonialisme et de colonisation. Etre engagé ne signifie pas s'aveugler ou s'arranger avec les réalités sociales et historiques d'hier ou d'aujourd'hui. Mais comment mener une réflexion commune aux intellectuels du Nord et du Sud si l'on s'abstient de prendre position sur la nature du colonialisme ? Le problème ne saurait se limiter à "mettre au clair les relations entre les intellectuels occidentaux, qui se réclament des solidarités avec les sociétés du Sud, et les pouvoirs qui y règnent".

Ce refus de l'engagement ­ non pas entendu au sens du militant mais de l'intellectuel critique ­ affaiblit non seulement le travail de l'historien, mais appauvrit le débat sur l'histoire coloniale. Un débat qui ne saurait se ramener à une opposition entre les "indigènes de la République", dont l'"appel" est opportun mais pas toujours rigoureux, et les partisans de la "complexité".

L'affirmation selon laquelle le colonialisme n'existe plus mérite à coup sûr une démonstration, à l'heure où l'imaginaire colonial fait un retour en force. De même la référence aux valeurs universalistes mériterait-elle plus de prudence, quand on sait les guerres et les agressions qui ont été déclenchées en leur nom.

Vouloir passer le flambeau à une nouvelle génération d'historiens demande une attention renouvelée à la question de l'engagement quand, au sein de cette "communauté" de chercheurs, il existe un courant qui prétend justifier le colonialisme, sous couvert de complexité.

On pourrait ainsi rappeler utilement que les recherches les plus fécondes sur la période coloniale furent le plus souvent nourries des travaux d'historiens et de sociologues dont le sens critique a accompagné l'indépendance algérienne.

Parce que l'histoire coloniale est aussi constitutive du présent de nos sociétés, il est illusoire de penser qu'elle puisse se mettre hors jeu. Mieux vaut l'assumer pour pouvoir mener à bien l'analyse du phénomène dans sa diversité, au Nord comme au Sud et, encore mieux, ensemble.


Re: Amitiés France_Algérie. [1498]

Arslane

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Posté le : 11/04/2006 à 10:06 (Lu 13817 fois)
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Ils ne vont pas nous faire tout de même, le coup de la montagne qui accouche d'une souris,non? ..
Où alors, mieux encore...Le cérémonial des funérailles ( du traité) était grandiose,mais le mort était un simple rat...
(ou raté d'un rendez-vous avec l'Histoire encore?)...

Re: Amitiés France_Algérie. [1604]

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Posté le : 16/04/2006 à 09:22 (Lu 13805 fois)
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Un traité sert à ne plus maltraiter ni la réalité ni les intêrets supérieurs de l'Algérie et des Algériens.
Que veut-on au juste des deux côtés de la Méditerranée?


Les stratèges retors trichent.
Ils bâtissent leurs âmes
comme les murs,qu'ils hissent.
Ils chérissent et haîssent
des fortunes qui hérissent.

Et puis , il y a ceux qui périssent,
En exil, pour s'excuser,
De ne pas être complices.

Pierres sur pierres, les frontières
se tissent.
Vint l'Espoir qu'on les franchisse!

Le juste sort d'un devoir de mémoire,
C'est la fraternité ,la liberté et si possible...
un peu de Justice.




Re: Amitiés France_Algérie. [1679]

Arslane

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Posté le : 19/04/2006 à 18:53 (Lu 13796 fois)
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http://www.leparisien.com/home/info/faitjour/index.htm

"Il n' ya pas eu de génocides"

MAX GALLO, écrivain et historien
Abdelaziz Bouteflika vient,encore une fois de dénoncer le " génocide de l'identité" algérienne durant la colonisation .
Qu'en pensez-vous?

Max Gallo. Bouteflika a un rapport politicien et démagogique avec l'histoire. L'utilisation pour la énième fois du terme "génocide" est polémique et n'a rien à voir avec la réalité historique. Il faudrait en fait une collaboration d'historiens algériens et français pour rendre compte d'une vision non polémique des faits.Bouteflika parlé de l'identité algérienne,mais qu'était cette identité en 1830? L'Algérie s'est construite dans la résistance à la colonisation.L'identité algérienne c'est également forgée par cette résistance.La France a fixé le cadre territorial de cette identité,et sa présence culturelle a été décisive.
Peut-on dire,alors,que les propos du président algérien sont à usage interne?
Peut-être s'agit-il de faire oublier la guerre civile en Algérie de la decennie 1990,qui a fait entre 100 000 et 200 000 morts,mais les mots sont les mots.Et s'ils ont une résonnance interne,ils en ont aussi une en France,très négative celle-là. De telles déclarations ne vont pas faciliter l'avenir des relations franco-algériennes.Or les deux pays sont historiquement liés. On ne peut pas laisser passer les propos tenus par le président Bouteflika . Il devait y avoir un traité d'amitié entre la France et l'Algérie.Mais on voit mal un président algérien signer un traité avec, à l'en croire, une nation peuplée de criminels de guerre.Et du côté français,on ne peut pas signer un tel traité tout en acceptant un tel renoncement à la vérité historique.
Un travail de mémoire est pourtant nécessaire?
Il y a une nécessité absolue pour la France et l'Algérie de connaître leur histoire commune.Mais s'il y'a eu des massacres à Sétif en 1945 (NDLR: la répression par les forces française d'une manifestation dans le Constantinois avait fait en quelques semaines 45 000 morts selon les historiens algériens de 15 000 à 20 000 selon les estimations françaises)
Il n' y a pas eu de génocide, il n'y en a pas eu ailleurs en Algérie de la part de la France.Ce qui ne veut absolument pas dire qu'il ne faut pas, ne pas reconnaitre les fautes commises. Mais que veut-on, guérir les plaies ou laisser la gangrène du mensonge pourrir les relations entre les deux peuples?

Propos recueillis par Catherine Tardrew.

Re: Amitiés France_Algérie. [1683]

Arslane

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Posté le : 20/04/2006 à 08:41 (Lu 13793 fois)
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Réagissant aux accusations de génocide de Bouteflika
Douste-Blazy coupe l’histoire en deux

Après quarante-huit heures de réflexion ou d’indécision, Paris a réagi, hier, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, aux déclarations du président Abdelaziz Bouteflika dénonçant en termes crus la colonisation qui «a réalisé un génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions...».

Mardi, le porte-parole du Quai d’Orsay semblait avoir choisi de faire le dos rond en indiquant aux journalistes qu’il ne «ferait pas de commentaires sur les déclarations du président algérien».

En parlant, hier, sur la radio RMC, Philippe Douste-Blazy a infléchi cette position sans doute en réponse aux interrogations critiques parues dans la presse française, quelque peu déroutée par la persistance du président algérien à «relancer la polémique», mais également à des pressions de responsables politiques de droite. L’inévitable député UMP des Alpes-Maritimes, Lionel Luca, un des plus ardents défenseurs de la loi du 23 février 2005 sur le rôle positif de la colonisation, s’en était pris mardi au «silence assourdissant du Quai d’Orsay» qu’il a qualifié d’ «incompréhensible».

Dans sa réponse d’hier, Douste-Blazy a tenté de faire l’équilibre entre le souci de préserver les chances d’une relation politique «d’amitié» avec l’Algérie, grippée depuis la moitié 2005, tout en défendant, avec mesure, une certaine oeuvre «positive» de la colonisation. Le ministre français des Affaires étrangères coupe littéralement l’histoire de la colonisation en deux, celle de «l’horreur» du commencement mais qui par la suite aurait donné des choses plus agréables à travers le travail des instituteurs, des architectes ou de médecins.

«Dans toutes les affaires de colonisation, il y a eu deux moments: le moment de la conquête qui est toujours un moment d’horreur», a dit le ministre français. Puis, «une fois que vous êtes sur la terre (nouvellement conquise), il y a des femmes et des hommes qui travaillent et qui vont instruire des enfants», a fait valoir M. Douste-Blazy. «Il y a des instituteurs français qui évidemment ont fait leur travail, des architectes qui ont fait leur travail, des médecins qui ont soigné».

Cette vision de l’histoire qui se veut nuancée pourrait satisfaire - et encore cela n’est pas très sûr - le pesant lobby de la «nostalgérie» en France qui a un certain poids électoral mais elle a peu de chance d’être acceptée par les responsables algériens mais aussi par les historiens qui ne sont pas mus par les enjeux actuels de la relation algéro-française. «L’horreur» du commencement n’ayant pas été une action brève et limitée dans le temps, elle s’est étalée durant une entreprise de conquête brutale qui a duré pendant un demi-siècle.

Il y a eu sans doute quelques effets collatéraux en matière d’architecture ou d’enseignement liés à l’établissement d’une colonisation de peuplement mais c’est sans doute faire peu cas de l’ampleur du traumatisme provoqué par une entreprise guerrière de soumission des populations et de dépossession des terres. C’est aussi oublier ce que fut la brutale réalité de l’ordre colonial et les affres de la «fin» durant la guerre de libération. De toute évidence, la relation algéro-française subit au plan politique les contrecoups de l’intrusion de l’histoire et on peut être sceptique sur la possibilité de l’apaiser à court terme.

Sur la forme, le discours de Philippe Douste-Blazy cherche un apaisement, sur le fond, il montre que les visions respectives sont encore très éloignées et qu’il est vraiment hasardeux de songer à la possibilité d’une perception commune ou proche de l’histoire. Le ministre français n’en reproche pas moins, en termes pesés, au président Bouteflika de choisir la voie de la polémique, de la rancoeur et d’user du terme de génocide et l’invite à regarder vers l’avenir.

«Plutôt que de polémiquer, plutôt que d’employer des mots comme cela, il est important pour l’Algérie comme pour la France, de regarder devant, de construire ensemble, parce que par l’Histoire et par la géographie nous sommes liés à l’Algérie (...) La politique, cela se construit sur l’avenir, sur la vision, pas sur la rancoeur». Même si les relations algéro-françaises ne sont pas en «crise» et que la presse fait des «montagnes» de rien du tout comme l’a affirmé Ahmed Ouyahia, on est quand même loin des envolées presque lyriques de 2003 et de la relation «privilégiée» qui existait entre Abdelaziz Bouteflika et Jacques Chirac.

M. Saâdoune

Commentaire:

Pensons-nous qu'un traité d'Amitié suffit à régler ou dérégler cette union dans la désunion?
Pourquoi ,ne pas signer un Contrat de mariage?
Encore une fois que veut-on des deux côtés des rives de la méditerranée,que les futures générations se haîssent?

"Le déchiffrement de l'histoire est réservé à certains êtres de douleur." Cherchez la source !


Re: Amitiés France_Algérie. [1693]

Arslane

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Posté le : 22/04/2006 à 08:28 (Lu 13788 fois)
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Les générations meurent maltraitées et "le traité d'amitié" les enterrera tous..
Voilà à quoi pourrait servir par exemple de travailler ensemble pour "refonder" les relations entre les deux dérives de la mer méditerranée:

EMIGRATION
Les rêves des «chibanis» en voie de réalisation

Les plus récents ont débarqué sur les quais de Marseille ou foulé le tarmac d’Orly, au seuil des années soixante-dix. C’était au sortir des «trente glorieuses» (1945-1973), ces trois décennies de «boom» économique qui ont drainé, vers les usines et les chantiers BTP de France, des milliers de travailleurs du Maghreb et d’Afrique.

Pour tout bagage, la plupart d’entre eux étaient munis de maigres effets personnels. Une à deux tenues usées, une sommaire trousse de toilette, un pyjama pour les plus «fortunés». Et, en guise de lien familial, les photos en noir et blanc de conjoints et d’enfants restés au «bled».

Ils sont venus seuls, le temps d’engranger de petites économies et repartir. Les années sont passées, les unes après les autres. «Ya Rayah», le refrain de Dahmane El-Harrachi, hymne emblématique de l’immigration, a résonné à grands décibels dans les cafés communautaires. Rachid Taha en a hérité avec le succès que l’on sait. Mais la «ghorba» de la première génération s’est éternisée. De report en report, le projet de retour au «bled» s’est transformé en séjour aux échéances indéfinies. A rebours de la prédiction nostalgique de Dahmane El-Harrachi.

En quittant ports et aéroports d’Algérie, nombre d’entre eux étaient loin de s’imaginer, un jour, dans le rôle de héros malgré eux de documentaires de Yamina Benguigui. «Sans sentir le temps passer» comme ils disent, ils sont devenus des «chibanis», vieux retraités partageant leur vie entre terre d’accueil et pays d’origine. En dépit d’une santé déclinante, ils sont contraints aux allers-retours entre les deux rives, exercice impératif pour bénéficier du versement de ce qu’ils considèrent comme une «retraite». En réalité un minimum vieillesse qui tourne autour des 600 euros/mois.

Quotidiennement, à Barbès, Belleville, Ménilmontant, Cours Belsunce (Marseille), Vénissieux (Lyon), ils se retrouvent entre gens du «bled». Camarades de chambre des foyers Sonacotra ou locataires de «meublés», ces hôtels au «confort» relatif qui leur servent de gîtes et d’adresse postale. Avec leurs «grilles de lecture» terre-à-terre, ils refont le monde. Et revisitent inévitablement, en en assumant les bilans, une quarantaine d’années de «ghorba».

«Célibataires géographiques» selon une formule prisée par les sociologues de l’immigration, ces sexagénaires -voire septuagénaires- vivent leur vieillesse comme ils ont vécu leur jeunesse. Péniblement, loin de la chaleur des leurs, dans la précarité et l’angoisse d’une fin de parcours incertaine.

Dans leur majorité, les «célibataires géographiques» n’ouvrent pas droit à une retraite en bonne et due forme. A défaut d’avoir cotisé suffisamment -le plein équivaut à 160 trimestres de travail déclaré-, ils bénéficient d’une prestation dite «Allocation supplémentaire du fonds de solidarité vieillesse» (ASFSV) ou «minimum vieillesse». Un moment servie aux seuls vieux de nationalité française, l’ASFSV a été étendue aux immigrés, dont une majorité de Maghrébins. De tous les étrangers de France, ces derniers ont le plus souffert de la précarité de l’emploi. Soumis, la mort dans l’âme, au travail au noir, victimes expiatoires du chômage à la moindre poussée de crise, ils se sont retrouvés, au final, avec une carrière sérieusement amputée. Qui plus est par la perte, dans leur mobilité professionnelle, des fiches de paie et autres justificatifs de carrière. A elle seule, cette précarité explique la sur-représentation des Maghrébins sur les listes des bénéficiaires du minimum vieillesse. 88% des vieux travailleurs nord-africains sont recensés dans ce chapitre à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV). Usés, jusqu’à la moelle, par des années de dur labeur, ils se débrouillent comme ils peuvent pour maintenir une allocation hypothétique, parce que soumise à une obligation de résidence en France.

A la différence de la retraite classique, «exportable» dans les pays d’origine, le minimum vieillesse n’est servi que pour les personnes résidant régulièrement en France. Or, la condition de séjour n’a jamais été définie avec clarté. A quelle durée de séjour hexagonal correspond-t-elle? Annoncé par le législateur, un décret devait en préciser les modalités, mais sa parution n’a jamais vu le jour. Du coup, les caisses de retraite ne disposent, pour tout éclairage, que de deux circulaires ministérielles, lesquelles traitent le critère de résidence comme une «notion à géométrie variable», selon les conclusions d’un rapport.

Le décret se faisant désirer, les étrangers vieillissants détenteurs du minimum vieillesse se gardent de s’absenter trop longtemps de l’Hexagone. De peur de se priver brutalement des 600 euros mensuels et de l’accès gratuit aux soins grâce à la «CMU» (Couverture maladie universelle). Entre percevoir le revenu minimal ou rallier la famille au pays après des décennies de vie séparée, les «chibanis» n’ont guère l’embarras du choix. Besoin de ressources oblige, ils s’assurent d’abord les 600 euros, quitte à prolonger d’un bail supplémentaire leur «ghorba». Autant dire un report sine die du projet de retour tant chanté par Dahmane El-Harrachi.

Un rapport français, daté de 2002, avait tiré la sonnette d’alarme sur la situation des immigrés vieillissants. Ses constats sont multiples, qui témoignent du vieillissement problématique des vieux immigrés. «Hantés par le mythe du retour au pays, souvent inscrits dans un mouvement pendulaire entre la France et leur pays d’origine, mais en définitive installés dans le pays d’accueil sans y être intégrés», ils souffrent, y lit-on, d’un certain nombre de contraintes.

«D’une part, ils sont de santé précaire et vivent dans un logement peu adapté. D’autre part, les mesures prises en leur faveur sont ponctuelles et ne s’inscrivent pas dans une véritable politique», déplorent ses rédacteurs, membres de l’Inspection générale des affaires sociales. Rédigé sous forme d’avis au Premier ministre, au printemps 2005, un autre rapport du Haut conseil de l’intégration s’émeut, lui aussi, du piètre vécu des immigrés vieillissants.

Morceau choisi d’un document de 58 pages: «La population vieillissante pour l’essentiel originaire du Maghreb est célibataire, beaucoup plus que ne l’est la population vieillissante en France. Elle arrive après un passage difficile, à la retraite. La retraite se fait moins bien pour elle, que pour la majorité de nos compatriotes, en particulier le choix de rester en France ou de retourner au pays est un choix plus difficile. Elle se caractérise par une faiblesse des ressources. La diminution des rémunérations et la nécessité pour beaucoup d’entretenir une famille restée au pays est l’une des raisons qui la fait demeurer en France».

Autres caractéristique de cette population, en particulier celle vivant dans les foyers Sonacotra: «elle est soumise à des formes précoces de vieillissement. Nous avons cru percevoir qu’il s’agissait pour l’essentiel de lieux à part pour des gens à part. Une population isolée, trop isolée du reste de la population qui n’accède que trop rarement aux structures de droit commun d’aide sociale pour les personnes âgées, par exemple l’aide à domicile. Son habitat n’est pas bien adapté à ses besoins».

Ressortissants immatriculés, pour la plupart, dans les dix-huit missions consulaires algériennes de France, ces «chibanis» souffrent, en outre, de l’absence d’un regard intéressé des leurs. Ils se rappellent au bon souvenir des responsables à l’approche des échéances électorales. On en sollicite le «devoir électoral» pour donner des allures au taux de participation et glisser le bulletin au fond de l’urne. Sinon, le reste du temps, rien à signaler à leur égard.

Ils vivent en permanence avec l’angoisse du décès subit, l’appréhension redoutée de faire la dernière traversée de la Méditerranée dans un cercueil. Conscients de leur état de santé, nombre d’entre eux se sont décidés à contracter une assurance-décès auprès d’associations aux visées mercantilistes. Cotisation chère pour une prestation dont ils ne connaîtront jamais les modalités.

Depuis une vingtaine d’années, les vieux s’entendent dire dans les consulats qu’une compagnie nationale d’assurance est sur le point de lancer un produit assurance-décès adapté aux immigrés algériens. Au gré de leurs visites en France, les ministres successifs de l’immigration s’y sont engagés. Au grand soulagement des «chibanis» anxieux d’être arrachés à la vie à tout moment.

De retour à Alger, ils sont absorbés par le vécu ministériel ambiant. La promesse de l’assurance-décès retombe dans l’oubli.

En attendant, les «chibanis» continuent leur petit bonhomme de chemin. Entre promenade dans les quartiers communautaires, parties de dominos, relecture du Coran ou réécoute de morceaux de Slimane Azem, Dahmane El-Harrachi, Aïssa El Djermouni, Cheikh Hamada ou Cheikha Remiti, leur «ghorba» continue.

Ces «chibanis» ont un rêve: passer du temps avec leurs enfants et petits-enfants dans leur village et revenir en France quelques mois dans l’année, comme le font ceux qui ont la chance de percevoir une vraie retraite. Rachid Bouzidi, Conseiller technique de Jean Louis Borloo, ministre de l’Emploi de la Cohésion sociale et du Logement, indique en souriant: «ce qu’il y a de bien avec les rêves, c’est que parfois, ils se réalisent». Un Comité interministériel à l’Intégration se tient ce lundi. Plusieurs mesures concernant les vieux migrants sont censées être prises, croit-on savoir. L’oreille tendue vers la réunion, les «chibanis» souhaitent que leur rêve devienne réalité.

S. Raouf




Re: Amitiés France_Algérie. [1716]

Arslane

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Posté le : 24/04/2006 à 08:08 (Lu 13779 fois)
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«Al-Hayat» cite une source française de haut rang
«Le traité d’amitié pas avant 10 ou 15 ans»
De Notre Correspondant A Paris : S. Raouf

A s’en tenir aux «éléments de langage» du Quai d’Orsay, le traité d’amitié meuble toujours l’agenda diplomatique français. Jean-Baptiste Mattei, le porte-parole de la diplomatie française, le répétait le 11 avril dernier, au lendemain du séjour algérois de son ministre.

Aux journalistes curieux de savoir si le projet tenait toujours après la énième poussée de fièvre franco-algérienne, le communicant en chef du «MAE» a affirmé, le ton solennel, que cette «perspective» était toujours là».

Officiellement, rien ne dit que le dossier de ce chantier a été définitivement déclassé du parapheur «à suivre» de l’Elysée. Officieusement, tout laisse à penser qu’il a été relégué aux calendes grecques. Tel est le sentiment qui se dégage d’un article publié par le quotidien arabe «Al-Hayat». Son auteur, Randa Takieddine, directrice du bureau parisien, a profité de son voyage de presse avec Jacques Chirac, en Egypte, pour en savoir un peu plus sur la dernière des crises franco-algériennes.

Connue dans les milieux de presse à Paris pour avoir le contact facile avec les officiels français, Randa Takieddine a interrogé une source française «de haut rang» sur le devenir du dossier franco-algérien au regard de la crise récente. Elément fort de la réponse de son interlocuteur: le traité d’amitié a vécu. Avant même que le projet soumis au paraphe des deux chefs d’Etat n’ait vu le jour. «Al-Hayat» ne souffle pas le moindre mot sur la fonction de sa source. Il ne dit pas non plus s’il officie à l’Elysée dans le pré-carré de Jacques Chirac ou au Quai d’Orsay. Livré sous le sceau du «off», le propos n’en constitue pas moins un élément d’éclairage sur la politique algérienne de Paris sur fond de nouvelle passe d’armes algéro-française. Depuis qu’Alger a fait savoir que les conditions pour la signature du traité n’étaient pas réunies, les médias français et étrangers se sont tournés vers le Quai d’Orsay. Sans s’essouffler, ils ont rivalisé d’exercices pour glaner une réaction à ce qui semblait bien une fin de non-recevoir algérienne au traité d’amitié.

Sollicitée à Paris, la réponse est venue du Caire. Sous forme de report sine die du projet de traité. A en croire la «source française de haut rang», un tel instrument ne sera pas signé «avant 10 ou 15 ans». Selon lui, Paris et Alger sont passés à côté d’une «occasion historique» pour parapher le texte qui devait donner une configuration «exceptionnelle» à la relation bilatérale.

La source française attribue la responsabilité de l’avortement du projet à la partie algérienne. La France, observe la même source citée par l’envoyée spéciale d’»Al-Hayat», «ne comprend pas le revirement de Bouteflika par rapport à ses positions initiales», au moment où l’opportunité se prêtait pour la signature du traité.

Tel que rapporté par Randa Takieddine, l’échange du responsable français n’a pas évoqué, ne serait-ce qu’une seule fois, les effets de l’article 4 sur l’environnement de la relation bilatérale. Il n’a pas précisé, non plus, ce qui a été réalisé au crédit du projet de traité depuis son annonce, le 16 avril 2004, par Jacques Chirac à Alger.

La «source française», à en croire le compte rendu de l’envoyée spéciale d’»Al-Hayat» au Caire, a commenté le climat dans lequel s’est déroulé l’entretien entre Bouteflika et Philippe Douste-Blazy. «La France ne comprend pas et n’accepte pas que le Président Bouteflika entame son entretien en disant que Jacques Chirac se comporte de manière unilatérale avec le texte du traité». L’interlocuteur de Randa Takieddine a fait part de la «déception française» devant un propos du chef de l’Etat algérien à son hôte du jour. Selon le briefing livré par la «source française» à «Al-Hayat», Bouteflika aurait dit au chef du Quai d’Orsay: «n’oubliez pas que l’Algérie est un Etat indépendant et souverain. Le (texte du) traité rédigé par Jacques constitue un traitement unilatéral».

Hier ..aujourd'hui ..demain ..l'amitié c'est compliqué

Re: Amitiés France_Algérie. [1717]

Arslane

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Posté le : 24/04/2006 à 08:38 (Lu 13778 fois)
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Déclaration d'Alger

Texte intégral de la déclaration commune signée, hier, par MM. Chirac et Bouteflika
Le lundi 3 mars 2003.
Conscientes de l'extrême densité et de la richesse exceptionnelle des liens multiformes qui les unissent tout en assumant pleinement le legs du passé et soucieuses d'inscrire leurs relations dans une vision novatrice résolument tournée vers le progrès et l'avenir, adossée aux valeurs d'amitié, de solidarité et de coopération, la France et l'Algérie veulent s'engager dans la construction d'un avenir partagé. Les deux pays ont décidé, à l'occasion de la visite d'Etat du président de la République française, de donner un élan décisif et de consacrer l'uvre de refondation et de restructuration des relations bilatérales initiée au plus haut niveau des deux pays depuis la visite d'Etat en France du Président de la République algérienne démocratique et populaire. Elles sont convenues en ce sens, sans oublier le passé, de jeter les bases d'une relation globale forte, confiante et résolument tournée vers l'avenir.
Le processus de refondation de la relation d'ensemble entre la France et l'Algérie se pose, dans ce contexte, comme objectif et finalité l'instauration de rapports privilégiés et d'un partenariat d'exception ayant vocation à se poser comme modèle de coopération dans la région et dans les relations internationales. Ce partenariat d'exception relève fondamentalement de l'action des deux gouvernements qui en fixent les contours et le contenu. Il s'enrichit également de l'apport essentiel des sociétés civiles française et algérienne dont la contribution et le dynamisme constituent un atout précieux dans les liens sans équivalent établis entres les deux peuples. A cet effet, et en vue de mettre en uvre ce dessein commun, la France et l'Algérie sont convenues des orientations fondamentales ci-après :
1. Un dialogue politique renforcé au service d'une vision novatrice et ambitieuse des relations internationales :
Dans un monde de plus en plus complexe où le dialogue, plus que jamais nécessaire, doit impérativement se substituer à la confrontation et aux antagonismes, la France et l'Algérie affirment leur volonté de renforcer à travers la promotion de leur dialogue politique, leurs actions communes au service de la paix, de la coopération et du développement. A cet effet, les deux pays envisageront de concert les actions à mener, tant sur un plan bilatéral que multilatéral, pour assurer la prévention et le règlement des conflits, faire prévaloir le droit international, lutter contre le terrorisme international, relever les défis du développement et faire face aux enjeux liés à la mondialisation. Ils coordonneront chaque fois que nécessaire, leurs positions et leurs initiatives dans ces domaines.
A cet égard, la France et l'Algérie entendent :
favoriser ensemble, et si besoin est en concertation avec les autres pays de la région, la construction de l'Union du Maghreb arabe, soutenir à cet effet les efforts d'intégration dans les pays du Maghreb, tout en encourageant un plus grand rapprochement et une coopération renforcée entre l'Union du Maghreb arabe et l'Union européenne ;
mettre en valeur la solidarité entre les deux rives de la Méditerranée à travers les enceintes de coopération régionale appropriées, en particulier le processus de Barcelone, le Forum méditerranéen et le cadre de dialogue et de concertation 5+5 ;
uvrer de concert en faveur de la préservation de la stabilité, de la paix et du développement en Afrique, notamment à travers une implication active des deux pays dans l'appui à la mise en uvre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Dans ce contexte, la coopération entre la France et l'Algérie constituera un point d'appui essentiel à l'expression pleine et entière des relations d'ensemble entre les deux pays ;
renforcer à travers leur coopération, les valeurs essentielles de démocratie et de respect des droits de l'Homme.A l'effet de conduire ce dialogue renforcé au plus haut niveau et de l'institutionnaliser, les deux pays décident d'une rencontre annuelle entre les chefs d'Etat et de consultations, deux fois par an, entre les ministres des Affaires étrangères.

2. Partenariat économique :
La France et l'Algérie, conscientes que les échanges économiques doivent concourir à la prospérité commune et au développement, décident d'établir un partenariat économique privilégié, fécond et mutuellement avantageux, fondé sur :
l'encouragement des investissements directs français en Algérie ;
l'appui institutionnel aux réformes économiques entreprises par l'Algérie ; ­- la mobilisation des instruments de financement adaptés pour les grands projets d'infrastructures programmés en Algérie et l'appui français pour la mobilisation d'autres financements concessionnels auprès des institutions financières internationales et leur mise en synergie ; ­- le transfert de technologie et de savoir-faire des entreprises françaises, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, des transports, de l'habitat et de l'urbanisme et les nouvelles technologies de l'information et de la communication, dans le cadre de la promotion de relations économiques et commerciales exemplaires.
3. Une coopération culturelle, technique et scientifique rénovée :
La France et l'Algérie entendent :
renforcer leur coopération culturelle, technique et scientifique, dans le cadre du comité mixte, des projets et des financements du Fonds de solidarité prioritaire. Cette coopération, qui doit s'inscrire dans le cadre de l'appui aux réformes décidées et engagées en Algérie, contribuera à la modernisation et la mise à niveau du cadre institutionnel et répondre aux besoins de formation et de perfectionnement ; ­- envisager la conclusion d'une nouvelle convention-cadre de coopération culturelle, technique et scientifique ; ­- encourager et promouvoir la coopération décentralisée ; ­- favoriser la coopération interuniversitaire, la formation supérieure et la recherche scientifique ; ­- tirer profit du déroulement de l'Année de l'Algérie en France, événement historique facteur de rapprochement et de promotion de la compréhension entre les deux peuples, par une coopération approfondie dans les domaines de la production culturelle et artistique et de l'audiovisuel.
Dans ce cadre, les deux pays se félicitent des projets de mise en place :
du « Haut-Conseil franco-algérien de coopération universitaire et de recherche » ;
d'une « Ecole supérieure algérienne des affaires » destinée à former les cadres et dirigeants d'entreprise.
4. La coopération humaine et de la circulation des personnes :
La France et l'Algérie :
se félicitent du climat de bonne coopération qui prévaut entre les deux pays, et de ce que le dialogue entretenu au plus haut niveau ait facilité les contacts et la concertation dans ce domaine si sensible. L'ensemble des questions relevant de ce volet des relations bilatérales sont examinées au niveau des groupes mixtes d'experts. Un groupe de travail franco-algérien de haut niveau chargé des question consulaires, des relations et des échanges humains se réunira au moins une fois par an ;
s'engagent à favoriser la circulation des ressortissants algériens en France et des ressortissants français en Algérie ;
rappellent toute l'importance qu'elles accordent à la communauté algérienne établie en France qui a toute sa place dans la société française
, à la prospérité de laquelle elle contribue activement. Le travail de mémoire que la France et l'Algérie ont engagé sera poursuivi dans un esprit de respect mutuel. A cet égard, une attention particulière sera accordée par les deux pays à la sauvegarde de l'héritage du passé. Dans cet esprit, elles dégageront ensemble des solutions positives susceptibles de conforter le nouvel élan que connaissent les relations entre les deux pays. La relation d'amitié et de confiance que la France et l'Algérie entendent établir entre elles se doit d'être à tous égards exceptionnelle et exemplaire. Dans cette perspective, elles conviennent de l'élaboration et la finalisation d'un traité qui consacrera leur volonté de mettre en place un partenariat d'exception dans le respect de leur histoire et de leur identité.

Re: Amitiés France_Algérie. [1729]

Arslane

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Posté le : 25/04/2006 à 08:42 (Lu 13774 fois)
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Algerie : Chirac actionne la diplomatie parallèle
mardi 25 avril 2006.

La composante de la délégation du Medef, qui séjournera à Alger, constitue un signal fort de Paris pour apaiser les tensions.

Le président français emprunte une autre voix pour faire baisser la poussée de fièvre franco-algérienne. L’arrivée à Alger, les 2 et 3 mai prochain, d’une délégation du Medef International (Mouvement des entrepreneurs de France, 700.000 entreprises) n’est pas dénuée de cette volonté. Pour les observateurs des relations algéro-françaises, la composante même de cette délégation constitue un signal fort de Paris pour apaiser les tensions.

La délégation sera en effet conduite par un homme connu pour être très proche et très écouté du président Jacques Chirac. Il s’agit de François Perigot, président d’honneur et président de l’Organisation internationale des employeurs (OIE). Pour les observateurs, la désignation de M.Perigot à la tête de la délégation du Medef est inattendue. Car, soutiennent-ils, celui qui s’occupe des questions africaines au sein du patronat français est Yves-Thibault de Silguy, délégué général aux affaires internationales de Suez et président du comité Algérie de Medef international. C’est d’ailleurs lui qui a conduit à Alger, les 8 et 9 février 2005, la délégation du patronat français présidée, précise-t-on, par M.Yves-Thibault de Silguy. Aussi, la politique algérienne de Paris emprunte une autre voix que celle « de la guerre des mots ».

Le chef de la délégation du Medef qui séjournera à Alger a eu déjà à rencontrer le président Bouteflika, il y a quelques années, en sa qualité de président de l’Organisation internationale des employeurs. En plus du plan d’investissement des entreprises françaises dont il est porteur, c’est l’objectif avoué de la délégation du Medef, on croit savoir que François Perigot est également un messager du président Chirac.

Pour les observateurs, il y a des cercles dans les hautes sphères de l’Etat français très favorables à l’épanouissement des relations entre l’Algérie et la France. Ces cercles envisagent d’actionner « tous les leviers possibles afin de ne pas rater les fruits de l’immense travail de rapprochement effectué par les présidents Chirac et Bouteflika ». Fort de cet appui, le président Chirac engage ainsi la diplomatie parallèle. La parade à l’escalade verbale est toute trouvée. L’économique en sera le remède. Telle est la lecture que font les observateurs de la venue de l’émissaire de Chirac à Alger. Ils avancent que le messager de Paris sera « reçu, dans la plus stricte discrétion », au palais d’El Mouradia. Il sera donc question de lever le malentendu entre Paris et Alger. Le traité d’amitié sera abordé d’autant que certains échos médiatiques rapportent que ce traité « serait retardé pour une décennie ». Au-delà de ces aspects politico-diplomatiques, le chef de la délégation du Medef sera porteur d’un plan d’investissement des entreprises françaises à Alger.

Le Forum des chefs d’entreprise (FCE), qui recevra la délégation, précise que cette visite survient « dans le cadre traditionnel des rencontres franco-algériennes » et vise à « poursuivre les efforts engagés de part et d’autre en vue de développer des relations de partenariat économique entre les entreprises algériennes et françaises ». Sous la direction conjointe du FCE et du Medef International, les hommes d’affaires des deux pays ont déjà eu à se rencontrer par deux fois, à Alger le 8 février 2005 puis à Paris le 15 novembre dernier.

Le programme de ces troisièmes rencontres algéro-françaises prévoit notamment de nombreux exposés sur les projets algériens ouverts au partenariat et à l’investissement international ainsi que des contacts individuels d’affaires destinés à « faire mûrir des projets ambitieux » et avantageux pour les deux économies.

Il faut dire que les investisseurs français sont réticents par rapport à la percée réalisée par les entreprises turques, espagnoles ou italiennes. Il y a aujourd’hui, un peu plus de 70 filiales d’entreprises françaises qui opèrent en Algérie dont Schneider, Alstom, Danone, les banques BNP Paribas, Société Générale et Natexis. Etant le premier fournisseur de l’Algérie avec un volume de près de 4 milliards de dollars, la France est le quatrième client de l’Algérie après l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis.

B.TAKHEROUBT - L’expression

Après la pluie le beau temps


Re: Amitiés France_Algérie. [1761]

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Posté le : 02/05/2006 à 07:55 (Lu 13752 fois)
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DANS UNE INTERVIEW A ARABIES

Bouteflika: «La France est un pays ami»



Dans une interview accordée au mensuel Arabies à paraître à Paris, ces jours-ci, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que le rapprochement entre l’Algérie et les Etats-Unis ne se fait au détriment d’aucun autre pays.

Pour couper court à la polémique qui entoure le dossier des relations algéro-françaises, notamment ces derniers jours, le chef de l’Etat a souligné que le réchauffement des relations entre Alger et Washington n’est dirigé contre aucun autre Etat, allusion faite à la France.

«Il n’y a pas de lien entre les rapports que nous entretenons avec les Etats-Unis d’une part et avec la France d’autre part. Ce sont des rapports différents ayant des objectifs distincts», a précisé le président de la République qui rappelle à l’occasion que l’Algérie entretient des relations avec de très nombreux pays sur la base du respect mutuel et des intérêts communs. Le président Bouteflika a indiqué dans ce contexte que le souci prioritaire de l’Algérie reste la défense de ses intérêts légitimes. «Notre coopération avec les Etats-Unis se développe effectivement. Elle n’est évidemment dirigée contre aucun autre Etat», a-t-il indiqué.

Abordant les relations algéro-françaises, le chef de l’Etat a souligné que la coopération entre les deux pays est en train de se consolider. «La France est un pays ami avec lequel notre coopération est également en train de se consolider». Des propos qui devraient rassurer de l’autre côté de l’Hexagone, d’autant plus qu’ils interviennent à quelques jours d’intervalle des déclarations du chef du gouvernement Ahmed Ouyahia qui avait affirmé que «l’Algérie n’est ni arrivée au summum de ses relations avec les Etats-Unis ni en crise avec la France».

La dernière visite du chef de la diplomatie algérienne Ahmed Bedjaoui aux Etats-Unis et tous les dits et les non-dits qui avaient entouré cette visite avaient suscité quelques appréhensions du côté français de voir le «traditionnel et historique partenaire» algérien se tourner carrément vers Washington. Au delà des déclarations plutôt rassurantes des deux côtés de la Méditerranée, la signature d’un traité d’amitié algéro-français qui était prévue en 2005 dans le sillage de la «Déclaration d’Alger» de mars 2003 marque toujours le pas. Dans ces relations jalonnées de brouilles et de réconciliations, l’adoption, en février 2005, par l’Assemblée nationale française d’une loi sur «le rôle positif» de la colonisation a brisé l’élan suscité par la visite de M. Chirac à Alger, retardant la signature du traité d’amitié. Malgré le retrait, en janvier, de l’article controversé de cette loi sur proposition du président Chirac, les relations entre Alger et Paris ne se sont pas encore remises de cette dernière crise.




Re: Amitiés France_Algérie. [2136]

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Posté le : 17/09/2006 à 16:13 (Lu 13486 fois)
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on parle de ce qui s'est passé il y a 50ans.
genocide ou pas?
doit on pardonner aux colons?
questions en supend.
mais,et ce n'est que mon avis,nous n'avançons pas dans le bon sens en etant trop proches d'un passé qui nous a fait beaucoup de mal et en continuant de vivre sur nos lauriers.
nous avons,ou plutot les algeriens de cette epoque ont gagné la guerre..mais qu'avons nous fait de la patrie que nous avons sauvé des griffes de l'occupant??
quelqu'un est il de mon avis??

Re: Amitiés France_Algérie. [2236]

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Posté le : 20/09/2006 à 08:25 (Lu 13484 fois)
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L’ambassadeur de France à Tlemcen :

«On y arrivera au traité d’amitié»

Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue hier en fin d’après-midi à Tlemcen, à l’occasion d’une visite éclair qu’il a effectuée dans la capitale des Zianides pour procéder à la réouverture officielle du centre culturel français de la ville, M. Hubert Colin de Verdière, ambassadeur de France en Algérie (dont le successeur à ce poste doit présenter dans un avenir proche ses lettres de créance à El Mouradia), a déclaré notamment «que pour un traité d’amitié comme celui que la France doit signer avec l’Algérie, il faut prendre son temps, l’accompagner, le préparer, en développant une coopération qui soit très significative».

L’ambassadeur de France a rappelé «que lorsque je vois ce qui s’est passé depuis 2000, depuis notre arrivée ici, énormément a été fait et je m’en réjouis. Je crois d’ailleurs que c’est l’avis des plus hautes autorités des deux pays et cela nous permet d’être encore plus ambitieux.

Et par conséquent, le jour venu, le traité d’amitié ne sera pas un traité pour rien mais plutôt pour constater ce qui a été fait, ouvrir de nouvelles avenues, de nouveaux objectifs et organiser notre travail bilatéral de la manière qui correspondra le mieux à ces objectifs.

La préparation d’un traité qui ne constatera peut-être pas du jour au lendemain que le passé est oublié, que la réconciliation est faite, c’est un travail dans la durée. Là encore je voudrais comparer avec l’an 2003, l’année de la visite d’Etat du président Chirac à Alger, et constater que nous avons connu des moments un peu animés, pour ne pas dire plus. Et en même temps, il est probable que jamais dans notre histoire commune depuis l’indépendance algérienne, nous n’avions eu, et je pense en particulier à ce qui s’est fait en France, et ici aussi en Algérie, jamais nous n’avions eu des débats aussi profonds, animés, durs, sur notre passé colonial, sur notre relation avec l’Algérie, depuis 1830 jusqu’en 1962 et depuis. C’est comme cela qu’on travaille au traité d’amitié. Je crois savoir que les deux présidents Bouteflika et Chirac sont plus attachés que jamais à l’objectif qu’ils ont fixé en 2003". «On y arrivera au traité d’amitié» a conclu M. Colin de Verdière.

Amine Bouali





Re: Amitiés France_Algérie. [2416]

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Posté le : 14/10/2006 à 09:11 (Lu 13360 fois)
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Actualité (Samedi 14 Octobre 2006)

Algérie-France
Le sybillin message d’adieu de Colin de Verdière
Par : Samar Smati

Après trois ans en Algérie, Hubert Colin de Verdière, l’ambassadeur de France s’en va. Celui qui avait qualifié le génocide du 8 mai 1945 de “tragédie inexcusable”, brisant ainsi un tabou français, a appelé à la poursuite du “travail de compréhension” au terme de sa visite d’adieu au président de la République, mercredi dernier.

À la veille de son second départ d’Algérie, cette rencontre a surtout permis à Hubert Colin de Verdière de faire l’état des lieux des relations algéro-françaises. “Sous le contrôle du président, je crois pouvoir dire que nous avons constaté que ces relations étaient bonnes”, a affirmé l’ambassadeur de France, à sa sortie de l’audience présidentielle. D’autant qu’il y a, selon lui, “une volonté forte de renforcer et de développer” la coopération algéro-française. Celle-ci étant, selon lui, “dans la nature des choses”. Hubert Colin de Verdière a estimé également “que tout ce travail fait au titre des relations bilatérales va se poursuivre”.
D’autant qu’un “énorme travail a été fait pour progresser vers une meilleure compréhension réciproque de notre passé commun”, a-t-il affirmé. Ce travail, a ajouté l’ambassadeur, “toujours difficile, parfois même douloureux, il faut qu'il se poursuive et je suis sûr qu'il se poursuivra de façon à ce que le moment venu, la France et l'Algérie puissent établir entre elles le socle de leurs relations qui permettent de progresser, comme les peuples des deux pays le souhaitent, le rapprochement entre la France et l'Algérie”. Sa phrase est pour le moins sibylline, s’adresse-t-elle à son successeur ou s’agit-il de la conviction d’un “ami” de l’Algérie ? Seul Hubert Colin de Verdière pourrait le dire.
Certes, il aurait été difficile, pour l’ambassadeur de France, de qualifier les relations bilatérales entre Alger et Paris d’excellentes, de stratégiques ou d’exception au regard des tensions qui les ont caractérisées ces dernières années. Des tensions qui sont montées d’un cran en 2005-2006 avec en filigrane une loi française, celle du 23 février 2005, glorifiant le passé colonial de la France. Il a fallu l’arbitrage du président Chirac après les réactions algériennes et des territoires français d’outre-mer, pour que l’article 4 soit abrogé. L’Algérie, pour sa part, a officiellement et par la voie de son premier représentant, exigé que la France reconnaisse ses exactions en Algérie et qu’elle présente des “excuses officielles” pour les crimes commis pendant la période coloniale. Et ce, même si Alger n’a, à aucun moment, confondu entre le passé colonial de la France et les intérêts réciproques ou le partenariat actuellement en cours.
La demande de “pardon” n’a pas pour autant trouvé écho de l’autre côté de la Méditerranée. Côté français, le discours du président de la République a été perçu au départ, et au-delà de sa valeur nationale et historique, comme un discours populiste à usage local et nationaliste. Il a entraîné un dérapage certain chez de nombreux responsables français, lors de l’hospitalisation de Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce, puis à l’occasion de son déplacement privé pour un contrôle de routine à Paris. Cette incompréhension a également entraîné le report sine die du traité d’amitié tant espéré par Paris. Philippe Douste-Blazy avait même fait le déplacement à Alger, en avril dernier, pour essayer de colmater des brèches qu’il a entre autres ouvertes. Sa visite aura surtout permis de mettre en lumière le décalage existant.
Dans ce contexte particulier des relations bilatérales, l’ambassadeur de France faisait presque figure d’exception. Outre le fait qu’il n’en était pas à sa première mission en Algérie, il aura été le seul diplomate français à avoir reconnu publiquement que le génocide du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata était une “tragédie inexcusable”. Il a également été le seul à se recueillir, en février 2005, à la mémoire des victimes. Les images retransmises lors de la visite d’adieu de l’ambassadeur de France au président de la République parlent d’elles-mêmes. Au-delà des rapports diplomatiques ou conventionnels, Colin de Verdière aura su se faire apprécier par les plus hautes autorités de l’État, tissant parfois des relations personnelles et amicales fortes. Bien au-delà du contentieux historique algéro-français.

Samar Smati





Re: Amitiés France_Algérie. [2673]

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Posté le : 22/11/2006 à 09:21 (Lu 13276 fois)
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LA FRANCE ET L’ALGERIE

ENTRE REPENTANCE, EXCUSE ET OUBLI

Harbi, Stora et Pascal Bruckner en débattent
De l’un de nos correspondants à Paris : S. Raouf

Même quand elle n’est pas au coeur de l’actualité immédiate, la page ensanglantée des relations franco-algérienne s’y taille quelque espace. Quotidiennement, on en a l’illustration à la lecture des médias.

Pas plus tard que ce week-end, deux historiens, Mohammed Harbi et Benjamin Stora, et un philosophe, Pascal Bruckner, se sont livrés, par colonnes interposées, à un débat croisé et utile. Au menu de la discussion, des thèmes aussi brûlants que la repentance et l’inventaire des facettes tragiques du passé.

Vif et polémique par endroits, l’échange entre trois figures très visibles dans l’espace intellectuel hexagonal n’est pas dénué d’enseignements historiens. Il atteste, à l’évidence, que la page algérienne est appelée, jusqu’à nouvel ordre, à se conjuguer avec des lectures contrastées. Et s’inscrire dans d’éternelles remises en perspective.

Le premier échange, au demeurant vigoureux, s’est affiché dans les colonnes du «Figaro». Pascal Bruckner, signataire de fraîche date de «la tyrannie de la pénitence» (1), et Benjamin Stora ont croisé le verbe sur l’oubli, la mémoire et l’histoire. Trois aspects sans cesse convoqués, au gré des refoulements périodiques du passé de la France: Vichy, la période coloniale et, son corollaire le plus sanglant, la guerre d’Algérie.

Présenté comme un des moments forts de la dernière rentrée éditoriale, le livre de Pascal Bruckner est venu relancer le débat qui, autour de la loi du 23 février 2005, a tenu en haleine des pans entiers de la classe politique et de la communauté historienne. Le philosophe et essayiste s’émeut que la France, en creusant constamment sa mémoire, s’adonne à un «dolorisme d’enfant gâté».

«Curieusement», s’irrite l’auteur au seuil de son essai, l’Europe en général et la France en particulier sont les théâtres d’une «situation de repentir à sens unique». La repentance, déplore-t-il, «n’est exigée que d’un seul camp, le nôtre, et jamais des autres cultures, des autres régimes qui se drapent dans leur pureté supposée pour mieux nous accuser».

Dans les propos tenus par Bruckner au «Figaro, tout se passe comme si la France, au travers des successives lois mémorielles, «s’est faite le dépositaire de la vérité historique» et a soldé ses comptes avec le passé. D’où le plaidoyer de l’essayiste qui appelle l’Etat français à se départir du «syndrome soviétique» et cesser de regarder dans le rétroviseur du passé pour se braquer sur le présent et l’avenir.

Benjamin Stora ne partage pas du tout ce point de vue. A ses yeux, le rapport de la France officielle au passé ne se décline pas de la même manière, selon qu’il s’agit de Vichy, de l’Algérie ou du génocide arménien, dernier chapitre en date à avoir cristallisé l’intérêt du législateur hexagonal. «Je ne crois pas, réplique le biographe de Messali Hadj, que l’Etat français ait effectivement reconnu sa responsabilité sur tous les grands thèmes historiques, et notamment son rôle dans la guerre d’Algérie». Une manière de réfuter cette idée de repentance tous azimuts développée par Bruckner.

La France, soutient Stora, ne peut se détourner de cette séquence, au motif que - relève Bruckner - la «vérité d’Etat commande» toutes ces lois mémorielles. «Nous ne pouvons pas faire l’économie de comprendre ce moment», estime Stora. Cet exercice s’impose d’autant que le champ législatif français comprend «pas moins» de quatre lois d’amnistie en rapport direct avec la guerre d’Algérie. «L’oubli, organisé par l’Etat, est de plus en plus mal supporté par les jeunes générations». Entre Bruckner, dont le livre a bénéficié d’une large exposition médiatique, et Stora, les différences de perception du passé ne s’arrêtent pas là. Ainsi en est-il de l’organisation de la mémoire collective française dans les cas précis de la collaboration « vichyste » et du fait colonial en Algérie. Pour le philosophe, il n’y a pas matière à comparaison entre ces deux séquences. «Ce sont deux cas très différents » argue-t-il.

Empruntant, dit-il, à l’historien Charles-Robert Ageron, lui-même repris, plus tard, par Raoul Girardet, Pascal Bruckner soutient: «le colonialisme a été le fait non pas d’une majorité de la population mais d’un « parti colonial » apparu après 1870 pour laver l’affront de la défaite contre l’Allemagne et permettre à la France de tenir son rôle de grande puissance». Et l’essayiste d’ajouter, en guise d’arguments, que les Français étaient «plutôt réticents vis-à-vis du colonialisme», une idée «plutôt de gauche que de droite». A preuve, les accords d’Evian signés, ils «ont fait relativement vite le deuil de l’Empire».

A s’en tenir au raisonnement de Bruckner, il est pour le moins anormal de charger la France entière du péché de la guerre coloniale quand celle-ci a été le fait du «parti colonial». Pour l’auteur de «La tyrannie de la pénitence», la repentance ne peut prendre tout son sens que dans la séquence de Vichy. «La véritable mémoire douloureuse de la France repose sur les deux guerres mondiales. Il n’y a pas une famille française dont l’un des membres n’ait été impliqué dans ces conflits, que ce soit par le biais de la résistance, de la collaboration ou de l’occupation, redoutable corruption morale pour tout un pays dont il est très difficile de se relever». Pour une majorité de Français, poursuit Pascal Bruckner, l’Algérie «était une terre et une préoccupation bien lointaines. C’est devenu un épisode latéral de notre histoire».

Il n’en fallait pas plus pour susciter une réaction pour le moins scandalisée de Stora. L’historien s’étonne que son discutant qualifie de «latérale» une page jalonnée de crises politiques, de tragédies et de souffrances humaines: exil d’un million de pieds-noirs, levée d’un million et demi de soldats, chute d’une République, drame des harkis, etc. Stora cite, lui aussi, Raoul Girardet mais pour un propos différent. «Il professait aussi que la défaite française en 1962 avait ouvert une blessure considérable dans le nationalisme français. Que le parti colonial soit minoritaire dans la société n’obère pas que le nationalisme français se soit construit sur la notion d’empire, tout comme l’armée, d’ailleurs. C’est pourquoi la perte de l’Algérie, considérée comme le joyau de l’Empire, en 1962, a laissé des traces aussi profondes (...) Avons-nous réellement réussi à surmonter cette blessure narcissique du nationalisme ? Je n’en suis pas sûr».

La France doit-elle s’excuser auprès de l’Algérie ? «Pourquoi pas si cela permet de signer un traité d’amitié et d’enterrer les vieilles querelles. Il faut apurer les comptes une fois pour toutes», répond Bruckner. «A condition toutefois, nuance-t-il, qu’il ne s’agisse pas d’un repentir à sens unique et que le gouvernement algérien balaye ensuite devant sa porte et reconnaisse les pages noires de la lutte pour l’indépendance, la bagarre FLN / MNA par exemple, le massacre des harkis puis l’emprise de l’Etat FLN sur la nation après 1962, les émeutes de 1988 et enfin la guerre civile».

A un jet de pierre du Figaro, Julia Ficatier, chargée du Maghreb et du monde arabe à «La Croix», soumet Mohammed Harbi à une question dans le même ton. La France doit-elle faire repentance pour l’Algérie ? Réponse d’abord d’ordre sémantique de l’historien algérien. «La repentance n’est pas dans l’ordre de mes idées et ne fait pas partie de mon vocabulaire. C’est une notion de morale religieuse qui n’a rien à voir avec l’histoire proprement dite. Bon nombre d’Algériens partagent ce point de vue».

Pour autant, l’auteur du «FLN, mirage et réalité» estime qu’il est temps que la France «reconnaisse enfin que la colonisation en Algérie était faite pour dominer et non pour civiliser». Aux yeux du plus fécond des historiens algériens, cela suppose une démarche à deux niveaux. La première consiste à effacer, dans la société et le champ intellectuel, «les traces» de l’idée véhiculée par la loi du 23 février 2005 selon laquelle la colonisation a apporté des «bienfaits aux Algériens». La deuxième, plus solennelle, suppose de l’Etat français qu’il reconnaisse «sa responsabilité dans les drames, les terribles humiliations, les souffrances engendrées par le système colonial».

Dans une claire allusion à un énoncé qui revient, souvent, dans les propos des hommes politiques français de tous bords, Mohammed Harbi se fait l’écho d’une singulière curiosité algérienne. «Les Algériens ne comprennent toujours pas que l’on mette sur le même plan leurs souffrances de colonisés et celles consécutives à l’exode des Français d’Algérie». En homme soucieux des précautions chères à la discipline, l’historien insiste, dans ce chapitre, sur l’impératif d’un regard débarrassé d’états d’âmes.

«Ce qui est indispensable, c’est de délester le passé de sa charge affective et du ressentiment», plaide le chercheur. Qui, pour la bonne avancée du travail de vérité, émet une autre exigence. «Il faut bien distinguer la responsabilité historique et la culpabilité». Autrement dit, explique Harbi avec son souci de la pédagogie, «on ne peut pas culpabiliser des générations entières pour ce qu’elles n’ont pas fait».

Plaidant pour l’accomplissement d’un «travail de vérité» sur cette page sanglante de l’histoire contemporaine, Mohammed Harbi déplore le «deux poids, deux mesures» qui caractérise le regard officiel français sur le passé. «Comment se fait-il, s’interroge-t-il, que le président Chirac dénonce la répression coloniale de 1947 à Madagascar, donne de la voix pour la reconnaissance du génocide arménien «et ne fasse rien pour l’Algérie ? ».

C’est cette démarche, estime l’historien, qui est «à l’origine de la crispation» des rapports bilatéraux et «non pas ce qu’on nomme, côté français, ‘’l’arrogance algérienne’’». Et l’ancien directeur du cabinet civil de Krim Belkacem au MAE du GPRA d’ajouter: «si Jacques Chirac, au nom de l’Etat français, s’excusait pour l’Algérie, cela permettrait la vraie réconciliation».

Ceci est un acte de repentance !

Celà est un pardon!
et enfin ici c'est ...ce que la France veut:


Re: Amitiés France_Algérie. [3217]

Arslane

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Posté le : 30/11/2007 à 18:41 (Lu 13165 fois)
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France-Algérie : dépassons le contentieux historique

Le passé colonial ne cesse de resurgir, faisant obstacle à des relations apaisées entre la France et les pays qu'elle a autrefois colonisés. Dans ce passé, l'Algérie a une place particulière, en raison des drames qui s'y sont déroulés. Aujourd'hui encore, trop souvent, l'évocation de la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962) est soumise à la concurrence des victimes, avec leurs souffrances et leurs mémoires, alors que l'ensemble des citoyennes et citoyens des deux rives de la Méditerranée aspirent à passer à autre chose. Mais pour construire un avenir de partage, il faut, au présent, regarder en face le passé.

L'histoire apprend, au premier chef, que le système colonial, en contradiction avec les principes affichés par la République française, a entraîné des massacres de centaines de milliers d'Algériens ; et qu'il les a dépossédés, "clochardisés" - pour reprendre le terme de l'ethnologue Germaine Tillion - à une grande échelle, exclus de la citoyenneté, soumis au code de l'indigénat, et sous-éduqués, au déni des lois en vigueur.

A L'ORIGINE DE NOMBREUX DRAMES

Elle nous apprend aussi qu'il y eut de multiples souffrances de Français, parfois déportés en Algérie pour raisons politiques, ou embrigadés dans les guerres coloniales, ou encore pris dans un système dont ils sont devenus, à son effondrement, les victimes expiatoires - comme l'ont été les harkis, enrôlés dans un guêpier qu'ils ne maîtrisaient pas -, sans compter ceux qui ont soutenu l'indépendance algérienne et qui en ont payé le prix.

Quelles qu'aient été les responsabilités de la société, c'est bien la puissance publique française qui, de 1830 à 1962, sous la Ve République, a conduit les politiques coloniales à l'origine de ces drames. Sans omettre la complexité des phénomènes historiques considérés, c'est bien la France qui a envahi l'Algérie en 1830, puis l'a occupée et dominée, et non l'inverse : c'est bien le principe des conquêtes et des dominations coloniales qui est en cause.

En même temps, nous sommes attentifs aux pièges des nationalismes et autres communautarismes qui instrumentalisent ce passé. Ainsi qu'aux pièges d'une histoire officielle qui utilise les mémoires meurtries à des fins de pouvoir, figeant pour l'éternité la France en puissance coloniale et l'Algérie en pays colonisé. Et c'est précisément pour les déjouer - comme pour déjouer les multiples formes de retour du refoulé - que nous voulons que la souffrance de toutes les victimes soit reconnue, et qu'on se tourne enfin vers l'avenir.

Cela peut être accompli non par des entreprises mémorielles unilatérales privilégiant une catégorie de victimes, mais par un travail historique rigoureux, conçu notamment en partenariat franco-algérien. Plus fondamentalement, dépasser le contentieux franco-algérien implique une décision politique, qui ne peut relever du terme religieux de "repentance". Et des "excuses officielles" seraient dérisoires. Nous demandons donc aux plus hautes autorités de la République française de reconnaître publiquement l'implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation en Algérie. Une reconnaissance nécessaire pour faire advenir une ère d'échanges et de dialogue entre les deux rives, et, au-delà, entre la France et les nations indépendantes issues de son ancien empire colonial.

Hocine Aït-Ahmed (président du FFS, Algérie),
Simone de Bollardière, Mohammed Harbi (historien),
Abdelhamid Mehri (ancien secrétaire général du parti FLN),
Lemnouar Merouche,
Gilbert Meynier,
Edgar Morin (sociologue),
Jack Ralite (ancien ministre),
Yvette Roudy (ancienne ministre),
Françoise Seligmann (LDH),
Benjamin Stora,
Wassyla Tamzali (avocate),
Christiane Taubira (députée de Guyane).


La liste complète des signataires figure sur le site Internet : ldh-toulon.org.


http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-984515,0.html



Re: Amitiés France_Algérie. [3248]

alex

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Posté le : 03/03/2008 à 22:09 (Lu 13058 fois)
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je suis francaise t'habite ou

Re: Amitiés France_Algérie. [3415]

Arslane

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Posté le : 28/04/2008 à 09:39 (Lu 13003 fois)
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L'ambassadeur français à Guelma Le temps de la dénégation des massacres est terminé
par Ali Babès

L'ambassadeur de France en Algérie s'est élevé, dimanche à Guelma, contre les atrocités commises par les colons et l'armée française, un certain 8 mai 1945 dans l'est du pays, à Guelma, Sétif et Kherrata, plus particulièrement.

Selon M. Bajolet, ces événements «ont fait insulte aux principes fondateurs de la République française et marqué son histoire d'une tache indélébile». Le diplomate français a souligné, dans son intervention devant les étudiants de l'université de Guelma, que pour les Algériens le 8 Mai 1945 est une grande tragédie. «Le 8 Mai 1945 (...) d'épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata», a dit le diplomate français, ajoutant que «ce déchaînement de folie meurtrière, dans lequel les autorités françaises de l'époque ont eu une très lourde responsabilité, a fait des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes, ainsi que des milliers de veuves et d'orphelins», tout en ajoutant, que des Européens ont été tués, ce jour-là. Selon Bernard Bajolet, la France est prête (mais jusqu'où) à reconnaître ces massacres, cette tache noire du colonialisme barbare français, en Algérie.

«Le temps de la dénégation est terminé», a lancé l'ambassadeur français à l'adresse des étudiants de Guelma, futurs cadres de l'Algérie de demain et selon lequel «la France n'entend pas, n'entend plus, les (les massacres du 8 Mai 45) occulter». Par ailleurs, il a appelé à un «apaisement» des relations algéro-françaises, plaidant pour une «réconciliation» entre les deux communautés que les universitaires des deux pays doivent prendre en charge. «(...) pour que nos relations soient pleinement apaisées, il faut que la mémoire soit partagée et que l'histoire soit écrite à deux, par les historiens français et algériens. La France doit faire sa part de chemin, la plus grande, sans aucun doute, mais elle ne peut pas la faire toute seule», a-t-il précisé, appelant pour que «les tabous sautent, des deux côtés et que les vérités révélées fassent place aux faits avérés». Tout en rappelant que si le système colonial est condamnable, «les Français, ceux qui sont nés en Algérie, ont vécu et travaillé sur cette terre» méritent un autre sort. Avec beaucoup de doigté, de diplomatie, Bernard Bajolet estime qu'il est temps de dépasser certains tabous, certains blocages de l'histoire pour rebâtir des relations saines et de confiance entre les deux pays, les deux peuples. «La connaissance et la reconnaissance du passé ne doivent pas accaparer seules notre attention», relève-t-il, devant un aréopage constitué d'universitaires algériens et français, estimant qu'«elles peuvent nous aider, Français et Algériens, à mieux aborder, ensemble et fraternellement, l'avenir que nos jeunes sont en droit d'espérer (...)» . Selon lui, «ce qui a été réussi en Europe (après la Seconde Guerre mondiale) peut l'être aussi en Méditerranée». Pour le diplomate français, «il revient aux générations actuelles d'achever la réconciliation entre ceux qui se sont battus, hier, pour ouvrir aux plus jeunes un avenir de partage et de prospérité». Le prédécesseur de M. Bernard Bajolet, Hubert Colin de Verdière, avait également dénoncé la répression du peuple algérien en ce 8 Mai 45, la qualifiant, lors d'une visite à Sétif, «de tragédie inexcusable». La signature du traité d'Amitié entre l'Algérie et la France, que devaient signer les présidents Bouteflika et Chirac avait achoppé sur ce refus de la France officielle de reconnaître les massacres perpétrés en Algérie, particulièrement ceux du 8 Mai 45.

Les déclarations de l'ambassadeur français, après celles du Président Sarkozy, lors de sa visite à Constantine, augurent-elles d'une nouvelle «Realpolitik» de Paris vis-à-vis de l'Algérie, et plus généralement vis-à-vis d'un passé colonial plus que condamnable, au regard de l'histoire des peuples de la région méditerranéenne?



Re: Amitiés France_Algérie. [3425]

Arslane

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Posté le : 29/04/2008 à 09:45 (Lu 13000 fois)
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Fondation du 8 Mai 1945 Un pas supplémentaire dans la reconnaissance des crimes
par H. Barti

La Fondation du 8 Mai 1945 a réagi positivement aux dernières déclarations de l'ambassadeur de France en Algérie, M. Bernard Bajolet, en qualifiant ses propos de «pas supplémentaire (qui) vient d'être franchi par l'Etat français dans la reconnaissance des crimes commis en son nom durant la période coloniale.

«Les propos de M. Bernard Bajolet, ambassadeur de France en Algérie, ce dimanche au sein de l'enceinte de l'Université du 8 Mai 45 de Guelma, dénotent à plus d'un titre d'une tentative d'assainir, par l'apaisement des esprits, les relations bilatérales que nouent les deux pays et qui tendent avantageusement à les améliorer », lit-on dans un communiqué de la Fondation du 8 mai 1945, rendu public hier.

Si la fondation « enregistre avec une certaine retenue les propos de son excellence, M. Bernard Bajolet », elle leur reconnaît, néanmoins, la vertu de « grandir l'Etat français », qui, note-t-elle, « doit reconnaître irréfutablement les crimes et massacres commis par la colonisation en son nom», qui demeurent «impardonnables», car étant l'expression d'une « tragédie inexcusable». La Fondation du 8 Mai 1945 estime, par ailleurs, qu'il est « important de rappeler que les Algériens ont versé leur sang pour la France durant la Seconde Guerre mondiale, et qu'en guise de récompense, ils n'ont trouvé que crimes et désolation dans leurs fiefs et douars », d'où, ajoute la même source, l'importance de «l'écriture de l'histoire (qui) ne saurait être occultée (...)». Et d'ajouter: «le travail accompli par nos historiens qu'ils soient français ou algériens est révélateur de l'engagement des hommes de science pour une réconciliation et une paix durables,» avant d'appeler l'Etat français à «ouvrir et livrer les archives, toutes les archives, qui peuvent nous aider, Français et Algériens, à mieux aborder, ensemble et fraternellement, l'avenir que nos jeunes sont en droit d'espérer». L'ambassadeur de France en Algérie Bernard Bajolet a, pour rappel, déclaré avant-hier à Guelma, que le «temps de la dénégation» des massacres perpétrés par la colonisation en Algérie «est terminé». M. Bajolet, qui s'exprimait devant les étudiants de l'Université du 8 Mai 1945 à Guelma, a parlé des «épouvantables massacres» commis il y a 63 ans dans trois grandes villes de l'est algérien : Sétif, Guelma et Kherrata, durant la colonisation. «Aussi durs que soient les faits, la France n'entend pas, n'entend plus, les occulter. «Le 8 Mai 1945, alors que les Algériens fêtaient dans tout le pays, au côté des Européens, la victoire sur le nazisme, à laquelle ils avaient pris une large part, d'épouvantables massacres ont eu lieu à Sétif, Guelma et Kherrata», a rappelé M. Bajolet. Il a aussi souligné «la très lourde responsabilité des autorités françaises de l'époque dans ce déchaînement de folie meurtrière (qui a fait) des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes». C'est la première fois qu'un responsable français qualifie de «massacres» la répression par les autorités françaises des manifestations d'Algériens en faveur de l'indépendance, immédiatement après la fin de la Seconde Guerre mondiale.



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