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Amitiés France_Algérie. [205]

Invité(e)




Posté le : 14/07/2005 à 10:23 (Lu 14183 fois)
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Commentaire :  Ere d'échanges et de progrès. Déclaration d'Alger.




Déclaration d'Alger

Texte intégral de la déclaration commune signée, hier, par MM. Chirac et Bouteflika
Le lundi 3 mars 2003.
Conscientes de l'extrême densité et de la richesse exceptionnelle des liens multiformes qui les unissent tout en assumant pleinement le legs du passé et soucieuses d'inscrire leurs relations dans une vision novatrice résolument tournée vers le progrès et l'avenir, adossée aux valeurs d'amitié, de solidarité et de coopération, la France et l'Algérie veulent s'engager dans la construction d'un avenir partagé.
Les deux pays ont décidé, à l'occasion de la visite d'Etat du président de la République française, de donner un élan décisif et de consacrer l'uvre de refondation et de restructuration des relations bilatérales initiée au plus haut niveau des deux pays depuis la visite d'Etat en France du Président de la République algérienne démocratique et populaire. Elles sont convenues en ce sens, sans oublier le passé, de jeter les bases d'une relation globale forte, confiante et résolument tournée vers l'avenir.
Le processus de refondation de la relation d'ensemble entre la France et l'Algérie se pose, dans ce contexte, comme objectif et finalité l'instauration de rapports privilégiés et d'un partenariat d'exception ayant vocation à se poser comme modèle de coopération dans la région et dans les relations internationales. Ce partenariat d'exception relève fondamentalement de l'action des deux gouvernements qui en fixent les contours et le contenu. Il s'enrichit également de l'apport essentiel des sociétés civiles française et algérienne dont la contribution et le dynamisme constituent un atout précieux dans les liens sans équivalent établis entres les deux peuples. A cet effet, et en vue de mettre en uvre ce dessein commun, la France et l'Algérie sont convenues des orientations fondamentales ci-après :
1. Un dialogue politique renforcé au service d'une vision novatrice et ambitieuse des relations internationales :
Dans un monde de plus en plus complexe où le dialogue, plus que jamais nécessaire, doit impérativement se substituer à la confrontation et aux antagonismes, la France et l'Algérie affirment leur volonté de renforcer à travers la promotion de leur dialogue politique, leurs actions communes au service de la paix, de la coopération et du développement. A cet effet, les deux pays envisageront de concert les actions à mener, tant sur un plan bilatéral que multilatéral, pour assurer la prévention et le règlement des conflits, faire prévaloir le droit international, lutter contre le terrorisme international, relever les défis du développement et faire face aux enjeux liés à la mondialisation. Ils coordonneront chaque fois que nécessaire, leurs positions et leurs initiatives dans ces domaines.
A cet égard, la France et l'Algérie entendent :
favoriser ensemble, et si besoin est en concertation avec les autres pays de la région, la construction de l'Union du Maghreb arabe, soutenir à cet effet les efforts d'intégration dans les pays du Maghreb, tout en encourageant un plus grand rapprochement et une coopération renforcée entre l'Union du Maghreb arabe et l'Union européenne ;
mettre en valeur la solidarité entre les deux rives de la Méditerranée à travers les enceintes de coopération régionale appropriées, en particulier le processus de Barcelone, le Forum méditerranéen et le cadre de dialogue et de concertation 5+5 ;
uvrer de concert en faveur de la préservation de la stabilité, de la paix et du développement en Afrique, notamment à travers une implication active des deux pays dans l'appui à la mise en uvre du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Dans ce contexte, la coopération entre la France et l'Algérie constituera un point d'appui essentiel à l'expression pleine et entière des relations d'ensemble entre les deux pays ;
renforcer à travers leur coopération, les valeurs essentielles de démocratie et de respect des droits de l'Homme.
A l'effet de conduire ce dialogue renforcé au plus haut niveau et de l'institutionnaliser, les deux pays décident d'une rencontre annuelle entre les chefs d'Etat et de consultations, deux fois par an, entre les ministres des Affaires étrangères.

2. Partenariat économique :
La France et l'Algérie, conscientes que les échanges économiques doivent concourir à la prospérité commune et au développement, décident d'établir un partenariat économique privilégié, fécond et mutuellement avantageux, fondé sur :
l'encouragement des investissements directs français en Algérie ;
l'appui institutionnel aux réformes économiques entreprises par l'Algérie ; ­- la mobilisation des instruments de financement adaptés pour les grands projets d'infrastructures programmés en Algérie et l'appui français pour la mobilisation d'autres financements concessionnels auprès des institutions financières internationales et leur mise en synergie ; ­- le transfert de technologie et de savoir-faire des entreprises françaises, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, des transports, de l'habitat et de l'urbanisme et les nouvelles technologies de l'information et de la communication, dans le cadre de la promotion de relations économiques et commerciales exemplaires.
3. Une coopération culturelle, technique et scientifique rénovée :
La France et l'Algérie entendent :
renforcer leur coopération culturelle, technique et scientifique, dans le cadre du comité mixte, des projets et des financements du Fonds de solidarité prioritaire. Cette coopération, qui doit s'inscrire dans le cadre de l'appui aux réformes décidées et engagées en Algérie, contribuera à la modernisation et la mise à niveau du cadre institutionnel et répondre aux besoins de formation et de perfectionnement ; ­- envisager la conclusion d'une nouvelle convention-cadre de coopération culturelle, technique et scientifique ; ­- encourager et promouvoir la coopération décentralisée ; ­- favoriser la coopération interuniversitaire, la formation supérieure et la recherche scientifique ; ­- tirer profit du déroulement de l'Année de l'Algérie en France, événement historique facteur de rapprochement et de promotion de la compréhension entre les deux peuples, par une coopération approfondie dans les domaines de la production culturelle et artistique et de l'audiovisuel.
Dans ce cadre, les deux pays se félicitent des projets de mise en place :
du « Haut-Conseil franco-algérien de coopération universitaire et de recherche » ;
d'une « Ecole supérieure algérienne des affaires » destinée à former les cadres et dirigeants d'entreprise.
4. La coopération humaine et de la circulation des personnes :
La France et l'Algérie :
se félicitent du climat de bonne coopération qui prévaut entre les deux pays, et de ce que le dialogue entretenu au plus haut niveau ait facilité les contacts et la concertation dans ce domaine si sensible. L'ensemble des questions relevant de ce volet des relations bilatérales sont examinées au niveau des groupes mixtes d'experts. Un groupe de travail franco-algérien de haut niveau chargé des question consulaires, des relations et des échanges humains se réunira au moins une fois par an ;
s'engagent à favoriser la circulation des ressortissants algériens en France et des ressortissants français en Algérie ;
rappellent toute l'importance qu'elles accordent à la communauté algérienne établie en France qui a toute sa place dans la société française, à la prospérité de laquelle elle contribue activement. Le travail de mémoire que la France et l'Algérie ont engagé sera poursuivi dans un esprit de respect mutuel. A cet égard, une attention particulière sera accordée par les deux pays à la sauvegarde de l'héritage du passé. Dans cet esprit, elles dégageront ensemble des solutions positives susceptibles de conforter le nouvel élan que connaissent les relations entre les deux pays. La relation d'amitié et de confiance que la France et l'Algérie entendent établir entre elles se doit d'être à tous égards exceptionnelle et exemplaire. Dans cette perspective, elles conviennent de l'élaboration et la finalisation d'un traité qui consacrera leur volonté de mettre en place un partenariat d'exception dans le respect de leur histoire et de leur identité.




Chirac fustige « les dérives du système colonial » [268]

Invité(e)




Posté le : 23/07/2005 à 14:27 (Lu 14174 fois)
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Chirac fustige « les dérives du système colonial »
Le président français Jacques Chirac a qualifié, lors d’une visite à Madagascar, d’« inacceptable » la répression sanglante par l’armée française de l’insurrection malgache en 1947 et a rendu hommage aux milliers de victimes.

M. Chirac est le premier chef de l’Etat français à qualifier en ces termes la répression de cette insurrection qui a longtemps empoisonné les relations entre Madagascar et son ancienne puissance coloniale. Il donne l’impression de vouloir tempérer un peu les ardeurs, voire calmer le jeu après le vote de la loi du 23 février sur « le rôle positif de la présence française en outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Une loi qui a provoqué des réactions de la part des hautes autorités algériennes et même du Président Abdelaziz Bouteflika qui s’est interrogé lors d’un discours officiel : « Comment un Parlement peut glorifier une présence coloniale coupable de massacres contre un peuple en entier et prétendre que cette présence a rendu service aux peuples colonisés ? » A cause de ce lourd passé, les relations officielles franco-algériennes n’ont jamais été vraiment cordiales L’ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, avait pourtant qualifié de « tragédie inexcusable » les massacres de Sétif du 8 Mai 1945. Alors que les deux pays s’acheminaient vers la signature d’un traité d’amitié en 2005, cette loi scélérate jette un froid entre Paris et Alger. Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, avait appelé « les historiens de nos deux pays » à « mener par eux-mêmes et en commun » le travail de mémoire, qui est « une dimension essentielle de la relation que la France souhaite poursuivre et renforcer avec le peuple algérien ». Le Président français a affirmé, en outre : « Il faut aussi évoquer les pages sombres de notre histoire commune et avoir conscience du caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial. » Avant d’ajouter plus loin : « En 1947, le sentiment national montait sur la Grande île où s’enchaînèrent des événements tragiques. Rien ni personne ne peut effacer le souvenir de toutes celles et de tous ceux qui perdirent injustement la vie et je m’associe avec respect à l’hommage qu’ils méritent. »

Benelkadi K


Re: Chirac fustige « les dérives du système colonial » [279]

Invité(e)




Posté le : 24/07/2005 à 08:32 (Lu 14171 fois)
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http://www.lefigaro.fr/international/20050722.FIG0078.html

La France fait acte de repentance;

(...) «Nous ressentons aussi ce désir profond que nous avons tous, Malgaches et Français, de vivre en paix avec le passé. Poursuivons un travail de mémoire qui retrace les faits et puisse apaiser les coeurs», (...)


Re: Amitiés France_Algérie. [721]

-Pères du Maghreb-




Posté le : 19/09/2005 à 17:04 (Lu 14156 fois)
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Point de vue
La responsabilité des historiens face à l'histoire coloniale

Nous n'en avons pas fini avec le temps des colonies, l'esclavage, l'Indochine et l'Algérie. Le projet de traité d'amitié entre la France et l'Algérie est gelé. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a posé comme préalable à la signature de ce traité l'abrogation de la loi du 23 février "portant reconnaissance de la Nation" envers les rapatriés et qui dispose que "les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif" de la colonisation. M. Bouteflika y voit un "outrage" , une preuve de "cécité mentale" . Qui ne partagerait pas ce point de vue ?


Du côté français, Jacques Chirac, le président de la République, a réaffirmé, à la conférence des ambassadeurs, l'importance qu'il accorde aux enjeux méditerranéens de ce traité. Il cherche manifestement à prendre ses distances quant au poids du passé et au pas de clerc de sa majorité. A Madagascar, M. Chirac a regretté les "dérives" de la répression lors des décolonisations. Les massacres du 8 mai 1945, à Sétif, ont été déplorés comme une "tragédie inexcusable" par l'ambassadeur de France en Algérie, le 27 février. Le ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, interrogé sur la polémique ouverte par la loi du 23 février, a convié les historiens à trancher sur ce problème.

Nous n'en serions pas là si les parlementaires ­ à commencer par l'actuel ministre des affaires étrangères, un des initiateurs de l'éloge de la Nation aux colons ­ et le gouvernement s'étaient inspirés des accords de Nouméa (1998), qui déclaraient : "Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas lumière." Ces accords, sans emphase ni outrance, s'efforcent de rendre justice aux colonisés et aux colons.

Nous n'en serions pas là si la classe politique n'avait pas cédé aux abus de mémoires d'un lobby de nostalgiques de l'Algérie française qui n'a rien appris ni oublié, et discrédite l'image du pays sur la scène internationale.

Que diable les historiens iraient-ils faire dans cette galère ? Ils n'ont pas à prononcer une fatwa sur le bon et le mauvais côté de la colonisation. Ils ne sont pas les conseillers du prince. Ils ont à élaborer et à diffuser une critique historique, permettant d'établir la véracité des faits, et à en proposer les explications les moins subjectives possibles, pour aider les citoyens à comprendre et à maîtriser leur passé. Ils ont à aider surtout ceux qu'une telle loi empêche de mémoire, condamne à être privés de repères. Et ils ont, en urgence, à préserver l'indépendance de leur métier, menacée par des politiques et des idéologues qui veulent continuer indéfiniment leurs campagnes d'Afrique.

Une chronique des péripéties de la loi du 23 février le montre : elle est venue couronner un intense travail du lobby se posant en représentant des rapatriés d'Algérie. Un rapport demandé par M. Raffarin, qui a servi de plate-forme au projet de loi, n'hésite pas à affirmer que les manuels contiennent des assertions "contraires à la vérité historique" et envisage un "droit de regard" du ministre.

Elus et gouvernement n'ont pas hésité à nier un des principes de l'instruction publique depuis Jules Ferry, en essayant d'imposer une histoire officielle. Rappelons que, depuis 1881, les enseignants ont le libre choix des livres scolaires.

Alors que le ministère de l'éducation nationale et de la recherche n'a pas encore eu un mot sur cette loi, que les enseignants s'inquiètent du manque de concertation sur les programmes, le ministre délégué aux anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, a annoncé la participation d'associations de rapatriés à une modification de ces programmes. Leur concours est aussi prévu pour une fondation sur la guerre d'Algérie. Elle sera chargée d'organiser les études scientifiques et d'intervenir dans l'enseignement.

Encore les plus ultras des rapatriés ne sont-ils pas satisfaits : eux veulent une réhabilitation de l'OAS et une repentance de la métropole, coupable de l'abandon de leur province. En attendant, ils s'emploient à commémorer leurs "martyrs" : de Nice à Perpignan, plusieurs municipalités ont affecté un terrain communal à des stèles en l'honneur des condamnés à mort de l'OAS.

De l'autre côté de la Méditerranée, les officiels font de la dénonciation de la loi du 23 février un thème central. M. Bouteflika a parlé, lors de la commémoration du massacre de Sétif, d'un "génocide permanent", de "fours crématoires", assimilant ainsi colonisation française et nazisme. Ce n'est pas là un dérapage. En commémorant les émeutes et les massacres de Philippeville (Algérie) du 20 août 1955, il a rappelé "la tragédie de l'invasion, de l'extermination et de la destruction, les injustices de l'occupant, qui s'est ingénié à mettre en ½uvre un projet macabre dont l'objectif était une Algérie sans peuple (...), une terre sans hommes et sans mémoire". Nous n'avons pas de peine à reconnaître le discours nationaliste élaboré, en son temps, contre la colonisation. Mais nous sommes en 2005. Et il s'agit d'arguments de propagande, dans une campagne pour le référendum prévu à la fin septembre, émis par le représentant d'un régime qui a usé et abusé de la répression, dans un pays dont la jeunesse n'écoute plus les pères du Maghreb.

Si l'on peut comprendre (en déplorant la cécité d'alors) que les anticolonialistes n'aient pas voulu reconnaître certaines violences inacceptables, commises au nom des peuples dominés dans les déchaînements des années 1950-1960, si l'on peut comprendre l'idéalisation, à l'époque, des victimes de l'ordre colonial, persister dans cette attitude n'est pas justifiable. Comment ne pas voir, aujourd'hui, que cette violence s'est déployée contre la société algérienne, que les mêmes pratiques ont été utilisées par le pouvoir comme par les islamistes ?

En France, en écho au discours algérien, une vulgate fait florès. Selon les Indigènes de la République, le colonialisme serait là, toujours virulent, au coeur de la société et de la vie politique. Il serait la cause de l'exclusion, de la loi contre le foulard, de l'islamophobie. Que nos sociétés soient marquées par l'esclavage et la situation coloniale, et en portent des traces, que, de nos immeubles insalubres à La Nouvelle-Orléans, l'actualité le montre, c'est une évidence ! Mais les historiens ne peuvent pas ignorer que, s'ils ont le devoir de répondre aux demandes de mémoire, une distance critique envers ces requêtes est indispensable.

Raphaëlle Branche, Claude Liauzu, Gilbert Meynier, Sylvie Thénault

LE MONDE | 19.09.05 |



Re: Amitiés France_Algérie. [723]

Tiliwine

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Posté le : 19/09/2005 à 17:26 (Lu 14152 fois)
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Citation : -Pères du Maghreb-



Point de vue
La responsabilité des historiens face à l'histoire coloniale

Nous n'en avons pas fini avec le temps des colonies, l'esclavage, l'Indochine et l'Algérie. Le projet de traité d'amitié entre la France et l'Algérie est gelé. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a posé comme préalable à la signature de ce traité l'abrogation de la loi du 23 février "portant reconnaissance de la Nation" envers les rapatriés et qui dispose que "les programmes scolaires reconnaissent le rôle positif" de la colonisation. M. Bouteflika y voit un "outrage" , une preuve de "cécité mentale" . Qui ne partagerait pas ce point de vue ?


Du côté français, Jacques Chirac, le président de la République, a réaffirmé, à la conférence des ambassadeurs, l'importance qu'il accorde aux enjeux méditerranéens de ce traité. Il cherche manifestement à prendre ses distances quant au poids du passé et au pas de clerc de sa majorité. A Madagascar, M. Chirac a regretté les "dérives" de la répression lors des décolonisations. Les massacres du 8 mai 1945, à Sétif, ont été déplorés comme une "tragédie inexcusable" par l'ambassadeur de France en Algérie, le 27 février. Le ministre des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, interrogé sur la polémique ouverte par la loi du 23 février, a convié les historiens à trancher sur ce problème.

Nous n'en serions pas là si les parlementaires ­ à commencer par l'actuel ministre des affaires étrangères, un des initiateurs de l'éloge de la Nation aux colons ­ et le gouvernement s'étaient inspirés des accords de Nouméa (1998), qui déclaraient : "Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas lumière." Ces accords, sans emphase ni outrance, s'efforcent de rendre justice aux colonisés et aux colons.

Nous n'en serions pas là si la classe politique n'avait pas cédé aux abus de mémoires d'un lobby de nostalgiques de l'Algérie française qui n'a rien appris ni oublié, et discrédite l'image du pays sur la scène internationale.

Que diable les historiens iraient-ils faire dans cette galère ? Ils n'ont pas à prononcer une fatwa sur le bon et le mauvais côté de la colonisation. Ils ne sont pas les conseillers du prince. Ils ont à élaborer et à diffuser une critique historique, permettant d'établir la véracité des faits, et à en proposer les explications les moins subjectives possibles, pour aider les citoyens à comprendre et à maîtriser leur passé. Ils ont à aider surtout ceux qu'une telle loi empêche de mémoire, condamne à être privés de repères. Et ils ont, en urgence, à préserver l'indépendance de leur métier, menacée par des politiques et des idéologues qui veulent continuer indéfiniment leurs campagnes d'Afrique.

Une chronique des péripéties de la loi du 23 février le montre : elle est venue couronner un intense travail du lobby se posant en représentant des rapatriés d'Algérie. Un rapport demandé par M. Raffarin, qui a servi de plate-forme au projet de loi, n'hésite pas à affirmer que les manuels contiennent des assertions "contraires à la vérité historique" et envisage un "droit de regard" du ministre.

Elus et gouvernement n'ont pas hésité à nier un des principes de l'instruction publique depuis Jules Ferry, en essayant d'imposer une histoire officielle. Rappelons que, depuis 1881, les enseignants ont le libre choix des livres scolaires.

Alors que le ministère de l'éducation nationale et de la recherche n'a pas encore eu un mot sur cette loi, que les enseignants s'inquiètent du manque de concertation sur les programmes, le ministre délégué aux anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, a annoncé la participation d'associations de rapatriés à une modification de ces programmes. Leur concours est aussi prévu pour une fondation sur la guerre d'Algérie. Elle sera chargée d'organiser les études scientifiques et d'intervenir dans l'enseignement.

Encore les plus ultras des rapatriés ne sont-ils pas satisfaits : eux veulent une réhabilitation de l'OAS et une repentance de la métropole, coupable de l'abandon de leur province. En attendant, ils s'emploient à commémorer leurs "martyrs" : de Nice à Perpignan, plusieurs municipalités ont affecté un terrain communal à des stèles en l'honneur des condamnés à mort de l'OAS.

De l'autre côté de la Méditerranée, les officiels font de la dénonciation de la loi du 23 février un thème central. M. Bouteflika a parlé, lors de la commémoration du massacre de Sétif, d'un "génocide permanent", de "fours crématoires", assimilant ainsi colonisation française et nazisme. Ce n'est pas là un dérapage. En commémorant les émeutes et les massacres de Philippeville (Algérie) du 20 août 1955, il a rappelé "la tragédie de l'invasion, de l'extermination et de la destruction, les injustices de l'occupant, qui s'est ingénié à mettre en ½uvre un projet macabre dont l'objectif était une Algérie sans peuple (...), une terre sans hommes et sans mémoire". Nous n'avons pas de peine à reconnaître le discours nationaliste élaboré, en son temps, contre la colonisation. Mais nous sommes en 2005. Et il s'agit d'arguments de propagande, dans une campagne pour le référendum prévu à la fin septembre, émis par le représentant d'un régime qui a usé et abusé de la répression, dans un pays dont la jeunesse n'écoute plus les pères du Maghreb.

Si l'on peut comprendre (en déplorant la cécité d'alors) que les anticolonialistes n'aient pas voulu reconnaître certaines violences inacceptables, commises au nom des peuples dominés dans les déchaînements des années 1950-1960, si l'on peut comprendre l'idéalisation, à l'époque, des victimes de l'ordre colonial, persister dans cette attitude n'est pas justifiable. Comment ne pas voir, aujourd'hui, que cette violence s'est déployée contre la société algérienne, que les mêmes pratiques ont été utilisées par le pouvoir comme par les islamistes ?

En France, en écho au discours algérien, une vulgate fait florès. Selon les Indigènes de la République, le colonialisme serait là, toujours virulent, au coeur de la société et de la vie politique. Il serait la cause de l'exclusion, de la loi contre le foulard, de l'islamophobie. Que nos sociétés soient marquées par l'esclavage et la situation coloniale, et en portent des traces, que, de nos immeubles insalubres à La Nouvelle-Orléans, l'actualité le montre, c'est une évidence ! Mais les historiens ne peuvent pas ignorer que, s'ils ont le devoir de répondre aux demandes de mémoire, une distance critique envers ces requêtes est indispensable.

Raphaëlle Branche, Claude Liauzu, Gilbert Meynier, Sylvie Thénault

LE MONDE | 19.09.05 |



c incroyable avec ces français des qu'on parle de l'Algerie
aller on commence à deterrer et les lances et les memoires
leurs memoires
pour nous cracher dessus
je pense qu'il pense que nous sommes encore en 1962
ne sachons pas riposter à leurs fallacieux arguments
et à leurs complexes de superiorité
sachez messieurs que nous sommes assez capable de nous gerer nous meme
MALGRE nos insuffisances c vrai, bcp d'insuffisances
si on parlait du maroc ou de la tunisie
PERSONNE ne trouverait à dire
alors messieurs ces reactions poussent les algeriens encore vers le ralentissement vers le progres
notre pays est en retard sur plusieurs choses nous sommes trés conscient
on a nos particularites
malgre tout mazal j'aime mon pays

Re: Amitiés France_Algérie. [724]

-Civil lisez-




Posté le : 19/09/2005 à 17:48 (Lu 14150 fois)
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voilà un débat qui rebondit .
Finalement a- t-on été colonisés?
Il semblerait que pendant la guerre d'Algérie, ça tirait de tous les cotés .Comme les mots, qui ont font une histoire morte depuis

Re: Amitiés France_Algérie. [725]

Invité(e)




Posté le : 19/09/2005 à 17:58 (Lu 14146 fois)
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Tu dégaines bien vite, Tiliwine You wine

Re: Amitiés France_Algérie. [733]

Tiliwine

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Posté le : 20/09/2005 à 11:12 (Lu 14138 fois)
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Citation
Tu dégaines bien vite, Tiliwine You wine

ce qui se dit sur mon pays ne me laisse pas indifferent

si je tire comme vous le dites c par la plume

Re: Amitiés France_Algérie. [734]

Invité(e)




Posté le : 20/09/2005 à 13:53 (Lu 14136 fois)
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Prévoyez beaucoup d'encre y a pénurie en Algérie

Re: Amitiés France_Algérie. [735]

Tiliwine

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Activité : 1 / 5
Prédicateur
182 messages postés


Posté le : 20/09/2005 à 14:06 (Lu 14133 fois)
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Citation
Prévoyez beaucoup d'encre y a pénurie en Algérie


alors ça sera avec le calam si vous savez ce que c

Re: Amitiés France_Algérie. [738]

-Kalam-




Posté le : 20/09/2005 à 17:32 (Lu 14129 fois)
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Le calam.. c'est la calamité des ignorants, non?

Re: Amitiés France_Algérie. [744]

Invité(e)




Posté le : 21/09/2005 à 09:10 (Lu 14123 fois)
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Le Grand Pardon

La France doit demander pardon

Le président de la République a été accueilli dans la wilaya de Batna par un public fort nombreux venu de quatre wilayas, Batna, Khenchela, Oum El-Bouaghi et Tébessa.

Cette visite du chef de l’Etat a débuté par l’inauguration d’une extension du poste 220/60/30 KV de Batna et poste simplifié 60/30 de la daïra d’El-Madher. Ce projet contribue au renforcement de la sécurité d’alimentation en énergie électrique de la wilaya ainsi que le renforcement du réseau d’interconnexion nationale.

Ensuite le chef de l’Etat a visité une zaouïa dans la région, pour arriver à l’échangeur nord, situé à l’entrée de la ville de Batna. Ce projet qui peut être qualifié d’importante infrastructure routière, entre dans le cadre du programme complémentaire 2004. Cette infrastructure joue un rôle important dans l’éradication des points noirs en matière de circulation comme elle facilite la fluidité du trafic à l’entrée principale de la ville.

Au stade du 1er Novembre, le président de la République a été accueilli par pas moins de 33 troupes folkloriques, cavaliers et fantasia. Dans son intervention, M. Bouteflika a insisté sur la paix et la réconciliation nationale. Il affirme que «15 ans barakat».

Le chef de l’Etat a déclaré qu’il n’y aura pas d’amnistie générale car c’est à Dieu seule qui peut l’accorder. Le Président a précisé que l’Algérie a été divisée en deux parties et c’est le peuple algérien qui restait entre le marteau et l’enclume. L’Algérie est très riche, ajoute Abdelaziz Bouteflika, seulement il faut travailler pour arriver.

Abordant la coopération algéro-française, le Président a déclaré que celle-ci «va bien», assurant que «nous allons oeuvrer à consolider et à renforcer» les relations entre les deux pays. Et d’ajouter «nos coeurs sont pleins de fraternité et d’amitié envers les autres peuples», précisant que «nous voulons une amitié avec la France basée sur la sincérité et empreinte de bonnes intentions». Mais, précise le chef de l’Etat, «il faut que chaque partie reconnaisse à l’autre ses qualités et ses défauts», ajoutant que «celui qui a fauté doit avoir le courage et la modestie de demander pardon».

Dans la même lancée, le Président dira «nous sommes un peuple qui défend sa terre et son honneur et nous n’accepterons jamais que notre dignité soit bafouée», a-t-il encore souligné. Le chef de l’Etat a exprimé au président français, M. Jacques Chirac, en qui il a salué «la sincérité et la conscience politique», ses salutations amicales, souhaitant également au peuple français davantage de progrès et de prospérité. Le président de la République a saisi l’occasion pour appeler la communauté algérienne établie à l’étranger à contribuer «de manière efficace» à la réussite du référendum. A la fin, le Président a demandé aux citoyens d’être présents le 29 septembre pour voter afin de faire sortir l’Algérie de cette situation et à resserrer les rangs et à résoudre eux-mêmes les problèmes nationaux.

Après le meeting qui a duré 1 heure environ, le Président s’est dirigé vers le musée du Moudjahid, un projet d’un coût global de 162,2 millions de DA. Il contient une salle de conférences de 1.000 places, 2 salles d’exposition, salle de réunion, bibliothèque, bureaux pour l’administration, cafétéria et des locaux techniques.

Ensuite le chef de l’Etat s’est rendu à Timgad, daïra sise à une trentaine de km du chef-lieu de la wilaya, afin d’inaugurer le projet du transfert d’AEP à partir du barrage de Koudiet Lamdouar, qui va alimenter en eau potable des centres de Batna, Tazoult, Aïn Touta et Barika (couloir n°1). Le projet est d’un coût de 18,854 milliards de dinars.

L’étape suivante de la visite du chef de l’Etat a consisté en l’inauguration du dédoublement de la route nationale numéro trois (RN 3), reliant Batna à Aïn Touta sur une distance de 20,5 km. L’opération qui s’inscrit dans le cadre des programmes de développement, complémentaire et normal, a été réalisée en 36 mois, pour une enveloppe et une rallonge financière évaluées à un montant global de 1.470 millions de DA.

Abdelaziz Bouteflika s’est rendu ensuite à l’université Hadj Lakhdar où il a inauguré un auditorium. La nouvelle infrastructure universitaire d’une capacité d’accueil de 600 places, comprend un amphithéâtre et une salle de réception. L’ouvrage a coûté 68 millions de DA. Au niveau de l’institut des sciences économiques, le chef de l’Etat a inauguré une infrastructure de 2.000 places pédagogiques. Le projet dont la réalisation a duré 19 mois a nécessité une enveloppe de 277,75 millions de DA. La faculté des langues a quant à elle vu ses capacités renforcées par 2.000 nouvelles places pédagogiques. Les travaux confiés à neuf entreprises locales ont coûté 289 millions de DA.

Après l’université de Batna, le président de la République devait inaugurer la station d’épuration de la ville de Batna. Destiné à protéger les nappes souterraines de la région, cet ouvrage permettra, outre la protection de l’environnement, la mobilisation de capacités d’irrigation agricole supplémentaires, sur une superficie de 500 hectares. La réalisation de cette station a été confiée à une entreprise allemande pour des délais de 25 mois.

Manaa Nacer





Re: Amitiés France_Algérie. [764]

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Posté le : 22/09/2005 à 10:23 (Lu 14120 fois)
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Hocine Aït ahmed à propos de la charte pour la paix
C’est une agression contre la société

Le référendum sur la « charte pour la paix et la réconciliation nationale pourrait être une farce s’il n’était, sur le fond, une nouvelle agression contre la société algérienne ». Le ton est donné.

C’est par ces premières lignes d’une déclaration liminaire que Hocine Aït Ahmed, le président du FFS, a engagé le dialogue avec des représentants de la presse internationale hier au Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE) à Paris. La veille, au même moment, Hachemi Djiar, conseiller du Président Bouteflika, s’était livré au même exercice, si ce n’est à l’inverse du leader du FFS, pour défendre le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. Même sujet, deux tonalités différentes. Le premier pour dénoncer le projet, le second pour le justifier et le défendre. Hocine Aït Ahmed a dénoncé une campagne référendaire « à sens unique », « les contradicteurs sont interdits d’expression quand ils ne sont pas arrêtés et poursuivis, à l’image des parents de disparus », a-t-il dit. Et d’ajouter : « La machine policière a entrepris de fabriquer un plébiscite pour blanchir le régime, consacrer son impunité et décréter la société algérienne responsable de la sale guerre. Il s’agit également - personne ne s’y trompe - de préparer une révision constitutionnelle indispensable pour permettre un troisième mandat à Abdelaziz Bouteflika. Il s’agit enfin d’octroyer un blanc seing à une gestion tyrannique. »...« La paix et la réconciliation n’ont de réalité que dans la démocratie, l’Etat de droit et l’exercice effectif des libertés. » A une question de notre cons½ur du Soir d’Algérie sur le soutien de membres de la section locale du FFS de Batna au référendum du 29 septembre, Aït Ahmed réplique : « Si ce sont des militants du FFS, ils répondront devant la justice du parti. » Et d’enchaîner : « Nous sommes le parti le plus démocratique, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de forces démocratiques ailleurs. Ceux qui ont signé le contrat de Rome ont subi des coups de force, à l’instar du FLN, le FFS a résisté. » Sur la loi du 23 février 2005, adoptée par le Parlement français, le leader du FFS la considère comme « une loi intolérable » qui « constitue une insulte aux Algériens qui ont chèrement payé leur libération, mais aussi stupide, car elle revient à contester le principe de la décolonisation ». « L’instrumentalisation démagogique d’un nationalisme archaïque et revanchard est aussi détestable. » Et de dire plus loin à une réponse sur les relations franco-algériennes, le traité d’amitié, Aït Ahmed lance : « Bouteflika est persuadé qu’il aura la repentance (par l’Etat français sur les crimes coloniaux, ndlr) pour en tirer gloriole. » Sur la Kabylie, Aït Ahmed, qui a eu des mots très durs en direction des représentants des archs, dénonçant une tentative de « tribalisation » et d’« afghanisation » de l’Algérie, affirme : « La tchétchénisation de la Kabylie est l’un des axes du Pouvoir ». Il a également été très dur envers les partenaires européens de l’Algérie qui ont adopté « une démarche ségrégationniste » envers l’Algérie. « Si les partenaires de l’Algérie n’avaient pas trahi leurs professions de foi, ils n’auraient pas permis que l’armée tire sur les manifestants. » Sur les changements intervenus à la tête de l’armée, notamment ces derniers mois, selon Aït Ahmed « il ne faut pas réduire la machine policière à quelques hommes ». « Le vrai pouvoir, c’est la police politique. » Pour le leader du FFS, l’établissement de la paix dépend du changement de système politique. « Comment amener ce système bloqué à accepter un dialogue avec les forces politiques et sociales qui existent. » Et de dire : « Nous sommes en train de charger la société des ingrédients d’une autre crise sanglante. » « On a arrêté la transition démocratique, il faut la reprendre. » A une question sur Benchicou, Aït Ahmed déclare : « Je suis un démocrate, même un adversaire a le droit à la liberté. Benchicou a été un adversaire politique, il a été un chantre de l’éradication, je sais que la plupart de ce qu’il a écrit dans son livre est vrai. »

Bouzeghrane Nadjia
http://www.elwatan.com/2005-09-22/2005-09-22-26709



Re: Amitiés France_Algérie. [765]

-Viva Algéria-




Posté le : 22/09/2005 à 10:41 (Lu 14119 fois)
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Unité et Vigilance

L'Algérie est vivante, les sacrifices de nos concitoyens algériens en constituent la foi inébranlable. Aux Algériens de ne pas trahir leur mission et continuer à construire de leurs mains l'Algérie de demain. Nous le savons tous : Malgré le calme retrouvé, les forcenés de la violence font tout pour entraver la Paix civile. C'est pourquoi le peuple algérien uni plus que jamais, doit rester mobilisé et vigilant..
Dans l'intérêt supérieur de l'Algérie, pour préserver les chances d'une coopération fructueuse et sincère avec la France, dans l'intérêt même des Européens qui ont décidé de vivre avec nous, parmi nous, il faut que soit rapidement et définitivement régler la question de la nébuleuse" politique" et de la violence armée. C'est un préalable à l'avenir.
C'est contre des forces obscures et rétrogrades que le peuple algérien va consolider la victoire de la Paix. L'Algérie sait faire échec à toutes les provocations partisanes.
Etre algérien c'est développer une conscience, c'est sans cesse expliquer et agir pour transformer radicalement toutes les structures porteuses d'injustices et d'exclusion. Agir dans la cohésion et la cohérence pour affirmer les aspirations des enfants de l'Algérie. Une Algérie authentiquement libre à poursuivre son objectif assigné par les frères algériens morts pour elle: une évolution répondant aux aspirations des enfants de l'Algérie.


Re: Amitiés France_Algérie.

-TarikH-




Posté le : 24/09/2005 à 09:23 (Lu 14114 fois)
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A propos de l’Histoire
Par Kader Hannachi

Depuis qu’il s’est lancé dans la campagne en faveur du référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation, le président de la République aborde régulièrement et avec insistance le thème de l’histoire. Son intérêt, suppose-t-on, procède d’une conviction personnelle que les malheurs de l’Algérie ont pour source la méconnaissance par ses enfants de son passé millénaire et des fondamentaux qui en sont à l’origine: la lutte pour la liberté et la solidarité dans les grandes épreuves. Son interpellation de l’histoire, pense-t-on aussi, découle de sa propre lecture de la tragédie nationale et de la catastrophe dont le pays continue à payer aujourd’hui le lourd tribut. Le sang n’aurait jamais coulé, l’a-t-on entendu dire dans ses nombreux discours, si les Algériens savaient d’où ils venaient et s’ils étaient maîtres de leur mémoire collective...

«Sachez que vous êtes une nation qui a vaincu Rome sur son sol», s’est-il écrié le week-end dernier à Constantine. Cette belle phrase invite les Algériens à se réconcilier avec leur passé et à en tirer la fierté perdue. Comme son réquisitoire du colonialisme, elle fait chaud aux oreilles, remet les pendules à l’heure en ces temps de doute. Et lui fait pardonner les motivations politiques très présentes pour lesquelles - tout le monde s’en doute un peu - il déploie ses talents et joue dessus comme aucun chef d’Etat algérien ne l’a fait avant lui. Après tout, ce n’est, dans le cas d’un pays qui se réveille après s’être saoulé au sang et à l’autodestruction, jamais trop que de convoquer l’histoire et de comprendre nos origines.

Et, pour cela, les nombreuses tirades de M. Bouteflika méritent le débat. Pas seulement pour saluer ses initiatives - d’autres s’en chargent mieux. Mais pour relever les contradictions dans lesquelles le président de la République ne craint, apparemment, pas de tomber. Par rapport à l’actualité, M. Bouteflika invite les Algériens, pour le rendez-vous du 29 septembre, à refermer la parenthèse de la tragédie nationale et de la «guerre civile». Mais sans débattre des raisons qui ont conduit à la tragédie. Bien qu’il se hasarde lui-même à évoquer les «causes profondes» du mal qui a fait emporter le pays, avouons tout de même qu’il reste souvent dans les marges, loin du fond que nous avons besoin de sonder pour «avancer» et «regarder vers l’avenir» (dixit le président de la République). En un mot, il ne déballe pas.

Ses vrais partisans comme les saisonniers de l’exégèse de l’action présidentielle rétorquent que cela viendra une fois «la charte» adoptée et que ce texte n’est rien d’autre que le «préambule» (entendu à la radio dans un commentaire d’un député de l’alliance présidentielle) au grand chantier désormais ouvert de la mémoire. Dans la réalité, on doute fort qu’un homme politique aussi avisé que le chef de l’Etat le fasse. En outre, ce serait forcer le sens d’un texte dont les principaux considérants (lisez-le bien) visent justement à oublier et non pas à discuter les sources qui ont conduit l’Algérie au malheur.

Et faire l’histoire, est-ce le métier du président de la République ? On veut bien à condition que la discipline soit réellement réhabilitée à l’école et que les départements de recherche dans les universités ne soient pas uniquement des machines à compulser ce qui est écrit ailleurs.


Re: Amitiés France_Algérie. [790]

Invité(e)




Posté le : 26/09/2005 à 08:29 (Lu 14102 fois)
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«Le sort de chacun est lié au sort du pays»

Après avoir résisté à l’entreprise de déculturation, de dépersonnalisation, durant la colonisation et au processus de destruction de la décennie précédente, l’Algérie a besoin de consolider la paix et la stabilité afin d’entamer la marche vers le développement durable et rattraper les retards accumulés.

C’est ainsi que le président de la République a présenté, hier, les enjeux de la charte pour la paix et la réconciliation nationale à l’ouverture du colloque sur «la pensée politique algérienne: 1830-1962», organisé par l’ANEP.

Remontant à la période coloniale, le Président a tiré de cette histoire des conclusions. «Lorsqu’un Etat est affecté ou atteint, personne n’est à l’abri ou épargné par la répression», «la colonisation est une entreprise de déculturation et la nation (algérienne) a préservé sa personnalité et son identité». Ainsi, malgré cela, «l’Algérie a pu se relever, renaître et bâtir un Etat», a-t-il souligné. Il conclut donc que «quel que soit l’ennemi, quand la nation est mobilisée, qu’elle a résisté et s’est sacrifiée, elle retrouve sa dignité». Au même titre que la Révolution de 1954, la résistance au terrorisme, est aussi une preuve. Et de marteler «République algérienne démocratique et populaire» avant d’appeler à plus de sacrifices en «dépassant les douleurs pour guérir les profondes plaies».

Il assènera aussi sa conviction que le sort de chacun est lié au sort du pays et d’appeler à la mobilisation pour «construire le pays». La réconciliation est une voie durable. Et le contexte international marqué particulièrement par la mondialisation ne laisse pas de place aux divisions, aux luttes politiques classiques. Finis les rencontres interminables, les débats byzantins et l’affrontement idéologique stérile», dit-il invitant les politiques à «une concurrence positive».

Le Président rappellera les grands axes de sa démarche qu’il présente comme une dynamique qui vise à restaurer l’Etat de droit, qui va libérer les initiatives pour assurer la pérennité du pays. «C’est un atelier pour rétablir l’identité», a-t-il souligné. «Restaurer l’algérianité véritable», en pensant aux générations futures.

Le but, a-t-il précisé, est d’éloigner la dépendance et éviter le retard pour le développement. Sur un ton d’espoir, il a ajouté, «l’Algérie doit croire en ses capacités».

Avec chiffres à l’appui, le Président reviendra sur le bilan de son premier mandat, tous secteurs confondus, tout en mettant l’accent sur l’effort de l’Etat, l’investissement public, le plan de relance économique qui ont donné des résultats positifs. «La paix, l’espoir et plus d’efforts donnent les raisons d’une meilleure vie», a-t-il indiqué en précisant que ces résultats, nos victoires sont, avant tout, le fait des dépenses publiques qui ont dépassé les 30 milliards de dollars. Ce qui encourage, selon lui, à entreprendre un autre sacrifice qu’il détaillera à travers son programme électoral; celui adopté par le parlement, celui du soutien à la croissance économique et qui doté d’une enveloppe de 55 milliards de dollars.

Le choix de l’ouverture économique «irrévocable» a induit, selon lui, l’attrait des investissements. «Maintenant la privatisation est soutenue d’année en année», dit-il avant de se projeter dans l’espoir que «l’Algérie sera sûre de son avenir». Il indiquera, à la fin, que la réconciliation sera, une fois la paix retrouvée, le moyen de concrétiser, de soutenir et d’accompagner ces projets. «Hier on rêvait de paix, de paix et de sécurité, maintenant de paix et de stabilité après avoir libéré les énergies», dit-il en rassurant quant à l’option irréversible pour l’économie de marché d’une part et en garantissant le respect de la liberté d’opinion, le multipartisme.

Djilali B.



Re: Amitiés France_Algérie. [791]

-Amine-




Posté le : 26/09/2005 à 08:30 (Lu 14101 fois)
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Que Dieu, brise les chaînes des haines..
Amine !

Re: Amitiés France_Algérie. [800]

Tiliwine

Voir son profil

Activité : 1 / 5
Prédicateur
182 messages postés


Posté le : 27/09/2005 à 09:43 (Lu 14097 fois)
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Citation : -Amine-
Que Dieu, brise les chaînes des haines..
Amine !


Que les hommes avec l'aide de DIEU brisent ces chaines
de HAINE

Re: Amitiés France_Algérie. [804]

Invité(e)




Posté le : 27/09/2005 à 21:44 (Lu 14091 fois)
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Amine!


Re: Amitiés France_Algérie. [882]

-nawel-




Posté le : 10/10/2005 à 12:28 (Lu 14083 fois)
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bien joué

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